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LA FRANC-MACONNERIE A L’HEURE CRITIQUE

Planches, Réflexions | 19 novembre 2025 | 1 | by A.S.

Iván Herrera Michel, Président de CLIPSAS (2021 – 2024), dresse un constat lucide : la franc-maçonnerie mondiale traverse une période de fragilité profonde, marquée par une perte d’influence, une chute du nombre d’adhérents et une fragmentation interne préoccupante. Ce diagnostic, loin d’être apocalyptique, appelle surtout à une prise de conscience et à une réflexion stratégique.

L’auteur rappelle que l’Ordre est divisé depuis longtemps entre deux pôles quasi irréconciliables :

  • la maçonnerie traditionnelle masculine, très influente en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord, qui impose ses critères de reconnaissance,
  • la maçonnerie libérale et adogmatique, plus ouverte au pluralisme et à la mixité, souvent marginalisée sur la scène internationale.

Cette opposition — que la France connaît bien avec ses clivages entre Grande Loge Nationale Française, Grande Loge de France, Grand Orient de France et obédiences mixtes — affaiblit la visibilité publique de la maçonnerie au moment où une voix éthique structurée serait la bienvenue.

L’auteur insiste sur un fait mondial : la franc-maçonnerie perd des membres partout. Au Royaume-Uni comme aux États-Unis, les effectifs se sont effondrés en quelques décennies. En France, on observe moins une baisse brutale qu’un vieillissement préoccupant : peu de jeunes entrent, beaucoup de loges comptent une moyenne d’âge élevée, et certaines obédiences peinent à renouveler leurs cadres.

Partout, la même difficulté apparaît :
des structures lourdes, des querelles internes, des rivalités de pouvoir, des tensions doctrinales qui détournent les énergies du travail initiatique et de l’engagement citoyen.

Herrera étend son analyse à d’autres régions du monde :

  • en Amérique latine, la maçonnerie est éclatée, politisée, souvent paralysée par les conflits internes ;
  • en Afrique et en Asie, elle reste dépendante de modèles importés d’Europe ;
  • en Australie, elle se fige dans une tradition vieillissante presque muséale.

L’auteur évoque aussi les tensions spécifiques autour de la laïcité, du rôle des femmes et du rapport au sacré — des débats particulièrement vifs en France — qui contribuent parfois à éloigner les nouveaux membres plutôt qu’à les attirer.

À cela s’ajoute la méfiance persistante du public, alimentée par les théories du complot et un déficit de communication. La baisse du nombre de cotisants entraîne la fermeture de temples, la diminution des activités et une précarisation financière inquiétante.

Herrera met enfin en lumière une contradiction moderne :
la franc-maçonnerie utilise le numérique pour recruter, mais la médiatisation des rituels ou des symboles affaiblit leur portée initiatique lorsqu’elle devient un simple spectacle.

Selon lui, la question décisive est désormais :
où va l’Ordre ?
La franc-maçonnerie ne peut plus compter sur son prestige historique : elle doit reconstruire ses liens internes, repenser sa diplomatie, assumer sa diversité, se rendre plus lisible et plus ouverte, tout en préservant l’essence initiatique du rituel.

L’enjeu n’est pas de standardiser la maçonnerie mondiale mais de réinventer une fraternité authentique, fondée sur l’éthique, la coopération et la reconnaissance mutuelle.

En somme, la pertinence future de la franc-maçonnerie dépendra de sa capacité à sortir de ses divisions, à se moderniser intelligemment et à retrouver le sens profond de sa mission : améliorer l’humanité.

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1 comment

  • Luciole 19 novembre 2025 at 22:23

    Le problème est moins celui de recruter que de garder les membres et c’est notre premier travail que d’empècher les déceptions.
    Pour cela, me semble t’il; il faut cesser la course au nombre pour retrouver l’esprit des origines où il n’était pas question de quantité mais d’une forme de choix avec des personnes raisonnablement instruites et motivées ayant une intelligence et une volonté dirigées vers l’altruisme,la discussion bienveillante,et l’échange.
    Dans les loges que j’ai eu le bonheur de fréquenter ces choix ne reposaient en aucun cas sur le statut social,les titres universitaires ou la fortune mais sur le souci d’apporter le meilleur dans des débats fraternels avec une vertu d’exemplarité et de plaisir dans nos rencontres.

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