Pierre Lambicchi, Grand Maître du Grand Orient de France, a accordé un entretien à l’éditorial « Le Parisien« . L’intéresse aborde succinctement l’inauguration du musée de la franc-maçonnerie, les francs-maçons dans les affaires et surtout explique avec brio le véritable but de la franc-maçonnerie.
L’article intitulé « Donner un sens à la vie » résume assez bien l’esprit de la Franc-Maçonnerie, association philosophique.
Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/donner-un-sens-a-la-vie-10-02-2010-810254.php
A quoi sert aujourd’hui la franc-maçonnerie ?
PIERRE LAMBICHI. Il s’agit avant tout d’un engagement personnel. Elle donne un sens à la vie des gens qui ont décidé de se construire. A la fois par le travail qu’ils ont l’occasion de faire sur eux-mêmes, mais aussi en rencontrant des personnes d’horizon différent avec lesquelles ils peuvent confronter leurs vérités.
Le seul mot qui chez nous ne s’emploie jamais au singulier. Collectivement, il s’agit aussi, concernant le Grand Orient, de réfléchir à des questions de société et de proposer des améliorations.
La réputation des francs-maçons est parfois sulfureuse…
J’ai écrit un livre (« les Loges de la République ») pour montrer que les hommes et les femmes qui pratiquent la maçonnerie sont des gens honnêtes et sincères. On ne peut pas nier qu’il y a une petite minorité qui n’a pas ce même objectif. Nous nous sommes prononcés très clairement contre eux. Je note par ailleurs que les arguments employés lorsque l’on porte ces accusations sont les mêmes que ceux des fascistes il y a quelques années.
Certains détracteurs s’étonnent que vous ayez reçu des aides publiques pour ce musée…
Nous sommes devenus un musée de France. Ce n’est plus le musée du Grand Orient de France, mais le musée de la franc-maçonnerie française. Il a été financé par les cotisations de nos adhérents et donc aussi par des subventions classiques pour un musée de ce registre. Ce qui nous impose en retour certaines obligations.
D’abord d’être contrôlés par les Musées de France, ensuite d’enrichir nos collections par une politique d’acquisitions, mais aussi de veiller à accueillir le public dans de bonnes conditions, en pratiquant notamment des prix accessibles.
