En mémoire des victimes du 13 novembre 2015, et en hommage à toutes celles et ceux qui défendent, envers et contre tout, la liberté de l’esprit.
Dix ans.
Dix ans déjà que la nuit du 13 novembre 2015 s’est abattue sur Paris et sur nos consciences.
Dix ans que des innocents, des femmes, des hommes, des jeunes venus écouter de la musique, partager un verre ou un sourire, ont été frappés pour ce qu’ils incarnaient : la liberté de vivre, de penser, d’aimer.
La France fut blessée dans sa chair, mais son esprit, lui, ne plia pas.
Ce soir-là, au Bataclan, dans les cafés, autour du Stade de France, c’est toute une génération qui fut atteinte — celle de la joie simple et de la lumière partagée.
LA LUMIÈRE FACE À LA NUIT
Pour nous, francs-maçons, ce souvenir ne relève pas seulement de la commémoration, mais d’une méditation initiatique.
Car le 13 novembre, c’est la nuit la plus noire de notre République, mais aussi celle où la lumière intérieure — celle de la fraternité, du courage et du dévouement — a brillé dans les cœurs.
Les premiers secours, les gestes spontanés, les bras ouverts pour accueillir, apaiser, consoler : autant d’étincelles humaines venues déchirer l’obscurité.
Là où le fanatisme voulait semer la peur, la solidarité a pris racine.
Là où l’ignorance brandissait la mort, la raison a tenu bon.

L’ÉPREUVE DE LA CONSCIENCE
Se souvenir, ce n’est pas entretenir la douleur, mais préserver la vigilance.
Le Maçon, en toute circonstance, sait que la barbarie ne triomphe jamais définitivement : elle guette, patiente, et revient chaque fois que l’esprit s’endort.
Face à cela, notre travail initiatique prend tout son sens : élever des colonnes de lumière dans les ténèbres du monde, défendre la culture, la liberté de conscience et la dignité de l’homme.
Ce soir-là, au-delà des drames, c’est toute une leçon initiatique que la France a reçue : la valeur de la fraternité.
Celle qui ne s’enseigne pas, mais se vit.
Celle qui transforme la douleur en espérance, et le chaos en engagement.
NE JAMAIS ÉTEINDRE LA FLAMME
Dix ans après, la blessure demeure, mais la flamme aussi.
La flamme des vivants, des artistes, des libres-penseurs, de tous ceux qui refusent de céder à la haine et au repli.
Le devoir du Maçon est de garder cette flamme allumée, sur son autel intérieur comme dans le monde profane.
Ne jamais oublier, pour ne jamais recommencer.
Ne jamais céder, pour continuer d’aimer.
Et toujours, toujours, travailler à ce que la lumière triomphe de la nuit.
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