Démystification – Démystifier la Franc-Maçonnerie est une tâche immense, puisque l’institution se définit au jour le jour, à l’intérieur comme à l’extérieur des Loges. Sa définition la plus courante peut être : « institution qui vise à rendre l’humanité heureuse, par l’amour, l’amélioration des mœurs, la tolérance, l’égalité et le respect de l’autorité et de la religion ».
Il est évident que les vertus citées dans n’importe quel domaine se prêtent à la rédemption de l’humanité.

Cependant, la définition est individuelle, vue sous deux angles : par le franc-maçon lui-même effectuant une autocritique ; par le profane face au comportement individuel du franc-maçon.
L’Ordre comprend les Maçons vivants et ceux qui sont déjà dans l’Orient Éternel, c’est-à-dire ceux qui sont « partis », ceux qui se sont « désincarnés », les morts. La Franc-Maçonnerie admet que le Franc-Maçon, après sa mort physique, entre dans un Orient Éternel, un lieu mystique, situé sur un autre plan, totalement inconnu. Au moment de la « désincarnation », s’il y a lucidité, le Maçon doit attendre avec anxiété ce « passage » d’un état de conscience à un autre, plus réel et plus sublime.
L’important est que chacun reste vigilant dans les attitudes qu’il doit adopter face à ses tendances négatives, pour les transformer et les ajouter aux positives. Une erreur pourrait compromettre la définition, car le profane ne comprend pas l’institution dans son ensemble.
La responsabilité individuelle devient alors pertinente, car elle libère l’esprit de tous les tabous en matière de croyance religieuse et chaque Maçon, de son côté, doit s’observer lui-même et contenir les impulsions déformées de ses Frères, leur démontrant que leur temple pour le culte du Grand Architecte de l’Univers est leur conscience.
L’homme est ce qu’il est, c’est-à-dire le même, à l’intérieur et à l’extérieur de la Loge ; ferme dans sa parole, sûr dans ses pensées, honnête dans ses actions, calme dans sa confiance en lui-même. La difficulté de trouver des candidats avec ce profil augmente beaucoup.
En termes simples, la Sublime Institution est vaste ; et ne peut être décrit de manière entièrement précise. Tout mot que nous utilisons pour le définir limitera et diminuera probablement sa magnificence.
Initier – Être franc-maçon, ce n’est pas seulement être membre d’une loge maçonnique, mais prouver que vous avez été initié. En Franc-Maçonnerie, un Initié est quelqu’un qui a « vécu » l’Initiation ; Il ne suffit pas de « passer par l’Initiation », mais d’être conscient de ce qu’elle a « éveillé », de ce qu’elle constitue et que, de fait, une « créature nouvelle » est apparue, destinée à une « vie nouvelle » ou « expérience », parmi les Frères, c’est-à-dire parmi les initiés. L’Initié ne peut pas vivre isolé. Vous devez vous rappeler que chaque frère en voyage est un ami qui vous aide, vous et ceux qui ont également besoin d’aide ; doit maintenir le contact avec le groupe, car il a des devoirs à remplir dans la Loge, dans le cadre de la cérémonie. L’Initié ne reste pas « anonyme » ; ne se cache pas, mais se distingue par ses vertus ; Il diffère de l’homme ordinaire, car il a adopté un nouveau mode de vie, une nouvelle philosophie de comportement.
Chaque fois qu’un Maçon entre en contact avec quelque chose de « maçonnique », il doit être conscient qu’il est un Initié et agir comme tel dans l’environnement dans lequel il se trouve, en suivant son chemin, puisque le « nouveau principe » conduit à des réalisations quotidiennes ; il ne suffit pas de cesser de faire le mal ; il faut pratiquer le bien.
La Liberté c’est l’Égalité, c’est la Fraternité, une sublime trilogie qui est le fondement et la raison même de l’existence de notre Ordre.
La franc-maçonnerie, c’est la liberté ! De tout temps et dans toutes les parties du monde, l’homme a toujours lutté, souffert, sué et, bien souvent, est mort pour la Liberté. Le vrai franc-maçon est véritablement un homme « libre et de bonnes mœurs ». La liberté n’est pas gratuite. Il n’y a rien de plus dangereux que cet ensemble de neuf lettres, car souvent, au nom de la liberté, des crimes odieux sont commis. La liberté requiert un ensemble d’actions complémentaires ; La fausse liberté opprime et désaligne, déséquilibre et déçoit. L’oppression n’a jamais réussi à réprimer le désir des gens de vivre à Uberdade. Le Franc-Maçon doit apprécier cette réalisation et contribuer à ce que chacun ait la large liberté désirée. Soit tout le monde s’implique, soit ça ne marche pas.
