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LE RITE ECOSSAIS, ANCIEN ET ACCEPTE


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 304

1804 – Le Rite Écossais, ancien et accepté

Quand Auguste de Grasse-Tilly s’installa, en 1793 en Caroline du Sud, suite à un difficile séjour sur l’île de Saint-Domingue, existaient à Charleston deux grandes loges riva­les, l’une dite des Maçons libres et acceptés, issue d’une loge provinciale de la Grande Loge d’Angleterre, l’autre des Maçons anciens d’York.

S’ajoutèrent dans les milieux maçonniques locaux, outre une loge de perfection, des conseils et grands conseils de hauts grades écossais.

Aussi, quand le comte de Grasse-Tilly décida de rentrer en France, en 1804, paré du titre de Souverain Grand Commandeur d’un Suprême Conseil des îles des Indes occidentales françaises, transportait-il dans ses malles un grand nombre de rituels, seulement connus par le numéro d’ordre de leur degré ou du nom du grade correspondant ; mais pouvant logiquement être, tout à la fois, qualifiés d’un nouveau Rite… Écossais, Ancien ou Accepté.

Ainsi arrive-t-on à réaliser l’assemblage des pièces du puzzle écossais, évoqué précédemment. D’autant qu’à son arrivée à Paris, Auguste de Grasse-Tilly dut s’appuyer sur les loges « écossaises » locales, telle la Loge Saint-Ale­xan­dre d’Écosse – travail­lant au Rite écossais philosophique – pour réaliser son Grand-Œuvre maçonnique : la création d’un Suprême Con­seil du 33e degré. 

Il n’en fallait pas plus pour établir sur le territoire européen un « rite » qui fut, bientôt, indif­féremment nommé Rit An­cien, Rit Ancien et Accepté, Ancien Rit Ac­cepté, Ancien Rit écossais accepté, avant que de devenir le Rite écossais an­cien et accepté que nous connaissons aujourd’hui. Un rite en trente-trois degrés en France ; en trente degrés supérieurs  dans les autres Grands Orients du monde.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: