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LES ÉPREUVES DE L’INITIATION MAÇONNIQUE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 256

1788 – Les épreuves de l’initiation maçonnique

Deux épreuves de l’initiation, que présente le Recueil des trois premiers grades de la Maçonnerie, dont il vient d’être question méritent de retenir l’attention du franc-maçon du XXIe siècle. Ceci dans la mesure où elles ne sont plus qu’un souvenir du passé.

« Persistez-vous, Monsieur ? demande le vénérable maître au récipiendaire, au terme du premier voyage ; il est encore temps, vous pouvez renoncer à votre entreprise avant que les épreuves commencent… ».

L’épreuve du sang. – Le vénérable ordonne au frère Expert de faire une légère incision sur le bras du récipiendaire, ajoutant : « Ne l’estropiez pas comme vous avez fait le dernier. » ; poursuivant : 

« Qu’on mette de côté ce qu’il faut de son sang pour faire sa signature ; et le reste, qu’on le mette dans un vase. » 

« Monsieur, dit-il encore au récipiendaire, vous sentez-vous assez de courage pour boire votre sang. » 

Suite aux interventions de plusieurs frères demandant « grâce », l’épreuve du sang est interrompue. 

L’épreuve du cachet. – Au terme du second voyage, le vénérable maître indique que pour se reconnaître entre eux les frères portent le cachet de l’Ordre sur une partie du corps. 

« Où voulez-vous l’avoir ? », demande-t-il au récipiendaire. On applique une bougie encore chaude sur la partie du corps que celui-ci a désignée. 

Le vénérable demande : « Est-il bien marqué ? » – « Oui, Vénérable. », lui est-il répondu.

Le serment. – « La dernière épreuve, dit le vénérable au récipiendaire, au terme du troisième voyage, est celle qui doit être d’un plus grand prix à vos yeux, c’est le serment sacré qui va vous lier à nous pour jamais, dans lequel il n’y a rien de contraire à votre Religion, à votre Souverain, à l’État et aux bonnes mœurs. »

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: