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LA FRANC-MACONNERIE COMMUNAUTAIRE QU’EST-CE DONC ?

Planches, Réflexions | 28 juillet 2025 | 0 | by A.S.

La Franc-Maçonnerie communautaire : une mission de transformation sociale

J’ai alerté nos Frères Maçons au sujet des engagements envers la communauté dans laquelle nous nous trouvons, soit parce que nous y résidons, soit parce que notre Loge y est installée. Dans les deux cas, directement ou indirectement, le Maçon est lié à cette communauté, comme tout autre citoyen dans des circonstances similaires. Il doit donc contribuer à l’amélioration des mœurs et au bien-être de tous ses habitants.

Et cela, d’autant plus que c’est pour rendre les gens heureux que nous nous imprégnons de la Maçonnerie. Tel est du moins l’objectif. En effet, en œuvrant pour le bien commun, chaque individu finit aussi par en tirer des bénéfices.

La Loge comme acteur social

Lorsque, dans mes articles, je fais référence à la « Maçonnerie communautaire », c’est précisément de cela que je parle. J’affirme que chaque Loge devrait avoir son propre projet, et il se peut que j’insiste fortement sur ce point. Je suis convaincu que c’est à travers un tel projet que l’on met en pratique ce qui a été appris pendant la formation au Temple. Ce projet permet aussi de renforcer l’implication du Maçon dans l’Ordre, prolongeant son activité au sein de celle-ci.

Il suffit de constater que la mise en œuvre d’un projet engage le Maçon, en tant que contributeur de ressources ou comme dirigeant, faisant de cette œuvre un véritable défi.

Et dans ces conditions, il ne fera aucun doute que tous les efforts seront déployés pour que la mission réussisse pleinement.

Construire par amour, non par devoir

Je tiens cependant à souligner que l’engagement ainsi décrit n’est qu’un fait circonstanciel. Tandis que le rôle de bâtisseur social, que l’on endosse dès l’initiation maçonnique, m’enseigne que cet engagement doit être intrinsèque. La construction sociale est un engagement que le Maçon doit assumer non par obligation (entendue ici comme une contrainte), mais par amour pour l’accomplissement de ce qui lui revient.

La philanthropie, qui figure dans la définition même de l’Ordre, est le nom de cet engagement. Son exercice constitue la part exotérique de la vie maçonnique. Faillir à cet engagement est impensable, car une telle indifférence serait, nous le savons tous, déshonorante pour l’Initié.

La vertu de l’amour du prochain

« Aimer son prochain » est un commandement devenu évident avec l’avènement de la civilisation chrétienne, et il figure parmi les vertus maçonniques qui nous sont enseignées dès notre passage par le « banc des réflexions ». Il est clair que la pratique de cette vertu devra désormais faire partie intégrante de notre quotidien, pour toute la vie.

L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Corinthiens, a établi ce principe que la Maçonnerie a adopté comme devise :

« Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. » (1 Cor. 10, 24)

Redéfinir la philanthropie maçonnique

Il me semble désormais nécessaire que l’Ordre repense son vocabulaire, notamment l’expression « amour fraternel ». C’est l’esprit du temps qui l’exige. Les statuts des Obédiences ne cessent de proclamer que la « Maçonnerie est une Institution Initiatique, Philanthropique… ». Mais il est grand temps d’aller plus loin, en précisant que la philanthropie n’est pas une théorie, mais une pratique, absolument indispensable, et qu’elle se distingue de la charité, bien que celle-ci soit contenue dans la première, mais à un niveau inférieur.

Philanthropie et charité : un changement d’échelle

Aujourd’hui, faire preuve de charité revient souvent à donner une aumône : mettre de l’argent dans le bol d’un mendiant à l’entrée d’un pont, servir un bol de soupe à un passant affamé devant sa maison, ou offrir une vieille couverture à quelqu’un qui grelotte de froid. Il y a plus de deux mille ans, le mot charité était synonyme d’amour du prochain dans son expression la plus parfaite, au point d’être l’une des trois vertus théologales, aux côtés de la foi et de l’espérance – mais toutes deux étaient subordonnées à la charité (1 Cor 13, 13).

La philanthropie, aujourd’hui, va beaucoup plus loin. Elle représente un stade plus évolué de la charité. Le simple fait de donner une aumône – et beaucoup le perçoivent ainsi – contribue souvent à la corruption des mœurs. La philanthropie, au contraire, ne vise pas seulement à répondre à des besoins immédiats, mais à améliorer durablement les conditions de vie d’une organisation ou d’une collectivité.

Elle est une contribution au progrès, mot également contenu dans la définition de l’Ordre : initiatique, philanthropique, progressiste. D’où l’urgence de réformer notre dictionnaire !

Le projet philanthropique : œuvre collective de la Loge

Un projet philanthropique est une proposition de la Loge, non une imposition du Vénérable ou d’un Frère isolé. De par sa signification et sa destination, il doit être un outil consensuel.

Tous les membres de la Loge doivent y être impliqués. Il s’agira d’un immense Atelier. Et si je me propose d’être réellement un Bâtisseur Social, je dois m’investir dans cette noble mission : connaître ma communauté et ses besoins, interpréter ses aspirations, évaluer ses possibilités, établir des priorités, et participer enfin à la construction de ses grands chemins.

Si la Loge compte peu de Frères, plusieurs Loges peuvent s’unir. Si un projet vertueux existe déjà dans la communauté, cherchons à nous y associer.

La Loge comme point de départ

Que la Loge ne soit pas une limite, mais une source. N’oublions pas que l’Ordre, hier comme aujourd’hui, signifie construire. Que la responsabilité individuelle cède la place à l’engagement collectif de l’Atelier, et que ce soit là notre « Rosée de l’Hermon » de la Maçonnerie communautaire.


António do Carmo Ferreira
Grão-Mestre du GOI-PE – Or:. Recife – PE

Traduit par GADLU.INFO

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