Le Journal Dui Dimanche (JDD) a fait sa Une sur 2 sujets sensibles : la fin de vie et la Franc-Maçonnerie
Depuis près d’un demi-siècle, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, historiquement liée à la franc-maçonnerie, mène un méthodique travail militant pour obtenir la légalisation de l’euthanasie.

Plus de 6 millions d’euros : c’est l’argent récolté, grâce à son fonds de dotation, par l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, en quinze ans. Sur son site internet, cette association fondée en 1980, qui revendique près de 80 000 adhérents, affirme militer pour que « chaque Française et chaque Français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie ». Dans cette optique, elle « entend obtenir qu’une loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer un accès universel aux soins palliatifs soit votée par le Parlement ». La position est claire et assumée et le militantisme est à l’œuvre depuis plusieurs dizaines d’années : par sa présence constante dans le débat public, l’ADMD a contribué à inscrire la question du droit de mourir dans la dignité au cœur des enjeux politiques et médiatiques.
Un combat de longue haleine
La proposition de loi débattue à l’Assemblée cette semaine constitue la cinquième tentative de légaliser l’euthanasie, au terme de près d’un demi-siècle de pressions opérées à petits pas. Dès 1978, le sénateur Henri Caillavet, membre du Grand Orient de France, dépose une proposition de loi « relative au droit de vivre sa mort », rejetée en séance publique en 1980. La même année, Caillavet est un des membres fondateurs de l’ADMD, qui devient l’un des principaux lobbys pro euthanasie en France.