Il y a des moments où l’actualité maçonnique ressemble étrangement à un miroir tendu devant nous.
On y voit nos interrogations, nos certitudes qui s’effritent, nos débats parfois épuisants, et nos enthousiasmes tenaces.
Et puis il y a les rendez-vous comme celui proposé par notre Frère Pierre Palero : “Le Féminin de Dieu #2”.
Rien que le titre fait frémir certains, sourire d’autres, soupirer plusieurs.
Bref : un excellent thème.
Parce qu’en 2025, il faut bien l’admettre, la Maçonnerie adore se poser la question de ce que représente le “féminin”, mais a davantage de mal à le penser sereinement.
On parle de symbolisme, mais on trébuche sur la sociologie.
On parle de polarité, mais on s’accroche à l’administration.
On parle d’archétypes, mais on finit par défendre des règlements intérieurs.

Et pourtant…
Le Féminin de Dieu, c’est tout sauf un champ de bataille identitaire.
C’est un appel.
Un rappel, même : celui de la complémentarité, de l’équilibre, de la nuance — trois notions dont le monde profane manque cruellement, et dont nos temples, parfois, manquent tout autant.
Pendant que les réseaux sociaux s’enflamment, que l’actualité mondiale s’endurcit et que le bruit remplace trop souvent la pensée, voilà un cercle d’étude qui ose s’arrêter, réfléchir, questionner.
C’est presque révolutionnaire.
Alors oui, il faudra contourner un chantier, trouver l’entrée “face au 225”, se faufiler à droite après le village des commerçants.
Mais au fond, quoi de plus maçonnique que d’entrer dans un temple en passant par un passage inhabituel, au milieu des travaux ?
N’est-ce pas ce que nous faisons depuis des siècles : trouver la Lumière entre deux échafaudages intérieurs ?
En 2025, on peut bien se permettre un déjeuner pour réfléchir au divin autrement — avec un peu d’intelligence, un peu de poésie, et beaucoup d’humilité.
Et si, finalement, le Féminin de Dieu n’était rien d’autre qu’un rappel discret :
le monde n’a pas besoin de plus de certitudes… mais de plus de sens.
GADLU.INFO




