GADLU.INFO - WEB MACONNIQUE - FRANC-MACONNERIE
  • Une info à nous communiquer ?
  • Mentions légales
  • Contact
  • Actualités
    • Edito
    • Evenements
    • Communiqués
    • Anti-maçonnique
  • Web maçonnique
    • Sites obédiences
    • Sites Internet
  • Livres Revues
    • LIVRES / REVUES
    • Livre maçonnique gratuit du mercredi
  • Planches-Contributions-Réflexions
    • Miscellanées Maçonniques
    • Planches
    • Réflexions
    • citations maçonniques
    • Vidéos qui font du bien
    • Chronique de Claude Darche
    • Chronique symbolique-poétique de Patrick Carré
    • Miscellanea Macionica
    • Chronique (im)pertinente de Jérome Touzalin
    • Chronique littéraire
    • LOGE LIBRE ET INSOUMISE
  • Textes
    • Le Manuscrit Halliwell dit Regius(1390)
    • Manuscrit de Cooke (1400)
    • Statuts de Ratisbonne (1498)
    • Constitutions d’Anderson (1723)
    • Discours de Ramsay (1736)
    • Constitutions d’Anderson (1738)
    • Discours de Ramsay (1738)
    • Manuscrit Graham (1726)
    • Catéchisme symbolique (1760)
    • Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789)
    • Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948)
    • Code Maçonnique
  • Lexique
    • Abécédaire – Glossaire Maçonnique
  • Maçons célèbres

DANS LE SILLAGE DE L’ÉGOÏSME, DE L’AMBITION… EN FRANC-MAÇONNERIE

Planches, Réflexions | 17 mai 2025 | 0 | by A.S.

« L’ambition universelle des hommes est de vivre en récoltant ce qu’ils n’ont jamais semé »

Adam Smith (1723-1790)

Introduction

Pour introduire le sujet, je demande la permission de lire un poème. Un poème de l’écrivain et poète de Niterói, Jacy Pacheco, qui illustre l’angoisse constante que produisent en nous les sentiments ambigus.

Le titre est : « Ambition de Pingo d’Água » et il dit :

La nuit avait oublié une goutte d’eau au creux d’une feuille près d’un ruisseau.
Le soleil
apparut telle une grande rose brûlante de fièvre et enveloppa la minuscule goutte d’une poignée de couleurs.
La
goutte d’eau se réveilla, regarda en bas… il aimait le ruisseau…
Il
rêvait d’être comme ça, d’être un ruisseau lui aussi…
Et
de courir, de grandir, d’aller plus loin…D’être un très grand fleuve, plus grand que tous les autres. Soudain,
le vent
survint et arracha la goutte d’eau de la feuille. La goutte d’eau mourut. La goutte d’eau se perdit dans le ruisseau… Je suis la goutte d’eau.

Francis Bacon , dans son essai « De l’ambition », dit : « L’ambition est comme la bile, une humeur qui rend les hommes actifs, ardents, pleins d’alacrité et de vivacité, si elle n’est pas entravée . Mais si elle est entravée et n’a pas de libre cours, elle devient âcre, et donc maligne et venimeuse. De même , les ambitieux , s’ils trouvent des voies ouvertes pour progresser et continuent à progresser, sont plus pragmatiques que dangereux ; mais si leurs désirs sont contrariés, ils deviennent secrètement mécontents et jettent un mauvais œil sur les autres hommes et sur les choses ; ils ne se réjouissent que lorsque les choses vont mal, ce qui est la pire condition pour le serviteur d’un prince ou d’une république . »

En suivant la trace du mot Ambition , à l’époque de la Rome antique, dire en bon latin que quelqu’un était « ambitiosi » signifiait qu’il vivait en mendiant des faveurs à la recherche d’un poste. D’une dérivation de ce mot ( ambitio-onis ) est né le terme ambition , qui signifie, en bref, aspirer, avoir l’intention. L’ambition serait donc le désir ardent de fortune, de gloire, d’honneurs, de pouvoir ou de toute autre chose, selon le contexte.

Toujours dans cette optique, il pourrait y avoir, comme certains le souhaiteraient, des différences entre les mots aspire/aspiration et ambition/ambition.

Aspirer signifie désirer profondément ; viser, avoir l’intention de, vouloir ; aspirer , à son tour, c’est désirer ardemment, avoir de l’ambition pour ; convoiter. Y a-t-il vraiment des différences entre eux ou simplement des points de vue différents sur le même sujet ?

Si nous regardons les définitions de ses dérivations, nous pourrons peut-être le comprendre un peu mieux. Voyons voir : L’aspiration serait un désir profond d’atteindre un but matériel ou spirituel, bref, un rêve ; ambition , désir ardent de pouvoir ou de richesse, d’honneurs ou de gloire, de convoitise ou de cupidité.

