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QUAND LE FRANC-MAÇON S’ÉGARE DE SA ROUTE INTÉRIEURE

Planches | 8 novembre 2025 | 0 | by A.S.

L’ŒUVRE MAÇONNIQUE : UN CHEMIN VERS SOI

La Franc-maçonnerie se présente comme une voie de transformation intérieure. Elle propose un travail patient, discret, exigeant, qui invite chacun à se rencontrer lui-même, à reconnaître ses angles, à adoucir ses duretés. Rien n’y est donné, tout se mérite dans la profondeur du silence, dans l’écoute, dans l’humilité du geste répété.

Pourtant, au cœur même du Temple, une tentation ancienne peut s’insinuer : celle de l’ego. Elle n’entre ni avec fracas ni avec violence, mais glisse doucement dans les interstices de la conscience. Elle prend le ton de l’assurance, du mérite supposé, de la légitimité proclamée. Elle détourne l’outil en arme, la parole en posture, le symbole en trophée.


QUAND LE TABLIER DEVIENT COSTUME

Le tablier, signe du travail et de l’effort, peut parfois être porté comme un costume, un objet d’apparat destiné à impressionner. La Franc-maçonnerie se transforme alors, pour certains, en vitrine plus qu’en atelier. La loge cesse d’être un espace de progression pour devenir une scène où l’on cherche à être vu, reconnu, salué.

On parle d’humilité, mais l’on cherche à occuper le centre du cercle.
On invoque la fraternité, mais l’on observe jalousement les avancées d’autrui.
On se proclame au service de la Lumière, tout en tentant de la garder pour soi.

Dans ce glissement subtil, la quête se perd.


LA COMPENSATION OU LA DOMINATION : DEUX VISAGES D’UN MÊME ÉGO

Cette dérive peut prendre des formes différentes, mais ses mécanismes sont similaires. Certains viennent chercher en loge une reconnaissance qu’ils n’ont pas trouvée dans la vie profane. Ils s’attachent aux titres, aux décors, comme à des preuves imaginaires de valeur. Le grade devient une hauteur où l’on croit se tenir à l’abri du doute.

D’autres possèdent réellement un savoir, une culture, une expérience. Mais ce savoir n’est plus ce qui relie : il devient ce qui sépare. Il ne guide plus : il contrôle. Il ne transmet plus : il s’impose. Ils parlent beaucoup, mais n’écoutent déjà plus. Ils enseignent, mais ne se laissent plus transformer.

Dans les deux cas, l’ego ne cherche pas à être, mais à paraître.


LE SIGNE DISCRET : LA RELATION À L’APPRENTI

Il existe pourtant un critère simple, presque infaillible pour repérer si l’on demeure sur le chemin ou si l’on s’en est écarté : la manière dont nous accueillons celles et ceux qui arrivent.

Celui qui transmet avec douceur se réjouit de voir un esprit s’ouvrir.
Celui qui se sent menacé cherche à contenir, limiter, dévaloriser.

L’Apprenti est l’aube de la loge. Il est la possibilité de renouveau. Le regard que l’on porte sur lui révèle, souvent malgré soi, la place réelle que tient l’ego. L’humilité allume des flammes. La vanité les étouffe.


QUAND L’HARMONIE SE FRAGILISE

La vanité a des effets silencieux, mais puissants. Elle distille l’insécurité, engendre des rivalités implicites, refroidit la bienveillance. Elle n’a pas besoin de s’exprimer pour agir : elle pèse. Elle fige les débats, étouffe les élans, rend la parole prudente ou méfiante. Ainsi, une loge ne se détruit jamais de l’extérieur : elle s’abîme de l’intérieur lorsque ses membres cessent de travailler réellement sur eux-mêmes.


REVENIR À L’ESSENTIEL

La Franc-maçonnerie n’a jamais demandé d’être parfait. Elle demande d’être vrai. Elle ne nous demande pas d’abolir notre ego, mais de ne pas lui laisser les commandes. Elle ne nous demande pas de briller, mais d’éclairer. Le tablier ne proclame pas que nous sommes meilleurs : il rappelle que nous avons encore à travailler.

Le jour où l’on cesse de vouloir se montrer, on commence réellement à se transformer.
La lumière ne se porte pas sur la poitrine.
Elle se reconnaît dans la manière dont nous regardons les autres.

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