Voilà bien le genre de phrases qu’énoncent certains Frères qui, j’imagine, veulent par cette affirmation faire preuve d’humilité, et montrer que la cordonnite les a , le GADLU en soit loué, épargnés !
Mais cette affirmation, ou sa variante classique « je suis un éternel Apprenti », est à mon humble avis le signe d’une autre affection, plus grave encore que la cordonnite qui, hélas, affecte certains de nos Frères.
Cette affection se caractérise par une incompréhension totale que ce qu’est par nature un processus initiatique.
Qu’un Maître Maçon expérimenté , voire un initié des hauts grades, se décrire comme un éternel apprenant, c’est non seulement normal et légitime, mais en fait c’est rappeler le but même de la démarche maçonnique : remettre inlassablement l’ouvrage – et pour commencer soi-même – sur le métier, chercher inlassablement la Vérité, en se souvenant des phrases qui dans tous les rituels soulignent que dans l’accomplissement de cette démarche, un Franc-Maçon n’admet aucune entrave ni aucune limite.
Mais que le même Maître Maçon ou initié des hauts grades se définissent comme éternel apprenti c’est soit qu’il énonce un contre-sens absolu au regard de la nature même de la démarche initiatique – qui offre une voie de perfectionnement, de progression, d’élargissement et d’approfondissement du champ de conscience – , soit qu’il n’a en rien bénéficié des augmentations de salaire qui lui ont été accordées, sans doute au bénéfice de l’ancienneté, ou de la sympathie qui en émane lors des Agapes.
Je vais illustrer mon propos par un exemple.
Lors des championnats du monde de Judo au cours desquels il a gané son 7ème titre de Champion du monde de sa catégorie, Teddy Riner a vaincu son adversaire grâce à une prise que l’on apprend dès les premières minutes passées sur un tatami, et qui servent à passer de ceinture blanche à ceinture jaune. Serait-ce à dire que Teddy Riner est un éternel ceinture jaune ? C’est en effet ridicule. Il a fait un o-soto-gari, certes, mais au juste moment, avec la juste force, aplliquant son fauchage au juste endroit, ce qu’un judoka débutant ne saurait faire.
Le Maître Maçon utilise encore les outils symboliques de l’Apprenti, et a encore bien des choses à apprendre de leur usage, mais j’ose espérer qu’il ne s’en sert pas que comme il le faisait avant de progresser. Sinon, les degrés, mêmes symboliques, ne seraient que fanfreluches et pantomimes…
Je suis en total accord d’avec Guy Boulhomme. En effet, plutôt qu’éternel Apprenti, je préfère celui d’Éternel Cherchant… Bien Fraternellement.
Voilà bien le genre de phrases qu’énoncent certains Frères qui, j’imagine, veulent par cette affirmation faire preuve d’humilité, et montrer que la cordonnite les a , le GADLU en soit loué, épargnés !
Mais cette affirmation, ou sa variante classique « je suis un éternel Apprenti », est à mon humble avis le signe d’une autre affection, plus grave encore que la cordonnite qui, hélas, affecte certains de nos Frères.
Cette affection se caractérise par une incompréhension totale que ce qu’est par nature un processus initiatique.
Qu’un Maître Maçon expérimenté , voire un initié des hauts grades, se décrire comme un éternel apprenant, c’est non seulement normal et légitime, mais en fait c’est rappeler le but même de la démarche maçonnique : remettre inlassablement l’ouvrage – et pour commencer soi-même – sur le métier, chercher inlassablement la Vérité, en se souvenant des phrases qui dans tous les rituels soulignent que dans l’accomplissement de cette démarche, un Franc-Maçon n’admet aucune entrave ni aucune limite.
Mais que le même Maître Maçon ou initié des hauts grades se définissent comme éternel apprenti c’est soit qu’il énonce un contre-sens absolu au regard de la nature même de la démarche initiatique – qui offre une voie de perfectionnement, de progression, d’élargissement et d’approfondissement du champ de conscience – , soit qu’il n’a en rien bénéficié des augmentations de salaire qui lui ont été accordées, sans doute au bénéfice de l’ancienneté, ou de la sympathie qui en émane lors des Agapes.
Je vais illustrer mon propos par un exemple.
Lors des championnats du monde de Judo au cours desquels il a gané son 7ème titre de Champion du monde de sa catégorie, Teddy Riner a vaincu son adversaire grâce à une prise que l’on apprend dès les premières minutes passées sur un tatami, et qui servent à passer de ceinture blanche à ceinture jaune. Serait-ce à dire que Teddy Riner est un éternel ceinture jaune ? C’est en effet ridicule. Il a fait un o-soto-gari, certes, mais au juste moment, avec la juste force, aplliquant son fauchage au juste endroit, ce qu’un judoka débutant ne saurait faire.
Le Maître Maçon utilise encore les outils symboliques de l’Apprenti, et a encore bien des choses à apprendre de leur usage, mais j’ose espérer qu’il ne s’en sert pas que comme il le faisait avant de progresser. Sinon, les degrés, mêmes symboliques, ne seraient que fanfreluches et pantomimes…