Le Rite Français, dans sa structure complète, s’étend bien au-delà des trois grades dits « bleus ». Il se poursuit à travers quatre Ordres de Sagesse, puis un cinquième, qui rassemble l’ensemble du parcours.
Le Troisième Ordre, auquel Gérard Contremoulin consacre cet ouvrage, occupe une place singulière : il est celui du Chevalier Maçon, et se déploie autour d’une phrase dense, évocatrice et profondément initiatique :
« De la Destruction à la Reconstruction ».
Le mythe au service d’une réflexion vivante
L’auteur rappelle que les Ordres de Sagesse s’appuient sur des récits mythiques ou bibliques non pour imposer une croyance, mais pour nourrir une réflexion active sur la responsabilité humaine, la justice, le sens du devoir et la place de l’homme dans la société.
Dans le Troisième Ordre, le mythe fondateur est celui de la destruction du Temple de Salomon.
Un Temple splendide, œuvre d’intelligence, d’harmonie et de grandeur… mais qui suscite la jalousie, l’envie et la violence.
Le peuple constructeur est dispersé, déporté. Le Temple est perdu.
Commence alors une longue période d’exil, symbolique autant qu’historique.
Et pourtant, lorsque Cyrus rend la liberté aux bâtisseurs, leur confie la restitution des biens et leur accorde la possibilité de reconstruire, commence une lutte nouvelle :
la Reconquête intérieure.
LE 3ᵉ ORDRE DU RITE FRANÇAIS : LE CHEVALIER MAÇON
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Reconstruire ne se fait jamais sans combat.
Un enseignement au cœur de l’initié
Ce troisième grade d’étude devient alors un miroir de la vie maçonnique :
- Ce qui a été construit peut être détruit.
- Le monde extérieur peut s’effondrer.
- Les certitudes peuvent vaciller.
Mais l’initié est appelé à recommencer, sans relâche, avec patience et courage.
La véritable Reconstruction n’est pas celle des murs, mais celle de l’âme, du sens, de la fraternité et de la justice.
Le Chevalier Maçon n’est pas un guerrier au glaive levé.
Il est celui qui œuvre à rebâtir des temples immatériels, dans un monde qui se dégrade souvent plus vite qu’il ne s’édifie.
Une réflexion sur la responsabilité maçonnique
Gérard Contremoulin invite à comprendre que la Reconstruction ne se réduit pas à une question de matériaux ou d’outils symboliques.
Elle est un devoir moral :
bâtir, réparer, défendre la dignité de l’homme lorsque les structures sociales, politiques ou culturelles s’effritent.
Le Chevalier Maçon agit dans et pour la société, sans renoncer à la profondeur intérieure.
À propos de l’auteur
Gérard Contremoulin est franc-maçon depuis 1982.
Il a présidé le convent du GODF de 2006, a siégé au Conseil de l’Ordre et s’est particulièrement investi dans les questions de communication, de transmission et de laïcité.
Membre du Grand Chapitre Général – Rite Français depuis 1998, il connaît intimement la logique initiatique des Ordres de Sagesse et en restitue ici la substance vivante.
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