Source : Mirror, Tom Pettifor, 26 octobre 2025
L’article du Mirror évoque l’affaire du foyer pour enfants Shirley Oaks à Croydon, où de nombreuses victimes ont subi des abus sexuels entre les années 1960 et 1980. Il met en avant les accusations de l’association SOSA (Shirley Oaks Survivors Association), selon lesquelles certains agresseurs auraient bénéficié de protection au sein du système judiciaire, notamment en raison de l’appartenance d’un des accusés, Donald Hosegood, à la franc-maçonnerie.
Cependant, il est essentiel de distinguer les faits établis des allégations :
Faits avérés
- Des abus graves ont été commis dans plusieurs foyers de Lambeth.
- Plusieurs responsables, dont William Hook et John Carroll, ont été condamnés pour des actes de pédophilie.
- La commission d’enquête indépendante de 2021 a reconnu l’ampleur des abus et le manque de surveillance institutionnelle.
- Des victimes ont reçu des indemnisations de la part de la municipalité de Lambeth.
Éléments relevant d’allégations ou d’interprétations
- SOSA affirme que l’absence de condamnation de certains agresseurs serait due à des liens maçonniques entre eux et certains membres des forces de police.
- Toutefois, ces accusations n’ont pas été confirmées par la justice.
- La Grande Loge Unie d’Angleterre rappelle qu’elle a collaboré à l’enquête officielle, laquelle n’a trouvé aucune preuve directe d’un réseau maçonnique ayant organisé une protection ou une obstruction.
Ce que l’enquête indépendante a établi
L’enquête n’a pas mis en évidence un rôle institutionnel de la franc-maçonnerie dans l’entrave aux poursuites.
Ce danger de confusion
L’amalgame « franc-maçonnerie = organisation protégeant les pédophiles » :
- n’est pas soutenu par des preuves judiciaires ;
- repose sur le témoignage d’une association militante, légitime dans sa douleur, mais non équivalente à une source d’enquête pénale ;
- contribue à déplacer la responsabilité réelle :
→ qui repose d’abord sur des individus criminels,
→ et un système institutionnel défaillant,
pas sur une organisation maçonnique en tant que telle.
L’affaire Shirley Oaks est un scandale grave de maltraitance institutionnelle, mais l’accusation selon laquelle la franc-maçonnerie aurait organisé la protection des agresseurs n’est pas démontrée par les enquêtes officielles.
Confondre des crimes individuels avec une organisation entière entretient la désinformation et nuit à la compréhension des responsabilités réelles.





Calomniez, calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose…ainsi va le monde.