Les 20, 21 et 22 février de cette année (1994), s’est tenue à Washington, aux États-Unis, la Réunion annuelle des Grands Maîtres des Grandes Loges d’Amérique du Nord (États-Unis, Canada et Mexique).
À cette occasion, étaient présentes comme Obédiences sœurs (Juridicions sœurs) : la Grande Loge Unie d’Angleterre, la Grande Loge Nationale de France, la Grande Loge Régulière du Portugal, la Grande Loge Régulière d’Italie, le Grand Orient d’Italie, la Grande Loge Régulière de Grèce, la Grande Loge des Philippines, la Grande Loge d’Iran en exil, en plus du Grand Orient du Brésil, avec une délégation conduite par son Grand Maître Francisco Murilo Pinto, qui était là en tant qu’observateur.
À la fin des travaux, le Grand Maître de la Grande Loge Régulière du Portugal, Fernando Paes Coelho Teixeira , a présenté une suggestion appuyée par les Grands Maîtres de toutes les Grandes Loges des États-Unis ainsi que celles du Mexique et du Canada, visant à établir le 22 février comme JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FRANC-MAÇON, qui serait célébrée par toutes les Obédiences reconnues, et qui a été pleinement approuvée.
Et pourquoi le 22 février ?
Car c’est le 22 février 1732, à Bridges Creek, en Virginie (États-Unis), que naquit George Washington , principal artisan de l’indépendance des États-Unis. Né peu après l’avènement de la franc-maçonnerie aux États-Unis – le 23 avril 1730, dans l’État du Massachusetts –, Washington fut initié le 4 novembre 1752, dans la loge n° 4 de Fredericksburg, à Fredericksburg, en Virginie ; Compagnon en 1753, il devint Maître le 4 août 1754.
Représentant de la Virginie au Premier Congrès continental (1774) et commandant en chef des forces coloniales (1775), il dirigea les opérations durant les cinq années de la guerre d’Indépendance, qui suivit la Déclaration de 1776. À la signature de la paix en 1783, il démissionna de son poste de commandant de l’armée et se consacra à ses affaires privées. En 1787, l’Assemblée constituante se réunit à Philadelphie pour rédiger la Constitution fédérale, et Washington, l’un des délégués de Virginie, fut élu à l’unanimité pour la présider. Après l’approbation de la Constitution, compte tenu de la nécessité d’élire un président, Washington, nouvelle figure de la politique américaine, s’imposa comme candidat logique, compte tenu de son passé, de ses qualités de dirigeant et du prestige international dont il jouissait. Il fut élu à l’unanimité, même s’il souhaitait retourner à la vie privée et se consacrer à ses biens.
Français En tant que président des États-Unis, il n’oublia jamais son origine maçonnique : lorsqu’il prit ses fonctions pour la première fois en avril 1789, il prêta son serment constitutionnel sur la Bible de la Loge d’Alexandrie n° 22, dont il avait été Vénérable Maître en 1788 ; le 18 septembre 1793, en tant que Grand Maître pro tempore de la Grande Loge du Maryland, il posa la première pierre du Capitole – le Congrès des États-Unis – portant tous ses insignes et apparats de haut fonctionnaire maçonnique ; il mourut le 14 décembre 1799 et fut enterré le 18, dans son domaine de Mount Vernon, lors d’une cérémonie funéraire maçonnique dirigée par le révérend James Muir, aumônier de la Loge d’Alexandrie n° 22, et le Dr Elisha C. Dick, Vénérable Maître de la même Loge.
Comme on peut le constater, la création de la JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FRANC-MAÇON a représenté un hommage plus que juste à un grand franc-maçon et, de plus, elle est historiquement pertinente, ce qui n’est pas le cas de la Journée de la Franc-maçonnerie créée au Brésil, d’être célébrée le 20 août, sous une justification historique absolument fausse, car il a déjà été amplement prouvé que rien ne s’est passé le 20 août 1822, et que les événements cités pour justifier la date sont, en réalité, issus d’une session tenue le 9 septembre, par le Grande Oriente Brasílico, fondé le 17 juin 1822.
On s’attend maintenant à ce que les Obédiences reconnues au Brésil tiennent compte de la recommandation de la Réunion des Puissances Maçonniques les plus importantes du monde et commencent à célébrer leur journée, qui est INTERNATIONALE – ce qui n’est pas le cas du 20 août – le 22 février, avec une pleine justification maçonnique et historique.
José Castellani
Source
- Magazine O Prumo #94
