GADLU.INFO - WEB MACONNIQUE - FRANC-MACONNERIE
  • Une info à nous communiquer ?
  • Mentions légales
  • Contact
  • Actualités
    • Edito
    • Evenements
    • Communiqués
    • Anti-maçonnique
  • Web maçonnique
    • Sites obédiences
    • Sites Internet
  • Livres Revues
    • LIVRES / REVUES
    • Livre maçonnique gratuit du mercredi
  • Planches-Contributions-Réflexions
    • Miscellanées Maçonniques
    • Planches
    • Réflexions
    • citations maçonniques
    • Vidéos qui font du bien
    • Chronique de Claude Darche
    • Chronique symbolique-poétique de Patrick Carré
    • Miscellanea Macionica
    • Chronique (im)pertinente de Jérome Touzalin
    • Chronique littéraire
    • LOGE LIBRE ET INSOUMISE
  • Textes
    • Le Manuscrit Halliwell dit Regius(1390)
    • Manuscrit de Cooke (1400)
    • Statuts de Ratisbonne (1498)
    • Constitutions d’Anderson (1723)
    • Discours de Ramsay (1736)
    • Constitutions d’Anderson (1738)
    • Discours de Ramsay (1738)
    • Manuscrit Graham (1726)
    • Catéchisme symbolique (1760)
    • Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789)
    • Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948)
    • Code Maçonnique
  • Lexique
    • Abécédaire – Glossaire Maçonnique
  • Maçons célèbres

SURPRIS PAR LA JOIE : UNE MEDITATION MACONNIQUE SUR LA LUMIERE, LE DEVOIR ET LA VIE

Planches, Réflexions | 12 juillet 2025 | 0 | by A.S.

Cet article est une source d’inspiration et de fierté pour tous les francs-maçons. Il raconte une histoire merveilleuse qui relie nos anciens maçons opératifs aux maçons d’aujourd’hui.

Il y est raconté une histoire merveilleuse qui relie nos anciens maçons opératifs aux maçons d’aujourd’hui.

La franc-maçonnerie parle de la vie. Il s’agit de vivre notre existence avec une responsabilité particulière et une certaine joie.

Le frère Johann Wolfgang von Goethe a écrit ceci :

Les chemins du Maçon sont
une forme d’existence,
et sa persistance
est semblable aux jours
des hommes en ce monde.

Pour Goethe, la franc-maçonnerie était une activité grandiose, sérieuse et solennelle. Il s’agissait de faire un « choix », qu’il qualifie à la fois de « bref et infini », un choix fait sous des « yeux attentifs… dans le silence de l’éternité. » Les paroles de Goethe nous touchent au cœur de notre existence. Il est difficile de rester indifférent à notre condition humaine. Nous sommes poussés à prendre conscience que nous avons entamé un voyage dangereux — aussi bien individuellement qu’en tant que communauté. Nous vivons dans une époque de convulsions et de crises. Le frère Goethe avait raison : la vie consiste à faire un choix bref mais infini — bref à l’échelle de nos vies, infini par sa portée humaine. Comme tous les Maçons le savent, ce choix est celui entre la Lumière et les Ténèbres.

La franc-maçonnerie concerne donc la vie, et le choix fondamental de la manière dont elle doit être vécue. Elle est une affaire sérieuse. Elle implique une responsabilité morale envers le bien commun, mais pas uniquement cela. Comme le dit notre rituel, nos responsabilités maçonniques doivent être à la fois notre devoir et notre bonheur. Par-delà les préoccupations solennelles de la pratique maçonnique, nous sommes — pour reprendre la magnifique expression de C.S. Lewis — « surpris par la joie ! »
Et ces expériences ne surgissent généralement pas lors d’événements extraordinaires, mais au cœur de notre quotidien. Ce sont ces instants où l’ordinaire devient subitement extraordinaire, où surgit un nouveau sens, une beauté cachée, ou une empathie inattendue entre les êtres humains — ces moments où nous sommes réellement surpris par la joie.

Surpris par la joie !
J’ai récemment vécu un de ces instants. En flânant dans une librairie, je suis tombé sur le délicieux livre de croquis et de commentaires de David Macaulay, Cathedral, the Story of Its Construction. En le feuilletant, j’ai connu l’un de ces moments où des concepts longtemps réfléchis se rejoignent soudainement, et où les significations convergent en une vision nouvelle.
J’ai ressenti un émerveillement renouvelé face à l’ampleur du travail des bâtisseurs médiévaux, et j’ai été enthousiasmé par leur œuvre.
Comment ont-ils osé défier la gravité avec une telle audace ? Qui a eu le courage de travailler, suspendu à plus de cent mètres de hauteur ? Quelle foi a animé cette stupéfiante entreprise de résistance et d’ingéniosité ?
Par-dessus tout, j’ai compris à quel point les pratiques opératives les plus anciennes éclairent encore notre démarche spéculative.

Macaulay raconte la construction de la cathédrale de Chutreaux, et ses croquis donnent vie à l’ensemble de l’entreprise. On y voit, par exemple, les loges adossées aux contreforts, là où les maçons travaillaient, planifiaient, et prenaient soin de leurs frères. C’est là que les nouveaux venus étaient admis comme apprentis, que les compagnons confirmaient leur savoir-faire, et que les maîtres dessinaient les plans.

Il y eut sans doute bien des difficultés dans ces loges opératives – des peines, du désespoir même. Pendant 86 ans, génération après génération, ces maçons ont persévéré à travers enthousiasmes et découragements. Pendant cinq ans, les travaux furent arrêtés faute de financement. Le maître d’œuvre originel devint trop âgé pour diriger, son successeur mourut en chutant des échafaudages de la voûte avant la consécration de la cathédrale. C’est une histoire de vision, de sacrifice, de tragédie et de persévérance.

