Lors de la conférence tenue à Grande Loge Nationale Française (GLNF) à Clermont‑Ferrand (Puy-de-Dôme) le 16 octobre, Frédérick Dollfus, Assistant Grand Maître, a proposé une réflexion sur la spiritualité et sa place. Grande Loge Nationale Française
Frédérick Dollfus pose d’abord une question fondamentale : « Qu’est-ce qu’être dans la spiritualité ? »
Pour lui, être dans la spiritualité ne se réduit pas à un simple sentiment ou à une adhésion intellectuelle : c’est un engagement vivant, un mouvement intérieur vers ce qui élève et transforme.
Dans le contexte maçonnique, cela renvoie à l’idéal initiatique : se connaître soi-même, travailler sur soi, contribuer au bien commun.
2. La spiritualité comme « source de bien »
Le conférencier insiste sur le fait que la spiritualité est « source de bien ». Concrètement :
- Elle irrigue le comportement de l’individu : douceur, respect, attention à l’autre.
- Elle oriente l’action maçonnique : pas seulement en loge, mais dans la cité.
- Elle redonne sens : à la vie, à la fraternité, à l’engagement.
Autrement dit, pour les Frères et Sœurs, la spiritualité n’est pas un luxe ou une abstraction ; elle est moteur de transformation personnelle et sociale.
3. Les composantes essentielles selon Dollfus
Trois axes peuvent être dégagés :
a) L’intériorité et la prise de conscience
Être dans la spiritualité : c’est d’abord se tourner vers soi, questionner ses choix, ses ambitions, ses peurs. C’est une démarche d’authenticité. En loge, par exemple, le rituel, le silence, la symbolique favorisent ce retournement intérieur.
b) La relation à l’autre
Une spiritualité vraie ne vit pas en vase clos. Dollfus le suggère : la spiritualité authentique s’exprime dans le lien — fraternité, solidarité, écoute. Être spirituel, c’est aussi être fraternel.
c) La cohérence entre pensée et action
La spiritualité n’est pas un vernis ; elle se manifeste dans les actes. Pour la GLNF et ses membres, cela rejoint l’idée que l’engagement maçonnique ne s’arrête pas aux colonnes du temple, mais se prolonge dans la cité.
4. En quoi cela concerne-t-il la Franc-Maçonnerie ?
Pour la Franc-Maçonnerie traditionnelle, comme celle de la GLNF, la spiritualité est constitutive :
- Elle fonde la liberté de conscience.
- Elle permet le travail initiatique vers la perfection morale.
- Elle soutient l’idéal de la lumière symbolique : se dégager des ténèbres de l’ignorance pour se tourner vers la vérité.
Dans sa conférence, Dollfus rappelle que « être dans la spiritualité » ne signifie pas simplement « croire », mais « agir », « être », « vivre » cette tension vers le mieux-être.
5. Quelques pistes pour l’appliquer – dans et hors loge
- En loge : Profiter des temps de silence, de méditation, de symbolisme pour se poser la question : « Comment ce rituel m’aide-t-il à être meilleur ? »
- Dans la vie quotidienne : Chercher à faire coïncider « ce que je suis » et « ce que je fais » : cohérence dans le travail, la famille, la société.
- Vis-à-vis de la société : Être attentif à la dimension spirituelle des enjeux collectifs : éthique dans le numérique, respect de la dignité humaine, responsabilité écologique, fraternité mondialisée.
6. En guise de conclusion
« La spiritualité source de bien » n’est pas un slogan creux, mais une invitation à vivre autrement. Comme le disait Dollfus : être dans la spiritualité, c’est être engagé dans un mouvement de transformation intérieure qui rayonne autour de soi.
Frères et Sœurs, que cette perspective nourrisse nos travaux, nos réflexions et nos actions : que nous soyons, dans le temple comme dans le monde, des artisans d’une spiritualité vivante, fraternelle et agissante.






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