Donner la priorité à ce qui compte vraiment n’est pas un luxe… c’est une nécessité pour réussir sa vie.
Un jour, un vieux professeur de l’École Nationale d’Administration Publique fut invité à donner un atelier sur l’art de gérer son temps efficacement à un groupe d’une quinzaine de dirigeants d’importantes entreprises nord-américaines.
Son créneau : une heure. Son objectif : marquer les esprits.

Sans un mot, il sortit de sous la table un grand bocal en verre, capable de contenir plus de quatre litres, et le posa devant lui. Puis, avec soin, il y plaça une douzaine de gros cailloux, chacun de la taille d’une balle de tennis. Une fois le bocal rempli au maximum, il demanda :
— « Ce pot est-il plein ? »
— « Oui ! », répondirent en chœur ses auditeurs.
Le professeur sourit :
— « Vraiment ? »
Il sortit alors un récipient rempli de gravier et le versa dans le bocal. Le gravier se faufila entre les cailloux.
— « Et maintenant, est-il plein ? »
— « Probablement pas… », répondit un participant.
Effectivement, le vieux maître sortit un seau de sable et le versa à son tour. Le sable se glissa dans les moindres interstices.
— « Plein, cette fois ? »
— « Non ! »
D’un geste assuré, il saisit enfin un pichet d’eau et compléta le bocal jusqu’au bord. Puis il leva les yeux vers la salle :
— « Quelle grande leçon retenir de cette expérience ? »
Un dirigeant hasarda :
— « Même si notre agenda est plein, on peut toujours y ajouter quelque chose. »
Le professeur secoua la tête :
— « Non. Ce que cette expérience démontre, c’est que si vous ne mettez pas les gros cailloux en premier, vous ne les mettrez jamais. »
Un silence lourd suivit ses paroles.
Il poursuivit :
— « Les gros cailloux, ce sont vos priorités : votre santé, votre famille, vos amis, vos passions, vos rêves, votre engagement personnel. Si vous commencez par remplir votre vie de sable et de gravier — les petites urgences, les futilités — vous n’aurez plus de place pour l’essentiel. »
Puis, en souriant :
— « Demandez-vous chaque jour : quels sont mes gros cailloux ? Et placez-les en premier dans votre vie. »
Sur ces mots, il salua l’assemblée et quitta la salle. L’image du bocal, elle, resta gravée dans les esprits.




