GADLU.INFO - BLOG SUR LA FRANC-MAÇONNERIE
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FRANC-MACONNERIE : FARCE OU NECESSITE ?

Planches, Réflexions | 10 juin 2025 | 0 | by A.S.

« Là où nous sommes, les fleurs ne peuvent pas pousser »

(Yehuda Amichai, poète israélien)

Aux questions « Pourquoi avez-vous rejoint la Franc-Maçonnerie ? » et « Pourquoi y restez-vous ? », il y aura probablement autant de réponses – fortuites ou non – qu’il y a de personnes interrogées. La seconde question est plus délicate, car elle présuppose une connaissance interne de l’Ordre, tandis que la première repose généralement sur des informations externes. Je m’épargnerai la peine de citer des exemples de réponses que j’ai entendues au cours de ces trois décennies, durant lesquelles je me suis consacré à la Franc-Maçonnerie et cherché à la comprendre. Je peux seulement dire que dès le premier jour, grâce à ma passion pour la lecture, je me suis intéressé à sa doctrine et à son histoire. Je le reste encore aujourd’hui et, dans la pratique, je constate qu’il existe de nombreux chemins et de fausses voies, des visions superficielles et profondes, avec des stéréotypes presque toujours prédominants, fondés sur des concepts de fraternité, d’égalité, de liberté, de développement personnel, de mutualisme, de philanthropie et bien d’autres qui font partie du discours maçonnique. Je ne porte aucun jugement de valeur à ce sujet. C’est-à-dire que je m’abstiens, dans cet article, de dire si de telles conceptions sont justes ou fausses, si elles seraient valables ou non, puisque toutes, d’une certaine manière, sont inscrites dans le vaste endoctrinement maçonnique ou en découlent.

Franc maconnerie farce ou necessite

Mais une autre question, qui me paraît bien plus importante, pourrait être posée. Cette compréhension relativement standardisée pourrait-elle expliquer la survie de la Franc-Maçonnerie au cours de ces presque trois siècles ? Expliquerait-elle pourquoi des hommes si différents les uns des autres, que ce soit sur le plan social, économique, idéologique, émotionnel, professionnel, psychologique, politique, religieux ou autre, acceptent de se réunir en Loges pour former des groupes fermés, périodiquement isolés de la société ? Pourquoi ces individus, si différents les uns des autres, se soumettent-ils à des rituels, des mythes et des symboles totalement éloignés de l’objectivité de leur quotidien, au point d’être ridiculisés par ceux qui les observent pour la première fois ?

Eh bien ! La Loge maçonnique Fraternidade Brazileira de Estudos e Pesquisas, d’Oriente de Juiz de Fora-MG, a proposé pour sa XVe Assemblée des Membres Correspondants le thème « Que pouvons-nous faire pour que la Franc-Maçonnerie se sente plus forte et plus unie ? ». Je dirais même, avec plus d’emphase, « que pouvons-nous faire pour qu’elle soit effectivement plus forte et plus unie », et pas seulement pour qu’elle se « sente » ainsi, même si je reconnais qu’avant d’« agir », il est nécessaire d’« être » ( agere sequit essere ). La réponse est pour moi très claire et étroitement liée non seulement aux deux questions posées au début de cet article (pourquoi ai-je rejoint la Franc-Maçonnerie et pourquoi suis-je resté Franc-Maçon ?), mais surtout à la compréhension de la pérennité laïque de l’Ordre, qui a rassemblé sous son égide une telle diversité d’individualités que, si elles étaient opposées dans tout autre contexte, elles provoqueraient inévitablement des conflits destructeurs. Il est donc évident que, « intra-corporis », la Franc-Maçonnerie ne saurait être le théâtre de ces conflits destructeurs, engendrés par le choc des individualités. Elle doit être le lieu et l’instrument appropriés pour surmonter rationnellement et intelligemment les antagonismes. C’est la conclusion la plus élémentaire et la plus pratique que l’on puisse tirer d’une Franc-Maçonnerie véritablement forte et unie. Mais, au-delà de sa méthodologie d’enseignement particulière et de son contexte doctrinal, quelle serait la raison profonde et puissante sur laquelle des individus aussi différents s’unissent sans renoncer à leur individualité ? Ce substrat doit nécessairement exister et, par conséquent, être identifié. Sinon, tôt ou tard, nous finirions par nous retrouver dans une grande farce fonctionnelle, à cause de ceux qui adopteraient des postures rituelles par simple mimétisme ou par commodité, se laissant emporter par le confort et s’abstenant de tout questionnement ou, pire encore, reproduisant des formes dénuées de contenu.

