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L’ENSEIGNEMENT DES 3 COUPS

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 181

1760 – L’enseignement des Trois coups

Du catéchisme présenté par Les Trois coups distincts, qui ne compte pas moins de 70 questions, et autant de réponses, il ressort que le Mot de l’apprenti est Boaz, que les outils de celui-ci sont la jauge de 24 pouces, l’équerre et le marteau ordinaire,

• Que pour être reçu Apprenti il faut avoir le sein gauche et le genou dénudés, 

• Que trois, cinq et sept sont des nombres sacrés, 

• Que la loge est un carré long disposé d’est en ouest, et qu’elle est soutenue par trois grands piliers nommés Sagesse, Force et Beauté, 

• Enfin qu’après avoir effectué un travail sérieux, l’Apprenti se doit de chanter. 

On admirera la dernière phrase du rituel : 

« Alors, ils [les frères] enlèvent leurs bijoux et ils se saoulent comme des francs-maçons ; ils chantent et ils s’enivrent ; c’est tout. »

Si le franc-maçon moderne n’a pas grand chose à apprendre de nouveau en lisant les Trois coups distincts, il est à même, néanmoins, d’y retrouver tous les termes, toutes les tournures de son propre rituel et de constater, finalement, que la tradition maçonnique, établie il y a près de trois siècles, sinon plus, est toujours de mise… à l’orient de Landernau. 

D’autant que le rituel d’apprenti est suivi de ceux de compagnon et de maître. 

Il est à remarquer que l’auteur, présumé être de nationalité allemande, ne s’embarrasse pas de mélanger en parfait profane les pratiques des Anciens et des Modernes de son temps.

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A.S.: