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PLANCHE MACONNIQUE CONSACREE AU TEMPS

Planches, Réflexions | 28 février 2025 | 0 | by A.S.

Voici un partage que nous offre notre F∴  Brice, déjà auteur d’une précédente planche ( voir  « Mozart ou le génie de la lumière« )

Saint Augustin écrit dans le livre XI de ses Confessions : « Le monde a été fait non dans le temps, mais avec le temps. »

Même si comme il est probable nous ne pourrons par le seul exercice de notre raison y apporter de réponse en toute certitude  ̶  pouvons-nous espérer par notre modeste réflexion donner lieu à quelques présomptions intéressantes.

Pour quiconque s’interroge, le temps peut apparaître à notre insu comme un phénomène a priori linéaire où l’idée s’en présente en succession de durée ou période juxtaposée  ̶  d’autant plus sensible et pesante qu’elle se vide et s’appauvrit -, ce que nous révèle la pesanteur entre l’activité et l’oisiveté  ̶ , et c’est là probablement un mirage, un artifice de notre conscience !

Héritage singulier et propre à l’Homme que cette conscience !

Voici l’Homme, produit d’une lente et hasardeuse transformation à partir d’espèces animales doté par l’évolution d’un cortex cérébral : l’avènement de la noosphère chère à Teilhard de Chardin  ̶ , l’Homme devenu sapiens par son cortex cérébral superposé à sa mémoire reptilienne prend en effet conscience d’un passé, d’un présent et d’un futur.
  C’est là une donnée essentielle de la conscience.

L’idée de présent se conçoit et se présente à nous avec un avant et un après et, s’y associe dès lors l’espace et la notion d’infini  ̶  ce qu’illustrera Bergson dans « les données immédiates de la conscience ».
  Plus tard, Auguste Comte, autre éminent philosophe, qualifiera « d’âge positif » le terme de l’évolution de l’esprit humain avec la prééminence de l’esprit scientifique comme forme la plus aboutie.
  Dès lors, il nous sera permis de penser que cette illusion d’un avant, d’un après, est une représentation objectivement fausse de la réalité du temps pur  ̶  à laquelle notre intérêt est attaché plus que tout pour peu qu’elle nous protège de l’agression de la vérité sur la mort.

Cette illusion, en effet, nous réconforte devant notre impuissance tragique et nous permet d’échafauder face au temps pur, les scénarios les plus échevelés pour nous croire immortels.

C’est tout le mythe du retour auquel croyaient les stoïciens.
  Pourtant, la continuité apparemment cyclique du temps nous le fait imaginer comme un cercle en perpétuelle et invisible rotation. Déjà, symboliquement, dans leur livre des morts, les Égyptiens le décrivent comme : « Le cercle de la roue du chariot qui annonce la mort du serpent qu’elle écrase de sa jante. » De même, l’Ouroboros, serpent de la légende Grecque qui se mord la queue, symbole du passé, du présent et du futur  ̶  traduit l’icône d’un cercle.

Mais dans le même temps, n’est-il pas à remarquer que nous le percevons, nous le pressentons comme la constante de l’équation de toute chose  ̶  nous sentons bien qu’il est le cadre constant irréductible et irréversible qui irradie l’expérience de notre vécu. Nous pressentons qu’il nous conditionne en boucle et nous plie aux caprices du sort  ̶  le scientifique dirait : « du chaos et du hasard »  ̶ , autant qu’il nous livre aux assauts implacables d’un inéluctable destin.

Tout à la fois, il engendre, dévore et aboli tout, toujours et partout ; il déforme notre souvenir, altère ou réduit notre mémoire ; fait périr les preuves et en affaiblit la vérité, restant insaisissable, rien ne lui échappe, aucun ni rien ne peut s’y soustraire.

L’Ecclésiaste note avec amertume : « Le sage meurt aussi bien que le fou. »
  Les modernes l’ont représenté dans des allégories sous les traits d’un vieillard décharné, ayant deux ailes pour marquer sa rapidité tenant une faux, symbole de sa force destructrice et un sablier emblème de l’écoulement continuel.
 « Panta Rhei » : « tout s’écoule »,  proclamait Héraclite.
  Quelle est sa vraie nature (?).

