Il est des débats économiques qui résonnent comme des échos maçonniques. La taxe Zucman, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, est de ceux-là. Une proposition simple en apparence : prélever 2 % par an sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros — soit environ 1 800 foyers en France.
Mais au-delà des chiffres, c’est tout un symbole : celui de la justice, de la mesure, et du rôle de chacun dans la construction de l’édifice commun.
LIBERTÉ : ENTRE ENTREPRENDRE ET CONTRIBUER
La liberté, premier des principes maçonniques, ne saurait être confondue avec la licence.
Être libre, c’est agir avec conscience, non agir sans limites.
Or, certains fortunes semblent s’être affranchies du devoir de contribution, abritées derrière les murs opaques de la finance internationale.
Le maçon, lui, apprend que la vraie liberté s’accompagne d’une responsabilité : celle de participer à l’œuvre commune.
La taxe Zucman vient rappeler cette exigence morale : la liberté d’entreprendre n’exclut pas le devoir de rendre.

ÉGALITÉ : LA JUSTE MESURE DU NIVEAU À BULLE
L’égalité n’est pas l’uniformité ; elle est l’équilibre.
Dans nos temples, le niveau rappelle que nul ne doit être au-dessus de la loi.
Or, l’impôt, lorsqu’il devient inéquitable, penche le niveau du côté des puissants.
Zucman cherche à redresser cet instrument, à ramener la bulle au centre.
Mais le maçon se méfie des gestes brusques : trop frapper la pierre, c’est la briser.
La réforme, pour être juste, doit être ajustée — comme la main qui taille, patiente et régulière.
FRATERNITÉ : LA MAIN QUI PARTAGE ET NON QUI FRAPPE
La fraternité ne se décrète pas ; elle se vit dans le partage.
Taxer les plus riches n’a de sens que si cela nourrit une œuvre commune, éclaire les plus humbles, soutient les plus fragiles.
Sinon, ce n’est plus fraternité, mais ressentiment.
Dans nos loges, la main fraternelle ne punit pas ; elle relève.
Peut-être faut-il voir dans la taxe Zucman un rappel du devoir de solidarité : non pas pour punir la réussite, mais pour réconcilier prospérité et équité.
RÉGULARITÉ : LA LOI COMME CONSTITUTION SYMBOLIQUE
Tout maçon sait qu’une loge irrégulière n’est plus qu’un chaos d’intentions.
Il en va de même pour la République : sans régularité fiscale, sans transparence, le pacte social se délite.
La taxe Zucman, en cherchant à ramener à la lumière ce qui s’est réfugié dans l’ombre des paradis fiscaux, s’inscrit — symboliquement — dans cette volonté de régularité.
Mais la lumière doit être juste : trop crue, elle aveugle ; trop faible, elle laisse l’injustice prospérer.
LA PIERRE BRUTE DE L’INÉGALITÉ
Chaque époque a sa pierre brute à tailler.
La nôtre, peut-être, est celle de l’inégalité devenue structurelle.
L’outil fiscal, dans cette perspective, n’est qu’un maillet collectif : il ne doit pas détruire la pierre, mais l’amener à sa forme la plus harmonieuse.
À nous, maçons, de rappeler que le vrai chantier est moral avant d’être économique : celui de la répartition équitable de la lumière, non de la simple redistribution des richesses.
L’IMPÔT COMME DEVOIR INITIATIQUE
La taxe Zucman n’est pas un dogme, mais une question :
quelle part de lumière sommes-nous prêts à rendre ?
Dans nos temples, chacun apprend à donner sans attendre, à contribuer sans ostentation, à bâtir sans posséder.
Si la fiscalité nationale retrouvait ce souffle, peut-être que l’impôt cesserait d’être une contrainte pour redevenir ce qu’il fut : un acte d’appartenance à la cité des hommes libres et égaux.
« Puissions-nous, Frères, voir dans la taxe Zucman non pas un instrument de discorde, mais un outil de taille.
Car c’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pourrons polir la pierre brute de l’injustice pour lui donner la forme du Temple de l’Humanité. »
- Cet article est une réflexion rédigée par GADLU.INFO, dans un esprit d’indépendance et de libre examen. Il ne traduit aucune position partisane, mais s’inscrit dans la tradition maçonnique du questionnement, de la mesure et de la recherche de justice.




étonnant commentaire !!! et sinon, c’est quoi une loge irrégulière ?
La taxe Zucman est l’illustration de la pauvreté d’esprit de nos dirigeants qui ne connaissent que l’impôt, la confiscation. Elle est plus dans le symbole de faire rendre gorge aux « riches », que de chercher à mettre au régime un état qui lui ne se réforme jamais.