Il y a longtemps j’avais assisté à la lecture d’une planche sur le symbolisme des 3 coups et un passage fît allusion au fameux 3 coups que l’on entend au théâtre… quel ne fût pas mon étonnement de découvrir ce sujet « le rite : les trois coups » dans l’émission « Karambolage » » sur Arte TV ».
Karambolage, le rendez-vous dominical d’ARTE qui décrypte avec impertinence les particularités du quotidien des Français, des Allemands et des Espagnols.
Caroline Raynaud nous explique l’origine du rite théâtral français des « trois coups ».
Si vous allez au théâtre en France, il se peut qu’une fois la lumière éteinte, alors qu’un silence religieux se fait dans la salle, vous entendiez frapper d’abord toute une série de coups rapprochés, puis trois coups distincts.
Frapper les trois coups est une tradition du théâtre français. Et le bâton qui sert à les frapper a même un nom : le brigadier. C’est dire si l’on prend la chose au sérieux. D’ailleurs, si vous y prêtez attention, bon nombre de cafés ou restaurants à côté des théâtres s’appellent Les trois coups.
Certains pensent que cette pratique aurait débuté au Moyen Âge. Elle aurait eu pour but de chasser les mauvais esprits – voire le diable lui-même – des théâtres, lieux assez peu fréquentables. On aurait d’abord frappé onze ou douze coups, un pour chaque apôtre avec ou sans Judas, puis trois coups pour évoquer la trinité.