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NON A LA « SYMBOLATRIE », OUI AU SYMBOLISME

Planches, Réflexions | 25 juillet 2025 | 2 | by A.S.

Non à la « symbolâtrie », oui au symbolisme

Depuis de nombreuses années, une grande partie des écrivains maçonniques affirment que le symbolisme maçonnique constitue un moyen privilégié d’atteindre les « plus hautes vérités de l’Ordre ». Cette croyance pousse certains Frères à rechercher des significations toujours plus profondes dans nos symboles, y compris dans des domaines souvent sans lien direct avec la Franc-Maçonnerie. Ce phénomène devient alors le thème central des travaux présentés en loge.

Le résultat en est le développement d’un symbolisme où les symboles sont vénérés pour eux-mêmes, au point de donner naissance à une nouvelle forme de culte : la symbolâtrie, c’est-à-dire une vénération excessive des symboles maçonniques.

Une quête de connaissance supérieure

L’idée d’une « connaissance supérieure » inaccessible par les moyens habituels de l’homme, mais que l’on pourrait atteindre par l’usage des symboles, existe depuis les origines de la Franc-Maçonnerie. C’était d’ailleurs une des préoccupations majeures des premiers maçons. Ce concept a été renforcé par des auteurs comme Oswald Wirth, Jules Boucher, René Guénon, Jean-Pierre Bayard, entre autres…

Boucher, par exemple, écrivait :

« La Maçonnerie ouvre le chemin de l’initiation, c’est-à-dire de la connaissance, et ses symboles permettent d’y accéder. »

Cette déclaration affirme que les symboles maçonniques seraient un moyen d’accéder à une certaine connaissance. La symbolâtrie est une dérive de cette idée, une exagération, caractérisée par au moins quatre traits distinctifs :

  1. Absence de méthode
  2. Exagération interprétative
  3. Libre interprétation sans cadre
  4. Perte du sens critique

1. Absence de méthode ou affirmations sans preuve

Guénon écrit par exemple :

« Le symbolisme est le meilleur moyen d’enseigner les vérités d’ordre supérieur. »
(Symboles de la Science Sacrée)

Bayard ajoute :

« Ce langage silencieux (le symbole), reflet de la tradition et de l’ordre cosmique, peut dévoiler l’essence des choses »
et encore :
« Le symbolisme est un peu de toutes les sciences, et leur synthèse. »
(Chaîne d’Union, 1948-1949)

Mais ces textes ne sont jamais accompagnés d’instructions concrètes permettant à un symbole de transmettre un savoir. Il n’y a pas d’approche méthodique ou systématique d’accès à la connaissance par le symbolisme maçonnique. Ce manque est souvent compensé par une accumulation arbitraire de symboles, en guise d’alternative à une véritable recherche scientifique qui, elle, requiert du temps, de l’investissement et une rigueur intellectuelle.


2. L’exagération interprétative

L’interprétation morale des symboles est généralement considérée comme banale, insuffisante, voire indigne de la « véritable » Maçonnerie. Elle est souvent rejetée.

Boucher écrit à ce sujet :

« Quand quelqu’un parle des symboles uniquement en termes de dissertations morales, on peut être certain qu’il n’a même pas compris l’intelligence de base des symboles. »

Pourtant, l’insertion de la plupart des symboles en Maçonnerie par nos « anciens Maîtres » avait justement pour but l’enseignement moral qu’ils renferment. Mais certains auteurs préfèrent des explications issues des sciences occultes : numérologie, astrologie, tarot, magie, alchimie ou kabbale.

Boucher, adepte de la magie, écrivait par exemple à propos du Frère « gardien du temple » :

« Il est doté d’une épée magique destinée à dissoudre les agglomérats fluidiques. Le gardien du temple nécessite une qualification magique. »

Wirth, quant à lui, affectionnait le tarot, d’autres la numérologie, beaucoup s’inclinent vers la kabbale sans même connaître un mot d’hébreu.

Ces symbolistes se sont souvent copiés les uns les autres, accumulant des interprétations de plus en plus excessives, parfois sans comprendre les sujets traités, préférant le « copier-coller » d’œuvres secondaires à une étude sérieuse, ce qui mène inévitablement à des aberrations.