La bonne vieille logique nous enseigne que la compréhension (le contenu) des idées est inversement proportionnelle à leur extension (l’ensemble des sujets auxquels elles conviennent). De même, on peut dire (et cela fait partie de l’apprentissage) qu’en matière de connaissance, la qualité est préférable à la quantité. Dans le monde actuel, où un déluge ininterrompu d’informations sur tout et tous les domaines, connus et inconnus, s’abat sur nous, il est essentiel de ne pas succomber à ce nouveau déluge. Sans perdre de vue l’avancement des connaissances, la solution la plus judicieuse est de rechercher les principes des choses afin de réorganiser notre pensée et de guider nos actions. Il faudra laisser de côté tout ce qui est accidentel et s’en tenir à l’essentiel. Je crois que le point fondamental à la genèse de la Franc-Maçonnerie a toujours été et sera toujours le besoin pour les êtres humains de rencontrer d’autres êtres humains, dans une intimité qui leur permette de confronter leurs expériences personnelles de manière respectueuse et sûre. Une telle rencontre sera d’autant plus bénéfique que le groupe sera hétérogène.

Pour moi, c’est là le point central du cercle maçonnique ; celui qui a soutenu cette société particulière, distincte de la société civile plus large. De cette rencontre intime, il sera possible de réconcilier les contraires et de transcender les différences personnelles, mobilisant la masse critique qui en résultera en faveur d’objectifs choisis, qui reposent sur le même processus de confrontation d’idées. Au début du XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie s’est établie comme un « centre d’union » (cf. article 1 des Constitutions d’Anderson), où les individus de toute race, croyance ou idéologie pouvaient surmonter leurs différences et construire un environnement d’harmonie, fondé sur un engagement minimum envers la religion et l’éthique. Certains diront : mais aujourd’hui, les choses sont bien plus complexes, car il ne s’agit pas seulement de réconcilier les personnes, mais aussi de confronter les antagonismes entre les valeurs (la banalisation des comportements criminels, tant publics que privés), les institutions et même les nations. C’est vrai, mais à la base de tout cela, il y aura toujours l’homme. Et c’est la nature humaine qui est le matériau avec lequel la Franc-Maçonnerie travaille. Le succès de cette démarche dépendra du niveau de compréhension et d’implication de ses membres quant à la réalité (ce qu’elle est réellement) et aux idéaux (ce qu’elle vise à être) de l’Ordre, des aspects qui peuvent être contradictoires. Nous abordons ici un aspect délicat et souvent évité : affronter les contradictions de la Franc-Maçonnerie, qui existent bel et bien, et les discuter en profondeur, car cette position est essentielle à sa compréhension. Notons, par exemple, que la Franc-Maçonnerie trouve son origine et conserve son aspect structurel dans la valeur du travail (ouvriers médiévaux de la construction laïque et religieuse), et subsiste dans un monde capitaliste, plus que dans un monde socialiste. On la dit adogmatique, mais elle établit des postulats qui ne peuvent être ni remis en question ni modifiés. Elle prêche l’égalité, mais pratique la ségrégation.

