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QUAND UN HOMME EST IL UN FRANNC-MACON ?

Planches, Réflexions | 2 août 2025 | 1 | by A.S.

Voici une belle réflexion sur notre état d’esprit maçonnique….

Lorsque je suis entré dans la Loge Valley of Danville, dans l’Illinois, il y a 23 ans – précisément le 22 mars dernier –, chaque membre de ma promotion a reçu un livre : Les Bâtisseurs (The Builders), de Joseph Fort Newton. Je ne l’ai jamais lu en entier, mais j’en ai parcouru une grande partie au fil des ans, et je dirais qu’il a contribué à façonner ma conception de la franc-maçonnerie et de ce que signifie être maçon. Au fil du temps, je suis souvent revenu à ses pages pour apprendre, réapprendre, réfléchir et me recentrer lorsque cela s’imposait.

Le mois dernier, notre pays, nos communautés, notre fraternité – et en réalité chacun d’entre nous – ont été confrontés à un moment de crise. Pour la plupart d’entre nous, cette crise a été relativement soudaine et déstabilisante. Peu d’entre nous avaient sérieusement envisagé une crise comme celle du COVID-19, ni réfléchi à la manière dont nous y réagirions ou aux changements qu’elle impliquerait. Les crises ont généralement le pouvoir de révéler le meilleur comme le pire en chacun. Je le sais, car j’ai vécu plusieurs crises au cours de ma vie et j’ai vu en moi, comme chez ceux qui les traversaient à mes côtés, émerger nos plus grandes qualités comme nos plus grandes faiblesses.

Cette crise ne fait pas exception. En l’absence de réunions maçonniques, j’ai ressenti une forme de léthargie spirituelle. Mon temps, ce printemps, aurait normalement été consacré à la préparation, l’étude et la révision de rituels pour divers degrés en loge ou au sein des corps rituels. Une part de moi se sent soulagée de ne pas avoir eu à le faire. Mais cet apprentissage, cette révision sont pour moi des moyens essentiels d’approfondir le sens des degrés et des loges, de m’immerger dans leur signification. C’est aussi ainsi que je me retrouve et que je me connecte à mes Frères.

Privé de cette réflexion et de cette connexion, j’ai senti mon esprit maçonnique s’atrophier. Pire encore : le temps que j’aurais normalement passé à apprendre et à réfléchir avec mes Frères, je l’ai occupé en ligne, notamment sur Facebook. Ne vous méprenez pas : je pense que Facebook peut être un excellent outil de communication. J’y ai vu de nombreuses personnes, organisations et Frères partager des messages inspirants et nourrissants pour l’âme – le meilleur de l’humain. Malheureusement, j’y ai aussi vu des individus, des groupes, voire des Frères, utiliser cette plateforme pour propager des propos mensongers, pour dénigrer et se moquer de ceux qui pensent différemment, pour menacer de violence, pour promouvoir l’idée que « les autres » seraient moins qu’humains. Le pire de l’humain. Mais le plus affligeant reste ce que cette exposition au pire a éveillé en moi. Je me suis surpris à mépriser ceux qui publiaient ou approuvaient des contenus contraires à mes convictions. J’ai ressenti le désir de partager ce mépris – de répondre à l’agression par l’agression, plutôt que par la bienveillance. Il m’est apparu clairement que je devais changer.

C’est alors que je me suis assis pour relire un passage de The Builders, ce week-end. Contrairement à d’autres fois, je ne savais pas exactement quelle partie je voulais lire. Je savais simplement que je voulais nourrir mon esprit de ce qui élèverait mon âme et me remettrait sur la bonne voie, sans savoir où le trouver. J’ai donc décidé de commencer par le début. Je n’ai pas été bien loin. Après la page de titre, la table des matières et la liste des illustrations, je suis arrivé à la préface. Là, le regretté Francis G. Paul, 33° (Ancien Souverain Grand Commandeur du Northern Masonic Jurisdiction et auteur de la préface de mon édition), nous renvoie à l’essai de Newton intitulé « Quand un homme est-il Maçon ? », qui clôt le livre.

En m’y rendant, j’y ai trouvé ce passage :

« Quand un homme est-il Maçon ?
Quand il peut contempler les rivières, les collines et l’horizon lointain avec un profond sentiment de sa propre petitesse face à l’immensité de l’univers – et ressentir malgré tout foi, espoir et courage, racines de toute vertu ;
Quand il sait, au fond de son cœur, que tout homme est à la fois aussi noble, vil, divin, diabolique et aussi seul que lui-même, et qu’il cherche à connaître, à pardonner et à aimer son prochain ;
Quand il sait compatir aux peines des autres, et même à leurs péchés – sachant que chaque homme mène un combat difficile contre de nombreuses épreuves ;
Quand il a appris à se faire des amis et à les garder, et surtout à rester en paix avec lui-même ;
Quand il aime les fleurs, peut observer les oiseaux sans fusil et ressent l’émotion d’une ancienne joie oubliée en entendant le rire d’un petit enfant ;
Quand il peut être heureux et garder l’esprit haut face aux pires choses de la vie ;
Quand les arbres étoilés et les reflets du soleil sur l’eau l’émeuvent autant que le souvenir d’un être cher disparu ;
Quand aucune voix d’angoisse n’atteint ses oreilles en vain, et qu’aucune main tendue ne reste sans réponse ;
Quand il sait voir le bien dans toute foi qui aide un homme à atteindre le divin, et qu’il trouve une grandeur majestueuse dans la vie, quel que soit le nom de cette foi ;
Quand il regarde une flaque boueuse au bord de la route et y voit autre chose que de la boue, ou qu’il regarde le visage du plus misérable de ses semblables et y voit autre chose que le péché ;
Quand il sait prier, aimer, espérer ;
Quand il garde foi en lui-même, en son prochain et en Dieu ;
Quand ses mains portent l’épée contre le mal, et son cœur la joie de vivre, sans craindre la mort !
Un tel homme a trouvé le seul véritable secret de la franc-maçonnerie et ce qu’elle cherche à offrir au monde entier. »

C’est un texte magnifique qui mérite une profonde méditation. Mais une phrase, ce soir, m’a particulièrement marqué :

« Quand un homme est-il Maçon ? Quand il sait que dans son cœur, tout homme est aussi noble, aussi vil, aussi divin, aussi diabolique et aussi seul que lui-même, et qu’il cherche à connaître, à pardonner et à aimer son prochain. »

Combien de fois ai-je oublié cette vérité simple ? Je suis – nous sommes tous – à la fois le meilleur et le pire, le noble et le vil, le divin et le diabolique. En sachant cela, mon devoir, ma raison d’être maçon, est de continuer à chercher à connaître, aimer et pardonner mon prochain. Lorsque j’y parviens, lorsque je peux voir la noblesse et le divin chez autrui, même dans ce qu’il a de plus vil et sombre, alors je le regarde avec des yeux divins – je le vois tel que Dieu le voit – digne de ma bonté, de mon respect, de mon attention et de mon amour. C’est ce que je me suis engagé à faire pour mes Frères, et pour toute l’Humanité. Et j’espère que mes Frères me regarderont avec cette même tolérance.

Brian L. Pettice

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1 comment

  • Luciole 2 août 2025 at 11:27

    Newton n’était pas FM.

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