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LA PLANCHE EN FRANC-MAÇONNERIE : DU GESTE AU VERBE

Planches, Réflexions | 6 novembre 2025 | 0 | by A.S.

Dans la tradition maçonnique, la planche n’est pas un exercice de style ni un texte académique : elle est un moment de passage. Celui ou celle qui la rédige se met en route, prend la mesure de ses propres pensées, interroge ce qui, en lui, demande à être compris ou éclairé. La planche ne sert pas à briller, mais à devenir. Elle est tracée avec des mots comme les bâtisseurs traçaient jadis leurs lignes de craie : pour orienter le geste, pour donner forme au possible, pour préparer ce qui vient ensuite.

Lire une planche en loge, c’est donc beaucoup plus que prononcer un texte. C’est se tenir devant les autres, mais surtout devant soi-même. Et offrir, non un résultat, mais un chemin.

La planche, héritage du tracé des bâtisseurs

À l’origine, la planche était littéralement une planche de bois ou le sol même du chantier sur lequel le Maître traçait les lignes destinées à guider la construction. Ce tracé précédait toute action. Il contenait déjà l’édifice, mais sous forme de pensée, de vision, de projet ordonné. La construction naissait d’un acte silencieux, précis, mesuré.

La franc-maçonnerie a transposé cet acte dans le domaine symbolique.
Écrire une planche, c’est tracer.
Tracer pour comprendre, tracer pour orienter sa marche, tracer pour donner une forme à ce qui, sans cela, demeurerait informe.

Ainsi, la planche est un outil de construction intérieure.
Elle n’élève pas des murs dans la pierre, mais dans la conscience.

La planche comme expérience initiatique

Ce qui rend la planche initiatique, ce n’est pas tant son sujet que la manière dont elle nous oblige à entrer en nous-mêmes. Pour écrire, il faut revenir à son propre silence, à ce point intérieur où les symboles ne sont plus des idées extérieures, mais des forces vivantes.

La planche demande de ralentir, de laisser descendre l’image, la pensée, l’intuition, puis de rechercher la parole juste. Ce travail n’est pas toujours confortable. Il met en lumière des hésitations, des zones d’ombre, des résistances. Il appelle à la sincérité.

Et lorsque vient le moment de la lecture, un autre passage s’accomplit.
Se lever en loge, sentir le regard des autres, entendre le silence autour de soi… Ce silence n’est pas un vide. Il est rempli de présence. Il accueille. Il protège.

Dans ce moment, la planche cesse d’être un texte : elle devient parole vivante.

La planche comme miroir du travail intérieur

On pense souvent que la planche consiste à expliquer un symbole. En réalité, c’est le symbole qui nous explore. À mesure que l’on écrit, on découvre des significations auxquelles on n’avait pas pensé. Le symbole agit comme un révélateur. Ce n’est pas nous qui le définissons : c’est lui qui nous éclaire.

Ainsi, une planche ne dit jamais seulement ce que l’on sait.
Elle dit où l’on en est.
Elle montre ce qui cherche encore à mûrir, ce qui s’ouvre, ce qui se transforme.

Elle est un miroir, non de l’orgueil ou de l’apparence, mais du chemin intérieur.

À l’ère du numérique : la planche et la tentation de la facilité

Aujourd’hui, l’information circule vite. Les planches se partagent, se recopient, se modifient à peine. Les intelligences artificielles sont capables de rédiger des textes fluides, structurés, élégants.

Mais ces textes ne portent aucune traversée intérieure.
Ils ne viennent de personne.
Ils ne sont passés par aucune nuit, aucune hésitation, aucune respiration profonde.

Une planche doit venir d’une pierre vivante, c’est-à-dire de la pierre que nous sommes en train de travailler. Une planche copiée peut impressionner l’oreille, mais elle ne touche pas le cœur. Elle sonne juste, mais elle ne résonne pas.

Écrire sa planche est donc un acte de fidélité : fidélité à soi, fidélité à la Loge, fidélité à la voie.

La place de la parole dans la tradition

Dans la franc-maçonnerie d’expression française, la planche occupe une grande importance parce que la parole y est considérée comme un outil de transformation. La Loge est un espace où l’on apprend à parler autrement : plus lentement, plus consciemment, plus profondément. La parole y est un instrument de construction, comme la règle et le compas le furent autrefois.

Ce n’est pas la quantité d’idées qui compte, mais la qualité de présence dans la parole.

Conclusion : la planche comme passage de lumière

La planche n’est pas un exercice à réussir. Elle n’est pas un examen, ni une démonstration, ni une performance oratoire. Elle est un moment de vérité. Elle montre l’endroit exact où nous en sommes sur notre chemin intérieur.

Et si elle touche, ce n’est pas parce qu’elle est parfaite — mais parce qu’elle est authentique.

Ce qui demeure, après la lecture, ce ne sont pas les mots.
Ce qui demeure, c’est la trace laissée, l’écho, la lumière qui a circulé.

Écrire une planche, c’est faire exister en soi ce que l’on cherche à devenir.

  • Ce texte est basé sur l’article original publié ici :https://www.nos-colonnes.com/blogs/nos-articles/planche-franc-maconnerie

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