On lit parfois, dans l’espace public ou dans les commentaires en ligne, des propos accusant les francs-maçons de tout ce qu’il est possible d’imaginer.
Le commentaire récemment laissé sur ce site en est un exemple frappant.
On y lit par exemple :
« Vous êtes les adorateurs de Lucifer »
« Vous avez fait suffisamment de mal à la France depuis 240 ans »
« Vous avez une tolérance absolue pour les assassins et les pédocriminels »
Ces accusations sont graves, violentes et émotionnellement chargées.
Elles ne reposent sur aucun fait, aucune preuve, aucune expérience vécue.
Elles relèvent de l’imaginaire, d’un récit construit, d’un discours transmis de génération en génération, déconnecté de la réalité des loges et des femmes et hommes qui y travaillent.

Le mécanisme est connu : la diabolisation
Face à ce que l’on ne comprend pas, il est plus simple de démoniser.
Le commentateur écrit encore :
« Vous êtes les descendants de Moloch et de Baal »
Ces références ne viennent pas de l’histoire maçonnique, mais de mythologies religieuses instrumentalisées.
Elles expriment la peur d’une chose simple :
la liberté de conscience.
Car la franc-maçonnerie ne donne pas de dogme.
Elle ne dit pas ce qu’il faut penser.
Elle dit : travaille sur toi-même, cherche, questionne, comprends.
Pour certains, c’est insupportable.
Pourquoi ces discours apparaissent-ils encore aujourd’hui ?
Parce qu’ils donnent une explication facile aux difficultés du monde.
Plutôt que d’admettre que la société est complexe, que le progrès est difficile, que la démocratie demande du courage, il est plus simple de dire :
« C’est la faute des francs-maçons ».
C’est le mécanisme du bouc émissaire, décrit par l’anthropologie depuis des siècles.
La réalité est loin du fantasme
Dans les loges, personne n’invoque Lucifer. On ne sacrifie personne. On ne complote pas dans l’ombre.
On lit, on réfléchit, on débat, parfois on se contredit, on apprend à écouter, on essaie de se comprendre.
Les membres ont des métiers, des familles, des convictions différentes. Ils ne pensent pas tous la même chose — c’est même le principe.
Ce que le commentaire attaque, ce n’est pas la franc-maçonnerie. C’est la possibilité de penser librement.
Répondre sans haine, mais sans laisser passer
Il aurait été facile de répondre par le mépris ou l’ironie.
Mais ce serait manquer notre rôle.
Nous rappelons calmement :
- La franc-maçonnerie n’impose rien.
- Elle ne se substitue pas à la religion, à la famille ou à la nation.
- Elle invite chacun à devenir responsable de sa pensée et de ses actes.
Et cela, oui, dérange parfois.
Mais nous continuerons.
À travailler.
À transmettre.
À chercher la lumière sans l’imposer à personne.
Parce qu’une accusation n’est pas une vérité.
Parce qu’une peur n’est pas une preuve.
Parce que penser par soi-même restera toujours plus fort que crier contre l’autre.