Une chose est certaine : pour ces bâtisseurs, leur mission et l’importance de leur travail ne faisaient aucun doute.
Le bâtiment même donnait un sens à leurs efforts, tant à leurs propres yeux qu’aux yeux de la communauté.
Il y eut sûrement des moments de joie, quand ce qui avait été construit avec soin était hissé en place, devenant une partie du tissu vivant de l’œuvre – quand, pierre après pierre, la nef majestueuse s’élevait, et qu’une foule contemplait le ciel dans un lieu où elle se sentait en présence de Dieu.
Surpris par la joie !
C’était un de ces instants maçonniques où l’on sent la vision du bâtisseur et le partage d’un but. Les parallèles entre nous et les bâtisseurs de cathédrales sont frappants.
Eux sortaient de leurs loges formés à l’usage de leurs outils, unis par une appartenance et une vision claire, avec pour mission de construire un sanctuaire qui laisserait passer la Lumière.
Par l’harmonie des éléments, par l’élévation des lignes qui élèvent l’âme, par une géométrie morale, ils incarnaient leur choix, leur but, leur raison d’être.
Cette vision n’était pas que la leur. Elle répondait au besoin profond de la communauté de créer un lieu glorieux, pont entre les ténèbres terrestres et le royaume lumineux de Dieu.

De même, nous sortons de nos loges spéculatives inspirés et préparés à notre tâche.
Nous sommes les héritiers d’un riche tissu d’allégories – une sagesse ancienne qui nous prépare intérieurement. Une formation essentielle, inspirée, continue, nourrie d’aventure humaine et d’un profond respect pour ce qui dépasse notre entendement et révèle la gloire de Dieu.
Sous une constellation de symboles, nous avons eu une vision et acquis un art. Thomas Carlyle exprimait bien cela :

« C’est par les symboles que l’homme, consciemment ou non, vit, travaille et trouve son être. »

C’est à travers ce langage symbolique que nous avons reçu nos compétences de bâtisseurs, et c’est par lui que nous continuons d’apprendre.
Combien de fois, dans nos loges, sommes-nous surpris par la joie, lorsqu’une nouvelle compréhension jaillit comme une lumière créative du rituel.

Surpris par la joie !
Je parlais récemment à de jeunes maçons de nos outils de travail, et j’expliquais comment l’équerre éclaire les vérités morales.
Pour illustrer son usage, je l’appliquais à un coin du podium.
Et c’est moi, à cet instant, qui fus illuminé : j’ai vu à nouveau comment l’équerre vérifie la relation juste entre deux surfaces différentes, et comment l’équerre morale exprime une relation juste entre individus.
En une étincelle de compréhension, se révéla cette relation « Je et Tu » si nécessaire dans notre monde.
Cela exprimait ce que nous, Maçons, avons la responsabilité de construire – entre individus, mais aussi entre tous les segments de nos communautés, si nous voulons bâtir une société de relations justes.

Ce symbole antique du Métier nous parle de l’urgence de relations équilibrées – l’équerre, l’angle droit, entre le niveau de l’égalité et le fil à plomb de la droiture.
Ainsi, notre formation maçonnique élargit sans cesse notre compréhension, elle nous donne une vocation et, avec joie, nous envoie à l’œuvre.

Aujourd’hui, nos loges sont au cœur des communautés humaines, là où nous devons construire.
Et comme autrefois, l’urgence de notre vocation ne naît pas seulement de notre vision, mais aussi des besoins de notre société.
Dans cette réponse à la fois grave et stimulante réside aussi notre bonheur.

Dans l’instruction d’installation du Vénérable Maître, il est dit :

« Instruis les frères à pratiquer hors de la loge les vertus qu’ils y ont apprises ; afin que, lorsqu’on dira qu’un homme en est membre, le monde sache qu’il est de ceux à qui un cœur accablé peut confier ses peines, à qui l’angoisse peut exposer ses maux, dont le bras est renforcé par la justice et le cœur élargi par la bienveillance. »

Telle est notre vocation : répondre aux besoins de notre communauté dans des temps obscurs, choisir la Lumière, “rétablir la paix dans les esprits troublés”, forger des partenariats porteurs de sens, pratiquer une géométrie morale fondée sur des principes éprouvés, revendiquer l’égalité dans la dignité humaine, être des voix justes, des chercheurs attentifs, des croyants dans un monde meilleur.

Avec cette responsabilité et cette vision, nous sortons de nos loges symboliques.
Et à l’aube d’un nouveau siècle, nous trouverons notre force, notre prospérité – notre raison d’être.
Goethe avait raison.
La franc-maçonnerie est une activité grandiose, sérieuse et solennelle.
Mais comme il le savait aussi, notre bonheur réside dans notre réponse aux graves devoirs maçonniques.

Car cette Lumière éternelle transperce tout ce que nous faisons au nom de l’amour fraternel, du soulagement et de la vérité, et, à maintes reprises – souvent quand on s’y attend le moins – nous serons surpris par la joie.

  • Bulletin de conférences courtes – Vol. LXXIII nº 6 – juin 1995

Previous
LE MYSTÈRE DU TEMPLE : L’ESCAPE GAME MACONNIQUE A JOUER EN LIGNE
Next
LA LETTRE ENCYCLIQUE DE LEON XIII – PARTIE 1

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Obtenez les nouveaux articles par mail :
Powered by follow.it