La Franc-Maçonnerie c’est l’Égalité ! L’égalité est un autre mot dont le véritable sens va bien au-delà des définitions dictées par la Loi fondamentale et suprême de l’État.
Il y a des pays qui se proclament libres. Mais où « tout le monde n’est pas égal », avec les mêmes opportunités. Toute la population en âge scolaire ne peut pas bénéficier de l’éducation ; toutes les personnes malades ne reçoivent pas de soins médicaux ; Tous ceux qui veulent travailler n’apprécient pas leur travail ; les loisirs et le plaisir ne sont pas répartis de manière égale ; l’égalité dépend des ressources financières ; Ainsi, un pauvre qui ne peut survivre que parce qu’il gagne juste assez pour subvenir à sa maigre nourriture ne peut pas faire partie du merveilleux précepte constitutionnel d’égalité !
Seule une Institution qui donne la juste mesure à la créature humaine, avec la notion exacte que tous les hommes sont égaux, exactement égaux, pourrait offrir tant à tous et à chacun en particulier.
La Franc-Maçonnerie est une Fraternité ! Le Rituel du Degré d’Apprenti stipule que « l’Ordre Maçonnique est une association d’hommes sages et vertueux, qui se considèrent comme Frères entre eux et dont le but est de vivre dans une parfaite égalité, intimement unis par les liens de l’estime réciproque, de la confiance et de l’amitié, s’encourageant mutuellement dans la pratique des vertus ». La fraternité présuppose l’amour, l’altruisme, l’attention, la compréhension et la tolérance. Pour en faire l’expérience, il est indispensable d’y être entré avec intelligence, avec foi, avec amour et avec le désir d’apprendre et, surtout, « sans arrière-pensées ».
Le Candidat qui passe par l’Initiation Maçonnique entre dans la Loge après son acclamation, sous ses divers aspects et de façon permanente. La fraternité implique des devoirs et des droits ; la partie éthique et comportementale est très importante. De petits désaccords sont autorisés, comme cela arrive au sein d’une famille, mais ils doivent être temporaires. Le franc-maçon a le devoir de tolérer ces incidents et de pardonner s’ils ont été plus intenses.
Tout commence en trois étapes – Après les procédures d’initiation, lorsque le Maçon suit toutes les épreuves « pas à pas » , une fois la cérémonie terminée, il aura devant lui un nouveau frère. Partir et arriver sont vraiment importants ; bien plus importante est la route à prendre.
Le « premier pas » est lié au signe du Bélier qui, influencé par Mars, signifie Lutte.
La « deuxième étape » – le signe du Taureau a à voir avec la deuxième étape qui, étant influencée par Vénus, signifie la Persévérance.
La « troisième étape » est en corrélation avec le troisième signe du zodiaque – les Gémeaux – qui est influencé par Mercure et signifie la Fraternité.
Dans cette optique, Jules Boucher enseigne que la première étape indique l’ardeur, la deuxième, la concentration et la troisième, l’intelligence. Notez que Boucher utilise le verbe pour indiquer, puisque – nous le répétons – la première étape signifie Lutte, la deuxième Persévérance et la troisième Fraternité.
En conclusion , le voyage à la recherche de la connaissance que les symboles et la philosophie maçonniques nous proposent signifie bien plus qu’une arrivée et un départ. Le grand voyage à la recherche de la culture maçonnique, du perfectionnement spirituel. Marcher, c’est pénétrer la connaissance que nous offre l’Art Royal ; Je ne peux pas m’arrêter. Nous marchons ou nous nous endormons, vaincus par la paresse, l’échec et la médiocrité.
Le franc-maçon ne peut pas s’arrêter. Tant qu’il marche, il gruge la pierre brute petit à petit tout au long du chemin, il est persévérant et ne renonce jamais à investir en lui-même, construisant une nouvelle fin. Chaque jour, le franc-maçon rend grâce pour la vie et prie Dieu de le garder dans la foi et de maintenir son espoir et son bon sens. Ainsi, la Franc-Maçonnerie grandira et se renforcera !
Dans l’échelle divine, tous les hommes sont égaux ; seules les vertus les distinguent aux yeux de Dieu. Tous les esprits sont de la même essence et tous les corps sont formés de la même masse. Ils ne changent en aucune façon leurs titres ou leurs noms. Ils resteront dans le tombeau et ne contribueront en rien à la jouissance du bonheur des élus. Ces gens, dans la charité et l’humilité, ont leurs titres de noblesse.
Valdemar Samson