Qu’elles soient apparentes ou non, ce sont là quelques-unes des nombreuses contradictions qu’il convient de toujours examiner en profondeur, sans crainte d’être considéré comme « hérétique ». Elles sont à l’origine de ce besoin fondamental de l’être humain pensant de trouver un environnement sûr et intime, où il peut exprimer ses expériences et ses doutes, sachant d’avance qu’il bénéficiera de la même considération de la part de ses partenaires. Enfin, pour reprendre une expression courante dans le domaine du professionnalisme, il est nécessaire de mieux « qualifier » le maçon. Après tout, sa « qualification » de maçon ou de tailleur de pierre, à l’époque opérative, n’a-t-elle pas cédé la place à la forme spéculative actuelle, liée à la tradition ouvrière ? Rien n’est donc plus logique que d’investir également dans la qualification des maçons spéculatifs. Si l’Art Royal est l’art de la pensée, forgeons ou recherchons des penseurs, car c’est ce qui manque le plus à la Maçonnerie aujourd’hui, comme à d’autres époques de son histoire. Les Loges sont directement responsables non seulement de la sélection des membres laïcs, mais aussi – et principalement – ​​de leur formation maçonnique, fondée sur la liberté de pensée et d’expression, dans l’environnement respectueux et sûr qu’offre la Loge maçonnique. En ce sens, l’existence et l’activité permanente des « Loges de recherche ou d’étude maçonnique » sont d’une importance vitale pour la santé de l’Ordre et de sa doctrine, car elles produisent, orientent, stimulent et diffusent des travaux d’intérêt pour les Loges et les Francs-Maçons.

La Franc-Maçonnerie est structurée de telle sorte que les idées peuvent et doivent être confrontées. Il est souhaitable et nécessaire pour les Francs-Maçons d’être fermement engagés envers des idéaux clairs et des propositions concrètes, les défendant aux côtés de leurs frères lorsqu’ils s’y reconnaissent, ou même en opposition lorsqu’ils croient sincèrement en leur vérité. Respectant le ritualisme essentiel des séances maçonniques, qui implique ordre et discipline, il n’existe aucune autre restriction à l’exposition et à la défense d’idées par une argumentation rationnelle, même lorsqu’elles ne sont ni agréables ni bienveillantes pour les autres Francs-Maçons. Établir ce niveau de compréhension de l’Ordre est, à mon avis, fondamental pour son amélioration en tant qu’institution toujours actuelle et, par conséquent, moteur de transformations sociales. La Franc-Maçonnerie offre à ses adeptes le lieu physique, l’environnement approprié, les moyens et instruments, symboliques ou non, et le temps nécessaires pour se retrouver dans un niveau d’intimité et de sécurité tel qu’ils puissent confronter leurs expériences et leurs idéaux, au point de se rendre vulnérables face à des idées qui transcendent leurs intérêts personnels.

La Franc-Maçonnerie est donc impensable sans l’existence d’une Loge juste et parfaite, guidée par la sagesse, soutenue par la puissance de la raison et imprégnée de la beauté des sentiments dévoués au bien commun. C’est pourquoi je partage pleinement l’avis de Léo Apostel dans son essai philosophique inspirant sur la Franc-Maçonnerie, et je me permets de m’approprier ses propos, lorsqu’il affirme : « Hors de la Loge, les Francs-Maçons, en tant que tels, n’ont donc pas nécessairement besoin d’être liés par des liens d’amitié personnelle ou par un but commun dans la vie ; bien au contraire. La profondeur de l’idéal maçonnique, à mon sens, devrait se manifester le plus clairement par le respect et la sympathie mutuels entre les antagonistes (personnels, sociaux ou idéologiques). »

Avec cela, j’ai également voulu souligner la puissante source d’énergie, renouvelable et inépuisable, de cette véritable centrale d’idées qui est implicite dans la compréhension et la pratique de la Franc-Maçonnerie, dans cet environnement spécialement préparé pour que les individus surmontent leurs différences et, à travers la confrontation des idées, élargissent les façons de voir le monde qui les entoure et découvrent des solutions possibles aux problèmes qu’ils abordent.

A. C. Bloes, M:. M:.

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