Il est des phrases qui frappent comme une évidence :
« La personne la plus ignorante n’est pas celle qui ne sait pas, mais celle qui ne veut pas savoir. »
C’est peut-être là le véritable seuil de la démarche maçonnique : franchir le pas de l’ignorance volontaire.
Chaque semaine, des profanes s’adressent à nous, parfois maladroitement, souvent sincèrement, cherchant à comprendre ce qu’est la Franc-Maçonnerie.
Et derrière cette question simple — « Que faites-vous ? » — se cache en réalité une autre :
« Comment puis-je devenir meilleur ? »
L’Ordre n’accueille pas des hommes parfaits, mais des hommes perfectibles
La Maçonnerie ne promet ni pouvoir, ni privilèges, ni mystères spectaculaires.
Elle propose une voie : celle du devoir, de l’étude, de l’effort intérieur.
Être « libre et de bonnes mœurs », ce n’est pas être irréprochable :
c’est choisir de faire le bien par conviction, et non par obligation religieuse ou civile.
L’Ordre voit le genre humain comme une seule famille, ignorante des frontières, des rangs, des langues et des dogmes.
On y trouve des hommes de toutes confessions : chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, hindous…
Ce qui les unit n’est pas la croyance en une doctrine, mais la reconnaissance du Grand Architecte et la volonté de vivre selon les vertus qui ennoblissent le caractère.
La Maçonnerie n’est plus secrète, mais elle reste initiatique
Elle n’a rien à cacher — ses buts sont connus, son existence légale, ses valeurs publiques.
Mais elle possède des secrets initiatiques, non pour exclure, mais pour préserver la force de la transmission.
Comme toute véritable pédagogie, elle requiert un passage, une préparation, un engagement.
Et cet engagement commence par une chose simple : le désir réel d’apprendre.
Ceux qui viennent à nous sans cette soif ne trouvent rien.
Ceux qui viennent pour comprendre, eux, commencent à voir.
Chaque graine ne germe pas… mais nous continuons de semer
Beaucoup d’hommes nous écrivent. Certains restent en surface, d’autres s’éloignent, quelques-uns s’égarent.
Mais parfois — parfois seulement — une graine tombe sur une bonne terre.

Comme ce témoignage reçu d’un profane, Jonathan qui écrit :
« Je suis revenu à la prière, non celle récitée mécaniquement, mais une conversation avec le Père.
Ma vision, autrefois obscure, s’éclaire.
J’ai compris que la fraternité n’est pas la charité : elle est un devoir.
Mon regard sur les autres a changé, parce que je cherche désormais l’égalité avant tout.
Je sais que mon chemin vers la Lumière n’a pas encore commencé, mais je remercie ceux qui éclairent celui d’un homme simple, mais à cœur maçonnique. »
Ces mots rappellent pourquoi nous semons : parce que certains hommes, un jour, s’éveillent.
Notre rôle : instruire, éclairer, encourager
Nous ne faisons pas de prosélytisme.
Nous n’imposons rien.
Nous répondons, patiemment, avec l’espoir de toucher l’intuition profonde de l’homme :
celle qui reconnaît la vérité invisible derrière les demi-vérités du monde.
Car la Franc-Maçonnerie ne forme pas seulement des citoyens :
elle forme des consciences.
Semer encore, semer toujours
Peut-être que certaines graines tomberont sur des pierres ou parmi les épines. Mais la Maçonnerie n’est pas responsable de la germination — seulement de la semence.
Le reste appartient au Grand Architecte de l’Univers.
Que ceux qui viennent à nous trouvent porte ouverte, parole droite et cœur sincère.
Que ceux qui cherchent la Lumière sachent que nous ne vendons pas des secrets :
nous offrons une direction.
Et que chacun se souvienne de cet enseignement immémorial : « Celui qui sème peu récoltera peu ; celui qui sème abondamment récoltera abondamment. »
— Billet inspiré du texte de Valdemar Sansão – M∴ M∴ (17/05/2009)