3. La libre interprétation incontrôlée

Certains défendent l’idée que tout symbole peut être interprété librement. On en arrive alors à des affirmations comme :

« Un symbole qui ne signifie pas une chose précise évoque nécessairement tout et son contraire. »

C’est l’exemple même du danger d’une interprétation libre déconnectée des faits. Cette dérive n’a rien à voir avec la pédagogie maçonnique, qui doit viser à l’élévation de l’esprit et non à la confusion.


4. Perte du sens critique

À cela s’ajoute une perte du sens critique chez de nombreux maçons lorsqu’ils abordent le symbolisme. Il ne s’agit pas ici de brimer la liberté de penser, essentielle en Maçonnerie, mais de constater qu’en matière de symbolisme, certains acceptent n’importe quelle idée, même les plus absurdes. Il suffit d’observer les échanges dans des groupes, forums ou canaux de discussion maçonniques pour constater la propagation d’erreurs répétées sans vérification, ce qui conduit à des distorsions incompatibles avec une recherche sérieuse.

Le risque est grand de sombrer dans l’adage attribué à Joseph Goebbels, propagandiste de Hitler :

« Un mensonge répété mille fois devient vérité. »


Des voix maçonniques critiques de la symbolâtrie

J. R. Rylands – Loge Quatuor Coronati

« La Maçonnerie risque peu des attaques extérieures, mais elle peut souffrir des activités de ses membres enthousiastes et mal informés. […] Une école pseudo-mystique remplace la fraternité par l’individualisme, et rejette tout principe de recherche historique sérieuse. »

F. R. Worts – Avertissement aux chercheurs maçonniques (1923)

« L’Ordre moderne est spéculatif, mais il existe une tendance à exagérer la portée symbolique, dangereuse pour l’Ordre comme pour la compréhension de ses exigences morales. […] Les interprétations extrêmes sont inacceptables. »

E. Ward – Conférences Prestoniennes (1970)

« Les mots sont des symboles porteurs d’idées, mais leur sens a évolué avec le temps. Il est essentiel de considérer cela dans toute étude symbolique. »

H. Ward – Loge Quatuor Coronati (1969)

« Découvrir sa propre interprétation est un excellent exercice maçonnique, mais il peut aussi mener loin des explications simples originelles. La symbolâtrie rend le symbolisme obscur et inutilement complexe. »


Conclusion

En guise de réflexion finale, il convient de rappeler l’importance de rechercher, évaluer et comprendre les raisons pour lesquelles la symbolique maçonnique a été façonnée par nos prédécesseurs. C’est pourquoi nous pouvons retenir cette formule essentielle :

« Non à la symbolâtrie, oui au symbolisme. »

Adapté d’un auteur inconnu par GADLU.INFO

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2 comments

  • Philippe Delesalle "PHILIPPUS" 25 juillet 2025 at 13:06

    Bonjour. Un article signé d’un inconnu mais qui a le mérite de remettre le fondement du symbole à sa place, qui n’est pas la libre interprétation de chacun dans sa propre forme. Le symbole spirituellement est une image de ce qui n’est pas représentable dans la vie matérielle des humains. De tout temps les civilisations ont interprété par le dessin cette réalité invisible avec ce que l’on nomme plus habituellement « Dieu » ou GADLU chez les FM, du moins le cheminement spirituel. Pour cela faut-il ne pas se contenter de rester dans la forme matérielle et savoir avancer vers ce monde invisible. Faute de quoi rien ne motive les jeunes apprentis et la désaffection des loges. Cet article aborde délicatement les approches plus occultes possibles, qui ne sont occultes que pour ceux qui ne cherchent pas et qui en sont encore qu’au travail du maillet et du ciseau comme des apprentis ou encore des profanes, même avec le grade de Maître ou en arborant les hauts degrés… Un gros manque et souvent un interdit d’ailleurs dans de nombreuses loges, quand elle suivent encore partiellement la religion dogmatique ou quand elle se veut sociétal, en sens inverse de la vérité et de la lumière. Bonne réflexion. Salutations fraternelles.

  • MG RENAULT 25 juillet 2025 at 11:18

    L’étude des symboles est fondamentale
    Sa communication demande beaucoup de prudence

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