ENTRE GUERRES, TEMPÊTES ET SILENCES
En ce mois d’octobre 2025, le monde bruisse d’inquiétudes. Les guerres se prolongent, les crises climatiques s’aggravent, les fractures sociales se creusent. Chaque matin, la radio nous assaille de nouvelles sombres : un bombardement ici, une inondation là, une violence gratuite ailleurs. L’actualité ressemble à une pierre brute que personne ne veut plus tailler.
Et pourtant, n’est-ce pas là notre tâche de maçons : discerner l’ordre dans le chaos, polir l’angle vif pour lui donner une autre forme ?

Le silence comme résistance
Dans le tumulte de l’époque, je me surprends à chérir le silence de la loge. Ce silence n’est pas absence, mais présence pleine et entière. Il n’est pas fuite, mais résistance. Alors que les réseaux sociaux hurlent et que les tribunes s’enflamment, nous apprenons à écouter, à ralentir, à comprendre avant de juger.
Peut-être que le plus grand acte d’actualité maçonnique est de rappeler que le silence construit davantage que le vacarme.
Le courage d’unir ce qui est épars
Un mot, un geste, une décision peuvent soit diviser davantage, soit rapprocher. À l’heure où les crispations identitaires redessinent les cartes et les discours, nous avons, nous maçons, une responsabilité : rappeler que la fraternité ne se décrète pas, elle se vit, parfois dans la difficulté, toujours dans l’humilité.
Unir ce qui est épars est une maxime ancienne, mais elle sonne aujourd’hui comme un impératif brûlant.
Notre pierre à l’édifice
Alors, que faisons-nous, face à cette actualité qui nous secoue ?
Nous pouvons céder à la peur, au repli, à l’indifférence. Ou bien, chacun à notre mesure, poser une pierre différente : un mot qui apaise, une main tendue, une solidarité concrète. Cela peut sembler dérisoire. Mais les cathédrales se sont construites pierre après pierre, et non par décret.
Ce billet d’humeur n’est pas une consolation, encore moins une recette. C’est un appel, peut-être naïf, mais sincère : que la franc-maçonnerie, au-delà des temples et des rituels, continue d’être une école de lucidité et de fraternité. Parce que dans ce vacarme du monde, il nous faut plus que jamais des bâtisseurs de paix.
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