Chronique d’un Frère légèrement ironique, mais profondément préoccupé.
Il paraît que la France envisage de ressusciter le service militaire.
Encore une vieille institution qu’on déterre, la dépoussiérant comme un vieux maillet qu’on croyait perdu dans les archives du Temple.
C’est drôle, quand même :
Cela fait des années que nous cherchons à former des citoyens éclairés, capables de discernement, de dialogue, de solidarité… et voilà que l’on nous explique qu’un bon petit séjour sous l’uniforme ferait enfin de nos jeunes des adultes responsables.
Ah, si seulement la conscience civique pouvait se transmettre comme une ration de combat :
— un sachet de discipline,
— une barre de cohésion,
— et une gourde pleine d’esprit républicain.

La société voudrait des jeunes droits comme des colonnes
… tandis que les colonnes de nos Temples se tordent parfois sous le poids des contradictions du monde profane.
On réclame de l’ordre… alors que l’on ne cesse de vivre dans le bruit, la confusion, la polarisation.
On veut apprendre le “vivre ensemble”… alors même que l’on ne parvient plus à se parler sans s’invectiver.
Alors, le service militaire… vraiment ?
Pourquoi pas.
Mais ne nous racontons pas d’histoires :
On ne résout pas la fragmentation sociale avec un treillis, pas plus qu’on ne fabrique des citoyens avec un fusil d’exercice.
Et pourtant, un fond de vérité subsiste
Car après tout, la République ne manque pas d’outils :
- Le service civique existe déjà.
- Le bénévolat n’a jamais cessé d’être une école d’humanité.
- Les associations, les corps intermédiaires, les loges maçonniques elles-mêmes… sont des lieux où l’on apprend la fraternité sans marcher au pas.
Le retour du service militaire, c’est un peu comme un appel désespéré :
“S’il vous plaît, quelqu’un peut-il remettre de l’ordre dans la maison ?”
Et pendant ce temps, les Francs-Maçons continuent, discrètement, patiemment, obstinément, à rappeler qu’il existe une autre voie :
celle de la construction intérieure, celle du sens, celle de l’éducation à la liberté.
Le vrai problème n’est peut-être pas l’absence d’uniforme
Mais l’absence de projet commun.
Un pays qui ne sait plus où il va se réfugie volontiers dans ce qu’il a déjà fait.
Quand l’avenir inquiète, le passé rassure.
C’est humain.
C’est politique.
Ce n’est pas forcément efficace.
Alors, Frères, Sœurs, Profanes qui lisez ces lignes :
le retour du service militaire ne sera ni la catastrophe annoncée, ni la solution miracle que l’on espère.
Le seul service obligatoire dont notre société aurait réellement besoin, c’est peut-être celui-ci :
le service du sens,
le service de la fraternité,
le service de la pensée libre.
Et ça, aucune caserne ne pourra jamais l’imposer.
C’est l’affaire de chacun.
L’affaire de tous.
L’affaire de ceux qui, comme nous, croient encore qu’un Temple se construit d’abord en soi, avant de s’élever dans la Cité.
A.S..M.





Il me semble clair qu’après le discours aux maires de France c’est a une menace externe bien réelle qui se profile a l’horizon et qui peut relancer le service militaire.
Mettre la tête dans le sable et tergiverser façon autruche..
Je pars sur Prague ce week end, et oui là où les chars russes avaient deboulé… Mais les moins de 60ans ou les bobos ne veulent pas se rappeler et pourtant agir sans recul n’est bon que pour les canons (jjss)
Déjà avant , pendant les 70ans de paie les jeunes faisaient ce qu’ils pouvaient pour se faire dispenser. Seuls ceux qui passaient un permis, ou recherchaient un emploi ou une formation y allaient. Et en parlent encore souvent les yeux brillants, d’autres avaient « perdu leur temps…
La fin du service,la vente de caserne ont fait les affaires de pas mal..
Les enseignements des guerres, et de la guerre des malwines- Argentine // U.K. ont enseigné qu’une armée pro est plus efficace que la circonscription. l’Ukraine c’est différent, pas le choix tu résistes ou désertes.
Pour une armée il faut un budget. Et que font nos politiques… Ils oensent à leurs sièges.
Comme en 39, n’accusons ni le Pen ni Macron, ni… On a les politoquarts que l’on mérite
J’ai tristement dit.