Conte initiatique sur la force intérieure et la transformation de soi
Un jour, un Frère interrogea un Sage Maître Maçon :
« Pourquoi certains surmontent-ils les épreuves les plus complexes avec sérénité, tandis que d’autres se noient dans les plus petites difficultés ? »
Le Maître sourit. Et, au lieu d’expliquer, il raconta une histoire…
Le Frère qui monta à l’Orient éternel
Il était une fois un Frère qui, toute sa vie durant, avait cherché à vivre en accord avec les enseignements du Grand Architecte de l’Univers :
un homme de bienveillance, d’étude, de travail intérieur, attentif à tailler sa pierre brute jour après jour.
Lorsqu’il passa à l’Orient Éternel, tous en Loge dirent :
« Un Frère aussi droit ne peut qu’aller au Ciel. »
Mais voilà qu’à son arrivée, une erreur administrative fut commise.
Le frère Ange chargé de l’accueil, distrait, consulta trop vite son registre et ne trouva pas son nom dans la liste.
Sans plus de formalités, il déclara :
« Désolé… tu dois aller en Enfer. »
Et en Enfer, comme dit le Maître en souriant :
« On ne demande jamais de carte d’identité. On accueille tout le monde. »
Alors le Frère s’y rendit.

Quand l’Enfer commence à changer
Quelques jours plus tard, Lucifer en personne monta aux portes du Paradis, furieux.
« Ce n’est ni juste ni parfait !
Comment osez-vous m’avoir envoyé un tel homme ? »
Les Anges, surpris, demandèrent :
« Qu’a-t-il donc fait ? »
Lucifer répondit :
« Depuis qu’il est arrivé, il parle aux âmes, il écoute, il console, il enseigne.
Il parle de pierre brute, de travail, de vigilance, de persévérance.
Il creuse des cachots pour les vices, il rappelle la fraternité, l’égalité, la liberté… »
Puis, désespéré :
« L’Enfer commence à ressembler au Paradis !
Reprenez cet homme immédiatement ! »
La leçon du Sage Maître
Le Maître Maçon conclut en regardant tendrement son interlocuteur :
Vis avec tant d’amour, de lumière et de paix intérieure que, même si par erreur, tu te retrouvais un jour en Enfer… le Diable lui-même te raccompagnerait au Paradis.
Les problèmes, les épreuves, les crises font partie du chemin.
Elles ne sont pas là pour nous écraser, mais pour révéler la qualité du travail intérieur accompli.
Si tu te sens faiblir, reviens à l’Atelier intérieur :
- Reformule ton regard
- Retrouve ton souffle
- Renaîs autant de fois qu’il le faudra
- Reprends l’outil, et continue à bâtir ton Temple.
Il n’est jamais trop tard pour recommencer.




