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LES JÉSUITES CHASSÉS DE LA FRANC-MAÇONNERIE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 257

1788 – Les Jésuites chassés de la Maçonnerie

Publication en cette année 1788 de l’ouvrage, en deux volumes : « Les Jésuites chassés de la Maçonnerie et leur poignard brisé par les Maçons », de Nicolas de Bonneville (1760-1828). Il comprend deux parties : d’abord « La Ma­çon­nerie écossaise comparée avec les trois professions et le secret des templiers du XIVe siècle » ; ensuite « La Mêmeté des quatre vœux de la Compagnie de Saint-Ignace et des quatre grades de la Maçonnerie de Saint-Jean ».

Mem­bre d’une « Société » qu’il entend quitter, l’auteur s’efforce de dé­mon­trer qu’Ignace de Loyola a lui-même créé la Franc-Maçonnerie pour continuer l’œuvre du Temple, ceci dans un effort de persuasion que le lecteur a bien du mal à suivre. 

Nicolas de Bonneville a-t-il voulu pro­pa­ger la Franc­-Maçonnerie ou la combattre ? Les 340 pages de son texte ne suffisent pas pour ré­pon­dre clairement à la question.

Extrait : « Preuve irrévocable de la liaison du Jésuitisme avec la Maçonnerie. Le Collège de Saint-Jean est le seul de tous les collèges de jésuites, dont la résidence ne soit point marquée sur la liste publique de leurs collèges.

« Pourquoi le Collège de Saint-Jean n’a-t-il point, comme les autres collèges, un lieu déterminé ? Le Collège de Saint-Jean sans résidence vient exprimer allégoriquement la Loge de Saint-Jean. En style maçonnique, la Loge de Saint-Jean exprime les trois premiers grades de l’Art Royal… »

Écrivain et éditeur de journaux (1760-1828) Nicolas de Bonneville s’est distingué sous la Révolution en tant que président de district à Paris et initiateur de la Garde nationale. 

Il a été membre de plusieurs loges parisiennes dont Le Centre des Amis et Les Neuf Sœurs. Son ouvrage a connu un certain succès, avant de tomber dans l’oubli.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: