Le troisième degré, celui de Maître, marque une rupture décisive entre la maçonnerie opérative des deux premiers grades et la voie des hauts grades dont la maîtrise constitue la racine. À ce stade, le franc-maçon change profondément, avant même de changer de plan. Il passe symboliquement de l’équerre au compas.
Maître d’équerre : Petit livret à l’usage des maîtres qui s’accomplissent
Didier Mansuy – Préface de Daniel de Pariente
(Éditions Dervy, février 2019)
Il s’élève alors au-dessus des contingences matérielles pour accéder à des sphères plus hautes de connaissance spirituelle. Ce cheminement se nourrit d’un double espoir : retrouver la parole perdue et contribuer à l’instauration d’un idéal de Saint Empire. Plus qu’une transmission, il s’agit d’un travail sur soi, d’une création intérieure qui transforme le regard et ouvre sur un monde spirituel.
La maîtrise est un art, enrichi d’une pratique vertueuse et d’une quête permanente d’élévation. Elle exige rigueur et exigence : le maçon ne peut se contenter de l’ordinaire ni se montrer indulgent avec lui-même. Le Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.), avec ses trente-trois degrés patiemment construits, offre une source inépuisable de méditations et de réflexions. Sa promesse est de combattre, avec foi, les forces d’entropie qui menacent le savoir, l’harmonie et le bien commun.
Ce livret propose de clarifier certains aspects du troisième degré du R.E.A.A. et d’en donner une esquisse philosophique générale, destinée aux maîtres désireux de perfectionner leur parcours initiatique.
Car être maître, c’est ne jamais cesser de chercher, comprendre et s’améliorer, dans une ascension qui ne connaît ni fin ni relâchement.
Biographie de l’auteur
Initié il y a une vingtaine d’années, Didier Mansuy poursuit sans relâche sa quête de compréhension et d’approfondissement. Écrivain prolifique, il est l’auteur de recueils de poèmes, de nouvelles, de romans, d’essais philosophiques et de biographies.





