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L’ABRASIF QUI AIGUISE LE CISEAU

Planches, Réflexions | 16 juillet 2025 | 0 | by A.S.

L’œuvre gigantesque et véritable de la Franc-Maçonnerie est de fournir à son initié un lieu propice à la modification de la personnalité, à la modération des passions et des désirs du ciseau et au développement des vertus ; dans une ascension qui commence par une opération appelée : dégrossir la pierre brute.

Cette activité consiste en un travail basique et rustique consistant à éliminer les arêtes, les déformations et les protubérances de la pierre, afin qu’elle puisse s’adapter à la place qui lui est destinée dans une construction importante.

En traduction, cela signifie : l’apprenti reçoit une instruction, est doté d’outils, de connaissances élémentaires, est assisté par sa propre méthode et sa propre symbologie qui, manipulées par son intellect, culminent dans le développement de ses capacités rationnelles, intellectuelles, logiques et philosophiques en matière de Franc-Maçonnerie.

Et ceux-ci, à leur tour, l’aident à gravir une échelle qui commence dans un environnement où la matière domine, et l’élève à un stade où l’esprit prédomine sur la matière.

Ce qui est intéressant, c’est que le potentiel acquis par l’utilisation de sa propre intellectualité, en fonction de ses racines culturelles, ne précipite pas l’individu à générer des dogmes qui pourraient le rendre fanatique ; au contraire, l’entraînement conduit à un équilibre doux entre rationalité et spiritualité.

Progressivement, le processus « ouvre des portes ineffables » auparavant invisibles. Sa sensibilité se révèle à lui à chaque rencontre, dans le temple spécialement préparé pour son développement personnel, où, sous l’influence des sons et de l’encens, il s’intègre à la puissance du Maçon, un champ énergétique généré par son groupe de compagnons.

La vie mystique et profonde de l’essence des symboles révèle peu à peu ce qui était auparavant invisible. Ne révélant qu’une partie des symboles eux-mêmes comme matériau de construction, une pierre qui, une fois travaillée, deviendra partie intégrante du grand temple moral de l’humanité.

Parmi les outils de travail de l’apprenti figurent le maillet et le ciseau, indissociable, qui taillent la pierre brute – l’apprenti lui-même. Le ciseau représente l’intellect, et tous deux œuvrent vers le même but. C’est un exemple de dualisme constructif, efficace et positif.

Le ciseau est le symbole du travail intelligent. Tenu dans la main gauche, il correspond à l’aspect passif de la conscience, à la pénétration, à la réceptivité intellectuelle et au discernement spéculatif, indispensables à la découverte des forces et des faiblesses de la personnalité. Il sert d’intermédiaire entre l’homme et la nature. Seul, son utilisation est pratiquement inexistante. Sans l’aide du maillet, il produit peu ; il nécessite la participation de l’autre outil. Il est semblable à la raison humaine, qui, seule, ne parvient à rien. Le ciseau est dépourvu de l’aspect opératoire, de l’action, de la force et du travail du maillet.

La logique représentée par le ciseau donne du pouvoir à l’apprenti sans le rendre mesquin. Sans son intervention, le résultat du travail serait inutile, voire dangereux. Son absence représente les solutions emprisonnées dans l’esprit. Outre son emblème de la sculpture, de l’architecture et des beaux-arts, il symbolise également la causticité des arguments qui permet de détruire les sophismes de l’erreur.

Le ciseau est utilisé pour les travaux les plus grossiers, sur les fondations d’un bâtiment. Un travail élémentaire. C’est de l’acier appliqué à la pierre, tous deux durs, mais la dureté du ciseau est plus grande, et il est également tranchant, d’où sa capacité à pénétrer et à couper les aspérités. Grâce à lui, la férocité de l’homme est éradiquée, l’élevant à un niveau supérieur face à la nature et le rapprochant du concept du Grand Architecte de l’Univers.

La Terre serait un désert si les êtres humains cessaient de faire par politesse ce qu’ils sont incapables de faire par amour, et elle serait presque parfaite si chacun pouvait faire par amour ce qu’il ne fait que par politesse ; car cela fait apparaître une personne à l’extérieur comme elle devrait être à l’intérieur.

Quiconque n’est pas assez délicat et courtois ne peut pas être très bon. Les cérémonies sont différentes selon les pays, mais la véritable courtoisie est partout la même. De même que la cire, naturellement dure et rigide, devient, avec un peu de chaleur, si malléable qu’on peut lui donner la forme qu’on désire. De même, avec un peu de courtoisie et de gentillesse, on peut conquérir les obstinés et les hostiles.

En partant du principe qu’une vertu n’est pas naturelle, mais une qualité développée tout au long de la croissance individuelle, d’un point de vue moral, la politesse est une vertu. Par exemple : qu’adviendrait-il des quatre vertus cardinales – justice, prudence, tempérance et courage – si l’individu était grossier ou dépourvu de toute éducation ou courtoisie ? Elles seraient inutiles !

Sans éducation et sans respect, il est impossible de développer des vertus. Et puisque la politesse est quelque chose d’apparemment insignifiant, c’est dans ce « presque rien » que réside sa valeur. On peut la définir comme le caractère ou la qualité de la politesse, de la bonne éducation, de la gentillesse.

C’est aussi une forme de discours qui témoigne de la courtoisie et de la civilité de l’orateur, et qui s’efforce d’utiliser des expressions qui atténuent le ton autoritaire, les impératifs et d’autres formes d’étiquette linguistique.

De plus, il désigne l’individu qui possède de grandes vertus et une haute culture et connaissance dans certains domaines de la connaissance.

Dans la lutte pour mieux maîtriser l’esprit sur la matière, la politesse polit le cœur, révélant l’invisible. Sa transparence est proportionnelle à son degré de polissage. Pour ceux qui ont davantage poli leur sensibilité, des formes plus invisibles se manifestent et des vérités se révèlent, impuissantes à affronter la rationalité la plus sophistiquée.

Et le ciseau doit être affûté continuellement, en permanence, exigeant un apport constant de nouvelles connaissances, de peur de s’émousser. C’est la politesse, la connaissance approfondie des thèmes de la vie, qui l’aiguise. Aiguiser son ciseau, c’est recevoir une bonne éducation, être courtois et prévenant. Ce sont des activités dans lesquelles il faut s’investir résolument, à coups de maillet, et gravir progressivement l’échelle qui mène à la perfection propre au Grand Architecte de l’Univers.

Charles Evaldo Boller

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