MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 434
1881 – Le Rite de Memphis-Misraïm

Il y eut d’abord Gabriel Mathieu Marconis, dit de Nègre, fondateur à Montauban de la loge Les Disciples de Memphis, qui devait devenir la mère-loge d’un Rite de Memphis.
Il y eut ensuite les frères Bédarride et leur Rite de Misraïm. Deux pratiques « égyptiennes » rivales établies en France après l’instauration, par le comte Alexandre de Cagliostro, d’un système qui se voulait la Haute Maçonnerie Égyptienne.
Survint un personnage haut en couleurs du nom de Giuseppe Garibaldi, marin, militaire et homme politique piémontais qui, après avoir œuvré à l’unification de l’Italie, devint le grand maître général des deux rites.
Sous son autorité, ceux-ci devaient fusionner pour constituer d’abord le Rite de Memphis et de Misraïm, ou de Memphis-Misraïm, puis, comme on le connaît aujourd’hui : le Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm – à 99 degrés, dont quatre administratifs.
Plusieurs personnages ont marqué, en France, l’évolution du rite tout au long du XXe siècle : d’abord Papus, alias Gérard Encausse (1865-1916), occultiste, théosophe, kabbaliste et de surcroît fondateur de l’Ordre martiniste ;
Ensuite Jean Bricaud (1881-1934), patriarche de l’Église gnostique, évêque gallican ;
Constant Chevillon (1880-1944), patriarche de l’Église gnostique universelle, grand maître de l’Ordre martiniste, recteur de la Rose-Croix kabbalistique ;
Enfin Robert Ambelain (1918-1990), écrivain, grand maître mondial de Memphis-Misraïm et rénovateur des rituels du rite.
Depuis la mort d’Ambelain, le Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm fait l’objet de rivalités, d’anathèmes et de scissions ; provoquant un tel désordre qu’on ne sait plus aujourd’hui « qui » gouverne « quoi »…
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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a t’on besoin d’un gouvernant ? tare majeure de la franc-maçonnerie ! le rite égyptien vit très bien sans grand truc ou machin, simple saisfaction des égos ! en revanche, le rite pas corrompu comme les noms cités ici l’ont fait ( papus par exemple ) est un mouvement initiatique traditionnel vivant, riche