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LA SIGNIFICATION DU MYTHE D’HIRAM

Actualités | 6 juillet 2025 | 0 | by A.S.

La plupart des Grandes Juridictions ont adopté ce que nous, maçons, appelons les « Principes Fondamentaux » de la Franc-Maçonnerie. Ces principes, maintes fois réédités, représentent ce que nous appelons souvent les « Anciens Usages Maçonniques », ou règles fondatrices de notre Fraternité.L’un de ces principes est que la Franc-Maçonnerie doit être organisée en degrés symboliques, et ces degrés doivent englober la légende d’une tragédie survenue au temple. Cette affirmation est curieuse, car elle nous informe immédiatement de deux choses concernant notre Ordre :

Signification du mythe d'hiram

(1) ses cérémonies rituelles visent à nous communiquer quelque chose qui n’a jamais été censé être réel ;

et (2) ce quelque chose vise ouvertement une tragédie, ce qui implique que nous sommes engagés dans une face sombre de l’expérience humaine.

Nous savons tous que la légende centrale de nos degrés – l’histoire d’Hiram – n’a rien de factuel. C’est un mythe. Les événements qui se déroulent dans notre drame n’ont jamais eu lieu.Mais sans plus d’explications, cela peut poser problème aux hommes du XXIe siècle, car nous vivons dans un monde d’information. Si quelque chose n’est pas réel, alors cela a peu de valeur à nos yeux. Et si ce que nous pensions réel s’avère ne pas l’être, alors cela a encore moins de valeur, car non seulement nous n’y croyons plus, mais nous n’y faisons plus confiance. C’est l’un des paradoxes fondamentaux de la politique et de la religion à notre époque.Ensuite, dans le rituel maçonnique, nous aggravons ce problème de l’irréel en y ajoutant une dimension tragique. À première vue, on pourrait soutenir que la plupart des hommes perçoivent suffisamment le côté obscur des choses dans leur propre expérience de vie. Pourquoi s’attendre à ce qu’un homme adhère à une organisation qui non seulement se concentre sur l’irréel, mais lui inflige ensuite sans vergogne une nouvelle tragédie de la vie dans son expérience de maçon ? La réponse est que les auteurs originaux du rituel maçonnique partaient du principe que chaque initié savait déjà ce qu’était un mythe et ce qu’il était censé enseigner avant son initiation. Cela signifie qu’aujourd’hui, lorsque nous devenons francs-maçons, nous aussi sommes déjà familiarisés avec le monde du mythe dès notre entrée dans la fraternité. Mais la plupart d’entre nous ne le sont pas. Il serait donc judicieux que les éducateurs maçonniques de notre époque consacrent un peu de temps à aider nos nouveaux membres à franchir ce cap de 400 ans dans le contexte, alors qu’ils découvrent nos rituels pour la première fois.Voici ce que nous devons savoir sur le rituel et le mythe.La fonction du rituel est de donner forme à la vie humaine d’une manière qui transcende toutes les générations et tous les temps. Son rôle est d’imprimer dans la psyché de chaque homme les mêmes empreintes que la société dans laquelle il grandit. Qu’il soit vécu à l’église, à la synagogue, à la mosquée, dans une salle d’assemblée législative ou judiciaire, ou même dans les rituels familiaux, le but est toujours le même. Les rituels sont le moyen de cette empreinte.Les procédures ritualisées dépersonnalisent également les protagonistes de notre vie ; elles les élèvent hors d’eux-mêmes, de sorte que leur conduite ne leur appartient plus, mais à l’espèce, à la société, à la caste ou à la profession. D’où, par exemple, les rituels d’investiture des juges ou des officiers d’État ; ceux ainsi investis doivent exercer leurs fonctions, non pas en tant qu’individus, mais en tant qu’agents de principes et de lois collectives. Sans règles ritualisées qui réconcilient la confrontation, aucune société ne pourrait exister. La simple destruction de la forme rituelle est, pour les humains, un désastre. Le rituel est la forme structurante de toute civilisation. Nous devons tous connaître les règles du jeu. C’est la justification du recours au rituel en franc-maçonnerie.De même, les mythes de notre tradition sont les supports mentaux de notre Rite ; notre Rite est la mise en scène physique du mythe.Ce qui est intéressant avec les mythes, c’est que leurs maîtres changent au fil du temps, mais que leur message reste le même. Aux origines, les maîtres de l’homme étaient les animaux et les plantes, illustrant les pouvoirs et les schémas de la nature. Plus tard, ils sont devenus les sept sphères célestes, où l’ordre cosmique est devenu le modèle d’une société juste sur Terre. Bien sûr, nous les avons depuis longtemps démythifiés grâce à nos sciences.Le centre du mystère est désormais l’homme lui-même. C’est une curieuse caractéristique de notre espèce que de vivre et de modeler nos vies par des actes de fiction. En fait, nous vivons dans un monde d’hommes depuis les tragédies grecques. Et c’est là qu’intervient la légende hiramique. Dans les mythes rituels de la franc-maçonnerie, les deux grandes émotions tragiques des Grecs – la pitié et la terreur – sont exposées. Avec la pitié, nous unissons la gravité et la constance de la souffrance humaine à celui qui souffre. Avec la terreur, nous unissons la gravité et la constance de la souffrance humaine à sa cause secrète.Et la cause secrète de toute souffrance est, bien sûr, la mortalité elle-même. C’est la condition préalable à la vie. On ne peut la nier si l’on veut affirmer la vie. Pourtant, l’affirmation de cette condition préalable s’accompagne de pitié pour l’humain qui souffre, qui est en réalité une réplique de soi-même. Notre mythe nous permet de concilier notre propre mortalité afin de nous surmonter et de surmonter la peur de notre propre fin.L’histoire d’Hiram Abif et des trois bandits illustre la grande image mythique de la pitié et de la terreur exprimée par les tragédies grecques. La souffrance humaine est anéantie par nos cérémonies, et pourtant tout est mis en œuvre pour souligner sa valeur. Les terroristes, responsables de ces souffrances, subissent eux aussi la même réalité grave et constante de la vie.Voilà le secret. Ce faisant, les vertus et les vices, l’ignorance et la connaissance, les ténèbres et la lumière de toute l’humanité sont redécouverts en chaque homme, et ces caractéristiques collectivement émergent comme le caractère essentiel du héros latent en chacun de nous. C’est le Verbe Perdu, c’est-à-dire toutes les potentialités de la vie, retrouvées ; mais révélées seulement à l’initié qui comprend la forme et la substance du voyage qu’il entreprend.

Essais de Robert G. Davis

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