Faisons notre interprétation de ces différences : l’aspiration serait une « bonne » ambition ; et l’ambition une « mauvaise » aspiration . Confus? Il est donc possible, dans la philosophie interprétative, que chacun choisisse la voie qui l’intéresse le plus.

Certes, ce que nous ne pouvons pas ou ne devons pas faire, c’est séparer l’ambition de l’éthique, de la solidarité et de l’honnêteté.

Pour le bouddhisme , surmonter l’attachement revient à surmonter la douleur. Bouddha a prêché que l’attachement à la matière causerait de la souffrance parce que le monde physique n’est pas permanent. Le matérialisme, le désir, la luxure et l’ambition – suivis de la désillusion – sont les causes de la douleur. Se débarrasser d’eux, c’est se débarrasser de la souffrance.

En revanche, selon Allan Kardec , « avec la fraternité, fille de la charité, les hommes vivront en paix, s’épargnant les innombrables maux qui naissent de la discorde, fille, à son tour, de l’orgueil, de l’égoïsme, de l’ambition, de la jalousie et de toutes les imperfections de l’Humanité ».

Ne soyons donc jamais confus.

Essayons de nous arrêter un instant et d’imaginer quelles caractéristiques individuelles augmentent les possibilités de réussite professionnelle. Nous ne serions pas loin derrière, selon les consultants du marché, en termes de capacité à générer des résultats, de courage à prendre des risques, de persévérance, de détermination, de volonté d’apprendre, de compétitivité et de leadership . Est-ce que cela serait différent d’avoir de l’AMBITION ?

Dans le sillage de l'égoïsme, de l'ambition... en franc maçonnerie

L’ambition est implicite chez tous ces individus . Pour réussir, nous devons, en d’autres termes, exercer notre ambition . Cela suppose de la motivation, de la proactivité et une volonté de croissance – des attitudes que les entreprises recherchent et valorisent. Le secret pour gagner, c’est donc de se démarquer, d’innover, de faire la différence. Dans le monde professionnel d’aujourd’hui, l’ambition est plus qu’un simple facteur de différenciation : c’est un avantage concurrentiel essentiel. Mais soyons réalistes : faire preuve d’ ambition n’est pas toujours une chose qui peut être faite avec beaucoup de prudence et de diplomatie. Généralement, cela suppose une demande d’énergie, de contestation, un goût du pouvoir, de l’agressivité et de l’innovation, des attitudes qui peuvent déplaire à beaucoup. Les personnes ambitieuses sont animées par un puissant désir de changer les choses autour d’elles et leur propre destin dans le processus. En d’autres termes, là où les autres voient un obstacle, ils voient une opportunité. Ils ignorent l’ancien et ont le courage d’explorer le nouveau. Ils voient grand et s’enthousiasment pour les innovations et les façons différentes et meilleures de faire les choses.

C’est là qu’interviennent la solidarité et l’éthique, qui contrebalancent la cupidité, l’avarice et la volonté de s’en sortir à tout prix.

Déplaçons des montagnes, mais sans causer de dégâts majeurs.

Toute personne ambitieuse et digne doit calculer soigneusement chaque étape de son chemin. Il faut reconnaître que l’excès est toujours dangereux et que la modération est synonyme d’intelligence.

La mythologie grecque l’a déjà clairement montré dans l’histoire de Dédale et de son fils Icare. Dédale rêvait de voler comme un oiseau. Non seulement il a rêvé, mais il a produit des ailes en cire et recouvertes de plumes. Avec eux, lui et son fils atteignirent les cieux. Ce qui se passa ensuite est la partie la plus connue de l’histoire : Icare, exultant de son vol et voulant s’élever toujours plus haut, ignora la recommandation de son père de ne pas s’envoler. Il a volé trop près du soleil et a trouvé la mort lorsque ses ailes ont fondu à cause de la chaleur. Le mythe d’Icare est une métaphore de la façon dont votre ambition peut vous conduire à l’échec. Mais, comme dans le mythe, si vous savez le doser, votre ambition peut vous mener au paradis.

L’ambition , ce n’est pas un hasard, a la même racine que le mot environnement. Les deux viennent de « ambire », qui signifie « se déplacer librement ». Traduit littéralement, et surtout s’il est utilisé correctement, le mot ambition signifie créer son propre chemin dans la vie . Il s’agit simplement de savoir ce que vous voulez pour votre vie et d’essayer d’y parvenir. L’ambition n’est donc pas une névrose obsessionnelle, une cupidité exagérée ou le désir de gravir les échelons de la vie en marchant sur ceux qui osent nous défier.

Et dans la franc-maçonnerie ?

« L’ambition n’a qu’une récompense, un peu de pouvoir et un peu de gloire, un tombeau où reposer et un nom oublié à jamais. »

(William Winter)

Face à l’ ambition débridée , la solidarité et la fraternité doivent émerger.

