MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 414
1871 – La Commune de Paris

Conséquence fortuite de la guerre franco-prussienne de 1870, la Commune de Paris a dressé en son temps des francs-maçons à des profanes, des profanes à des francs-maçons, et des francs-maçons à d’autres francs-maçons ; avec pour résultante des combats, des morts et des exactions – comme en peut produire toute guerre civile incontrôlée.
Sa source est à rechercher dans une rivalité politique opposant une France impériale trop sûre d’elle même et une Prusse désireuse d’être le centre d’un nouvel Empire (deuxième Reich), suivie d’une guerre impitoyable que les Français pensaient pouvoir gagner avec aisance, mais que les Prussiens, en réalité, remportèrent après un siège mémorable de la ville de Paris.
Son bilan : 139 000 morts du côté français, contre 45 000 du côté prussien ; 143 000 blessés chez les Français, contre 90 000 chez les Prussiens – outre la perte de l’Alsace, d’une partie de la Lorraine et le paiement d’une dette colossale.
Les combats ont à peine cessé aux portes de Paris, fin janvier 1871, que naît, au milieu du mois de mars, suite à des affrontements survenus entre gardes nationaux et armée régulière – lors de la récupération de canons détenus dans la capitale –, la Commune de Pari, une entité à la fois politique et sociale opposant les Parisiens au gouvernement républicain, replié à Versailles, sous la direction d’Adolphe Thiers (1797-1877).
En 1871, la France possède 36 millions d’habitants ; Paris en abrite un peu moins de deux millions.
L’emblème de la Commune est, curieusement, un triangle dans lequel s’inscrivent, outre les mots de la devise républicaine, une tête de femme et trois points aux trois sommets.
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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