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Le 17 février il a été publié un très belle critique du « Dictionnaire amoureux de la franc-maçonnerie » d’Alain Bauer : une pierre brute par le journaliste Bernard Massoubre
Ancien Grand Maître du Grand Orient de France, Alain Bauer nous livre une page « émotion et histoire » de la franc-maçonnerie, de sa création à nos jours.
L’auteur du Dictionnaire amoureux de la franc-maçonnerie a écrit de nombreux livres sur la franc-maçonnerie, qui font autorité. Il avait donc toute légitimité à donner son avis, et son expertise, dans ce dictionnaire amoureux.
Du bon
Bauer a des qualités indéniables : il est intelligent et pédagogue. Et, sous son air bonhomme, l’élocution est avérée : le criminologue, professeur au CNAM, a de la prestance.
Et de plus, cet essai n’est pas un nouveau « marronnier ». L’auteur connaît son sujet, il évite les lieux communs et les poncifs qui concernent les Frères. Ainsi, l’introduction est intéressante parce qu’elle illustre le vécu d’Alain Bauer depuis son initiation, de ses réflexions et de ses prises de position.
Avec force et rigueur, l’auteur explique le rôle de la franc-maçonnerie dans notre pays, surtout le Grand Orient, dans les avancées sociales comme le combat pour la laïcité et la défense de la république. Bauer passe en revue les figures célèbres maçonnes, de Marc Chagall à Jean Zay. C’est l’occasion de découvrir aussi des personnages moins connus.
Le Dictionnaire amoureux de la franc-maçonnerie est encore un panorama de la franc-maçonnerie sous de divers angles : l’origine, les obédiences, la représentation dans le cinéma et la littérature, les musiciens… Tout cet ensemble est plaisant à lire, car écrit avec le cœur.
Et du décevant
L’alphabet maçonnique, expliqué aux profanes et présent à côté de chaque lettre de chapitre, est superfétatoire, ou de nature à entretenir les phantasmes. D’ailleurs, Alain Bauer reconnait que ce code secret est tombé en désuétude.
Puis, à la fin du livre, des articles de presse et des textes maçonniques remplissent des annexes imposantes (126 pages). Celles-ci sont proposées à notre réflexion sans valeur ajoutée.
Enfin, dans Le Dictionnaire amoureux de la franc-maçonnerie, Bauer donne une vision juste, mais parcellaire de la franc-maçonnerie. Par exemple, peu (ou pas) de passages sont consacrés à la philosophie, au symbolisme ou à l’ésotérisme. Ce sont pourtant des aspects essentiels, même s’ils ne sont pas mis en exergue au Grand Orient de France.
