À l’heure où notre société s’enlise dans le matérialisme et l’agitation, la question de la spiritualité n’a rien d’anecdotique : elle est brûlante. Face à la perte de sens, aux crises économiques et existentielles, il devient vital de retrouver ce souffle intérieur qui élève, relie et équilibre.
La spiritualité, ce n’est pas une fuite hors du monde. C’est un engagement quotidien, une manière de vivre en lien avec ce qui dépasse l’individu : l’amour, la justice, la vérité. Elle se distingue de la foi, parfois dogmatique, et s’enracine dans l’expérience personnelle. Comme une spirale, elle traverse le microcosme et le macrocosme, reliant l’homme à l’universel.

La franc-maçonnerie, par ses symboles et ses rituels, en est une école privilégiée. Dans le silence du temple, dans la chaîne fraternelle, dans l’équilibre du compas et de l’équerre, elle nourrit cette quête de profondeur et rappelle que l’essentiel n’est pas d’accumuler mais de devenir.
La spiritualité n’est pas un état final, c’est un chemin – une taille progressive de la pierre brute. Elle se vit dans la musique, la nature, l’art, l’amitié, le service, bref, dans chaque instant où l’homme choisit de s’élever au-dessus de lui-même.
Plus qu’actuelle, elle est indispensable. Non pas comme un luxe pour rêveurs, mais comme une nécessité vitale pour redonner sens à nos vies et espérance à nos sociétés.
Parce qu’au fond, comme l’écrivait John Ruskin, « la plus grande récompense de nos efforts n’est pas ce que nous obtenons en échange, mais ce que nous devenons grâce à eux. »





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