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LA FRANC-MACONNERIE : ANATOMIE D’UN BOUC EMISSAIRE PARFAIT !

Planches, Réflexions | 7 juillet 2025 | 0 | by A.S.

Dans le panorama complexe des critiques sociales contemporaines, la franc-maçonnerie continue de représenter un cas emblématique de la persistance de mécanismes psychosociaux anciens dans la société moderne.

L’institution maçonnique, particulièrement en Italie où elle se décline en de multiples obédiences et communions, chacune avec son propre bagage historique de lumières et d’ombres, se trouve au centre d’un phénomène de diabolisation qui mérite une analyse approfondie.

Illustration maconnerie

Une perspective anthropologique

Le processus de diabolisation de la franc-maçonnerie constitue un cas paradigmatique de la théorie du « mécanisme victimaire » développée par l’anthropologue René Girard. Selon cette perspective, les sociétés humaines tendent à gérer leurs tensions internes en désignant un « ennemi commun ».

Ce processus émerge du « désir mimétique » – un mécanisme selon lequel les conflits sociaux naissent de l’imitation réciproque des désirs et des peurs collectives. La franc-maçonnerie, avec sa nature initiatique et sa traditionnelle discrétion, devient alors le réceptacle idéal pour projeter des angoisses sociales plus profondes.

La critique sélective comme symptôme social

Il est particulièrement significatif de constater que les détracteurs de l’institution maçonnique manifestent une sélectivité symptomatique dans leurs critiques. Tandis qu’ils dirigent leur véhémence contre la franc-maçonnerie, ils restent souvent silencieux face aux enjeux éthiques les plus urgents de notre époque : le capitalisme prédateur, l’exploitation systémique du travail humain, l’érosion progressive des liens sociaux, les conflits mondiaux, l’aggravation des inégalités économiques et la crise environnementale.

Cette sélectivité trahit la nature projective des critiques, révélant davantage les peurs collectives que la réalité de l’objet critiqué.

Symbolisme et malentendus : le cas de la lettre G

Un exemple éclairant de cette dynamique se manifeste dans la confusion fréquente entre le gnosticisme historique et le sens plus large de la gnose, symbolisé dans la tradition maçonnique par la lettre G.

Ce symbole polyvalent – pouvant représenter simultanément la Gnose (connaissance spirituelle), la Géométrie (ordre cosmique), God / Grand Architecte (principe créatif), et la Génération (transformation) – est souvent réduit à une caricature servant à renforcer des récits préconçus.

La dimension psychologique du préjugé

La rhétorique associant la franc-maçonnerie au satanisme révèle des mécanismes psychologiques profonds. Le mot « diable », provenant du grec diabállō (διαβάλλω, « diviser, séparer »), éclaire paradoxalement la nature même du préjugé : c’est dans l’acte d’accuser et de diviser que se manifeste le véritable principe diabolique.

Dans cette perspective, le vrai « satanisme » ne réside pas dans des rituels occultes, mais dans la fragmentation de l’humanité, dans l’opposition dualiste qui alimente une atomisation existentielle.

C’est comme si l’humanité, symboliquement, buvait l’eau du fleuve Léthé, oubliant son origine commune : une matrice sacrée qui embrasse à la fois la dimension spirituelle et quantique de l’intelligence universelle.

La référence critique récurrente à la figure « luciférienne » d’Albert Pike, bien que historiquement notable, démontre à quel point beaucoup de critiques restent ancrées dans une vision dépassée et non représentative de la franc-maçonnerie contemporaine.

Cette fixation sur des figures historiques spécifiques illustre combien le mécanisme du bouc émissaire a besoin de symboles tangibles pour construire son récit accusateur.

Les véritables enjeux ignorés

La focalisation sur la franc-maçonnerie comme bouc émissaire sert involontairement à détourner l’attention des défis évolutifs et sociaux plus urgents et concrets : le narcissisme social ambiant, la marchandisation des relations humaines, la violence structurelle sous toutes ses formes, les crises éthiques des institutions financières et les scandales impliquant les institutions religieuses elles-mêmes.

Ce mécanisme de diversion, analysé à travers la théorie du panique morale de Stanley Cohen, montre comment les sociétés modernes continuent de recourir à des procédés archaïques pour gérer l’anxiété collective.

Vers une compréhension plus profonde

Le défi intellectuel de notre temps ne réside pas dans la perpétuation de préjugés anciens, mais dans le développement d’outils d’analyse plus sophistiqués pour comprendre les dynamiques sociales réelles.

Le cas de la franc-maçonnerie offre une opportunité précieuse d’examiner comment les mécanismes archaïques du bouc émissaire continuent d’opérer dans les sociétés contemporaines, masquant souvent les véritables causes du malaise social.

À une époque marquée par des défis existentiels sans précédent, dépasser ces mécanismes primitifs de gestion de l’anxiété sociale devient non seulement un impératif moral, mais une nécessité pratique pour affronter efficacement les menaces réelles à la cohésion sociale et à la survie même de l’humanité.

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