Il fallait bien qu’un jour, une enquête « longue, difficile et persistante » mette fin au doute qui taraudait les esprits les plus… curieux. Non, le scoop n’est pas de prouver que le Père Noël existe (tout enfant de trois ans vous le confirmera). Le vrai tremblement de traîneau, c’est celui-ci : le Père Noël serait franc-maçon.
Évidemment, on parle ici d’un texte humoristique, à savourer au second degré, où l’iconographie et les codes maçonniques deviennent prétexte à une délicieuse satire.
LA « PREUVE IRRÉFUTABLE » : UN TABLIER EN PLEINE LUMIÈRE
L’argument massue est simple : une image montrerait un Père Noël jovial, bedonnant, barbe blanche et tenue rouge éclatante… arborant fièrement un tablier maçonnique.
Et là, tout commence : car dès qu’un tablier apparaît, l’esprit maçonnique s’emballe… à quel grade appartient-il ? Et surtout : pourquoi le porte-t-il ainsi ?
APPRENTI… OU COMPAGNON ?
Première lecture : le tablier serait celui de l’apprenti, ce qui ferait du Père Noël un initié récent, encore dans la phase initiale de son perfectionnement.
Mais une correction vient ensuite nuancer : non, ce ne serait pas un tablier d’apprenti, mais plutôt un tablier de compagnon. Deux options, dès lors :
- soit le Père Noël avance « normalement » dans les étapes du parcours (ce qui situerait son initiation dans un cadre relativement récent),
- soit le choix du tablier est délibérément symbolique, comme ces équerres et compas simplifiés destinés au grand public : une manière de jouer avec les signes.

L’« EXCEPTION PÉLICANE » : LA TENUE ROUGE AU LIEU DU COSTUME SOMBRE
Autre détail savoureux : le Père Noël ne porte pas son tablier sur une sobre tenue noire, mais sur ses vêtements de travail rouges et verts.
Le texte invoque alors une règle (bien sûr facétieuse) : une sorte de dérogation vestimentaire baptisée « exception pélicane », supposée réservée aux loges les plus tolérantes… et aux frères assez anciens pour oser l’informalité.
DERNIÈRES NOUVELLES : LA LAP0NIE, JURIDICTION PARTICULIÈRE ?
La mise à jour ajoute un twist : si cette « exception » existe, elle ne serait pas limitée à une loge précise. Donc, soit le Père Noël appartient à une loge particulièrement souple, soit… en Laponie, les règles sont différentes.
Et là, le trait d’humour devient presque une petite leçon : en maçonnerie comme ailleurs, les usages varient, les interprétations aussi, et nos certitudes s’effritent vite dès qu’on les examine de trop près.
POURQUOI CETTE BLAGUE FONCTIONNE SI BIEN
Parce qu’elle repose sur un ressort très maçonnique : le détail qui déclenche l’exégèse. Un tablier, une tenue, un symbole… et aussitôt naît une discussion sur le grade, la règle, l’usage, la tradition, la juridiction.
Et parce qu’elle joue avec une image universelle : le Père Noël, figure de don et de discrétion, devient un miroir comique de nos propres débats de signes.
SOURCE
Texte attribué à Rui Bandeira, publié sur le blog « A partir de pedra » (mention : 15 décembre 2006), puis repris/relayé (daté ici : 25/12/2019).




