Il est des constats qui attristent autant qu’ils inquiètent : l’école républicaine, pilier de notre démocratie, vacille. Manque d’enseignants, perte d’autorité, inégalités croissantes, effritement de la transmission des savoirs fondamentaux… Tout concourt à affaiblir cette institution qui fut longtemps la fierté nationale.
L’école n’était pas seulement un lieu d’instruction ; elle était un espace de construction de l’esprit critique, de rencontre avec l’universel, d’émancipation par la connaissance. Aujourd’hui, elle peine à remplir cette mission. La République elle-même en sort fragilisée, car sans école solide, il n’y a pas de citoyens éclairés.

Un miroir pour les francs-maçons
Pour nous, francs-maçons, cette crise résonne douloureusement. La démarche initiatique vise à instruire, à élever, à libérer l’homme de ses préjugés par la lumière de la raison. Comment ne pas voir un parallèle avec l’école républicaine, qui devrait être le premier « temple » de l’éducation à la liberté, à l’égalité et à la fraternité ?
Le maître maçon, comme l’enseignant, tend un flambeau. Il ne transmet pas seulement des connaissances, mais une méthode, un esprit, une capacité à penser par soi-même. Lorsque l’école s’affaiblit, c’est cette chaîne de lumière qui se rompt dans la société profane.
Quelle responsabilité collective ?
Il ne s’agit pas d’accuser mais de réveiller les consciences. Les obédiences maçonniques ont toujours défendu l’école publique, laïque et gratuite. Il est urgent de rappeler que défendre l’école, c’est défendre le projet républicain lui-même. Comme l’initiation, l’instruction exige patience, exigence, travail et transmission.
Sans cet effort collectif, l’avenir se construira sur du sable. L’école est notre chantier commun, celui où se taille la pierre brute des jeunes générations pour qu’elle devienne, demain, un pilier solide de la société.
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