Il existe un texte de psychologie ( en espagnol ) intitulé « Les grimpeurs de la pyramide », auquel j’ai eu accès, mais je n’ai pas pu identifier l’auteur ni la source, où il est expliqué ce que chaque personne doit faire pour atteindre le sommet de cette pyramide sociale qui est, évidemment, loin d’être une échelle de Jacob . Ce texte enseigne aux personnes qui veulent s’élever comment elles doivent surmonter ou supprimer tous les obstacles : « éliminer ceux qui sont devant et donner des coups de pied à ceux qui sont derrière pour qu’ils ne puissent pas les atteindre ». C’est l’antithèse de la solidarité, de l’amour fraternel.

Le mot ambition peut donc avoir un double sens. D’un côté, il y a son sens profane et de l’autre, son interprétation maçonnique. La première est indéterminée et ambiguë. Le deuxième, clair et précis. Malheureusement, les francs-maçons se laissent souvent envelopper dans l’obscurité. Si, d’un côté, la Franc-Maçonnerie combat l’ambition dans ses principes , elle cherche à cultiver de bonnes aspirations chez ses initiés .

Au sens philosophique, l’ambition est une tendance obsessionnelle et malsaine à chercher, de quelque manière que ce soit, à dominer les autres. Ses manifestations sont la soif ardente de domination, de grandeur, d’honneurs ou de richesse matérielle, pour atteindre laquelle l’homme ambitieux force, piétine ou anéantit tout ce qu’il trouve devant lui. Un exemple proche est la légende d’Hiram Abiff, où, par ambition , trois ouvriers décident d’obtenir par la force les mots, les attouchements et les signes, avec pour conséquence le meurtre de l’architecte mythique du Temple de Salomon.

Avec ce symbolisme, la Franc-Maçonnerie nous dit que l’ambition excessive repose sur un égoïsme débridé qui conduit à la recherche du pouvoir personnel par tous les moyens. En d’autres termes, l’ambition engendre une manière hostile de triompher.

Conclusion

Après tout, existe-t-il une bonne ambition ? Ou à quel point un franc-maçon peut-il (ou doit-il ? ) être ambitieux ?

Comme la critique , l’ambition n’est ni bonne ni mauvaise. Tout comme la critique , elle n’est ni destructrice ni constructive . Il s’agit d’une manière d’ aspirer à un monde meilleur pour soi et pour les autres. Toutes les formes de progrès que l’humanité a connues ont été réalisées parce que l’homme est ambitieux dans le sens de la solidarité. Tous les maux dont souffre l’humanité sont soufferts parce que ce même être est ambitieux dans le sens le plus terrible de la cupidité, de l’avarice, de la recherche du pouvoir à tout prix, du sentiment pathétique d’une permanence intangible et inaccessible.

La Franc-Maçonnerie a une grande responsabilité à cet égard. Elle doit enseigner la manière rationnelle et intelligente de gérer ce sentiment, en veillant à ce que ses membres puissent servir d’exemple en transformant cette ambition , presque toujours excessive, en une juste aspiration au développement spirituel et même matériel.

À cause de l’ambition , l’existence de l’homme individuel et de l’humanité collective est toujours en danger.

L’homme est un prédateur né !

La franc-maçonnerie, en tant qu’institution, est également en danger à cause de cette ( ambition ) . Elle ( l’ambition ) divise, affaiblit et brutalise les êtres humains et ceux qui les entourent. Nous avons déjà, malheureusement, « plusieurs francs-maçons » ( ou s’agirait-il simplement de différentes manières d’exercer des ambitions personnelles ? ). Et ce n’est pas suffisant ! Sous l’influence du paralogisme, nous justifions des rites différents et, surtout à l’heure actuelle, sans prêter attention à ce qui se passe autour de nous, nous soutenons que de nouvelles loges favoriseraient la croissance de l’Institution. Voici l’avertissement : partager trop est une bonne chose, mais partager trop peu est imprudent. Nous ne produisons que les fruits de nos désirs et ambitions personnels !

La poursuite d’objectifs, de cibles et de progrès est juste. Nous devons cependant enseigner que cette recherche ne dispense pas de l’éthique, de la fraternité, de la solidarité et du sentiment que nous sommes tous un, des êtres interdépendants entre eux et par rapport à la nature elle-même.

Reconnaître, pratiquer et enseigner cet équilibre entre des sentiments aussi ambigus, c’est exercer les préceptes maçonniques dans toute leur étendue, honorant ainsi l’institution à laquelle nous appartenons. Non seulement l’institution maçonnique, mais aussi et surtout l’institution de « l’humanité ».

Walter Roque Teixeira – ARBLS Palmier de la Paix n° 2121 – À l’est de Blumenau – GOB/SC – GOB – CIM 184.372

Previous
HISTOIRE DE LA FRANC-MAÇONNERIE EN ISRAËL
Next
LA GRANDE LOGE SYMBOLIQUE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Obtenez les nouveaux articles par mail :
Powered by follow.it