Faut-il croire à sa réalité objective (?), disions-nous.
  Instruit de ses travaux sur la théorie générale de la relativité, il convient de nous rappeler l’aphorisme d’Einstein, extrait d’une correspondance adressée à la famille de son feu ami et collaborateur Michele Bosso disparu cinquante ans plus tôt. Le contexte de cette citation est poignant lorsqu’on sait qu’Einstein mourut un mois plus tard.

Le savant écrivait : « Il est parti de ce monde étrange un peu avant moi. Cela ne signifie rien. La distinction entre passé, présent et futur n’est qu’une illusion, aussi tenace soit-elle. Le temps – ajoute-t-il –, n’est pas ce qu’il semble être. Il ne s’écoule pas dans une seule direction et le passé et le futur sont simultanés.»
  Citation éloquente où l’esprit du scientifique avec sa vision critique et rigoureuse fait écho à la non moins pertinente proposition de Platon. À quelques siècles de distance, « ce qui ne signifie rien » insisterait Einstein  ̶  en effet, l’Homme de l’Académie, émule de Socrate enseigne déjà dans le Timée : « Ce que nous appelons le temps n’est autre que le reflet mouvant et irréel de l’éternité.»
  Sauf qu’à un iota près entre «  illusion » et « reflet mouvant et irréel »  l’apparente symbiose de la formulation du physicien avec celle du penseur antique ne saurait nous faire oublier la vraie nature du temps réel : son irréversibilité, son indivisibilité et l’idée de mouvement contenue dans la simultanéité définie par Einstein.

Faut-il croire à la réalité objective du temps (?), disions-nous.
  Le temps existe-t-il dans les choses où est-il simplement une relation, un mode subjectif de représentation du monde par notre conscience (?).

Pour Newton le temps absolu, vrai, mathématique serait celui sans relation avec l’extérieur et s’écoule uniformément. Il serait un attribut de Dieu par la notion d’infini des choses qu’il suggère.

À cet égard, au parvis des temples d’Isis, l’esclave criait l’heure d’après la clepsydre ou le cadran solaire, et les mythologies comme les religions ont depuis toujours intégré le temps comme une dimension divine et ont instauré dans leur panthéon « un maître du temps » : Dans l’antique Babylone, Nabu, Dieu des scribes mais aussi scribe du temps avait seul la charge d’inscrire dans le livre de l’éternité les faits passés et à venir ; c’est aussi, le Janus latin à deux visages tournés vers le passé et vers l’avenir ; le Thot des Égyptiens qui mesure les temps lunaires ; le Chronos des Grecs; le Saturne des Romains ; Le Dagda celtique ; les Nornes scandinaves  ̶  vierges qui président au passé, présent et futur ; c’est encore pour l’islam duodécimain dans l’attente messianique, le Muhammad-al-mahdi, douzième et dernier imam, ce maître du temps « sahib az-zamman » qui précédera Issa-Jésus lorsque les temps seront accomplis.
  Leibniz dans sa correspondance polémique avec Clarke, disciple de Newton, n’accorde pas de réalité absolue au temps en dehors des choses et des événements  ̶ , il le réduit à « l’ordre des phénomènes successifs » d’où la simultanéité est exclue.

Pour Kant, il n’est pas davantage possible de considérer le temps comme une réalité absolue.   Dans cette critique de l’infini, Kant considère le temps non comme un concept mais comme une forme a priori de la sensibilité  ̶  ce en quoi Renouvier voit une catégorie de l’entendement lui-même  ̶  et donc de la raison. Le temps serait alors une idéalité. Comme l’a bien vu Meyerson, l’idéal de la raison serait alors de conjurer l’irréversibilité temporelle  ̶  et pour cela réduire et identifier les événements de l’Univers entre eux  ̶ , alors le réel perdrait toute consistance !
  Reconnaître à contrario l’irréversibilité, c’est admettre ce jaillissement de nouveautés engendré parfois dans le chaos, parfois par le hasard  ̶  ce que révèlent aujourd’hui bon nombre de disciplines scientifiques  ̶  au grand dam des déterministes  ̶ , c’est la durée.
  Pour Bergson, le temps réel s’identifie au mouvement réel de la vie, c’est-à-dire de la durée vécue  ̶  qui est indivisible autant qu’irréversible.

Devons-nous conclure avec Bergson que l’intelligence humaine se caractérise par une incompréhension de la durée (?). Ce serait réduire la conscience à sa seule capacité de logique déductive, alors même qu’une autre dimension de la conscience nous confère une logique dialectique  ̶  qui, par contradictions surmontées, peut nous faire saisir les lois du devenir.

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