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INDÉPENDANCE INDONÉSIENNE : L’INFLUENCE DISCRÈTE DE LA FRANC-MAÇONNERIE

Actualités | 19 septembre 2025 | 0 | by A.S.

La franc-maçonnerie et le mouvement national indonésien : une histoire méconnue

L’histoire de l’indépendance indonésienne est généralement racontée à travers les luttes héroïques des nationalistes et la mobilisation populaire. Mais derrière cette narration officielle se cache un aspect moins connu : l’influence, directe ou indirecte, de la franc-maçonnerie sur certains leaders du mouvement national.

Un héritage colonial discret

Introduite au XVIIIᵉ siècle par les Néerlandais, la franc-maçonnerie s’est implantée dans plusieurs grandes villes coloniales, telles que Batavia (Jakarta), Surabaya et Bandung. Réservées d’abord aux Européens, les loges ont progressivement accueilli une élite indigène instruite. Elles offraient alors un espace de réflexion et d’échanges sur des idéaux modernes : liberté, égalité, justice sociale.

Des figures marquantes

Le peintre javanais Raden Saleh illustre ce passage d’une société traditionnelle à une élite intellectuelle ouverte à l’international. Devenu en 1836 le premier Indonésien admis dans une loge maçonnique aux Pays-Bas, il incarne l’entrée des élites indigènes dans ces cercles réservés.

Plus tard, d’autres figures du nationalisme, comme Abdul Muis, HOS Tjokroaminoto, Sutan Sjahrir ou encore certains membres du mouvement Budi Utomo, auraient également entretenu des liens avec la franc-maçonnerie.

Quant aux proclamateurs de l’indépendance, Soekarno et Hatta, des sources laissent entendre qu’ils ont envisagé de rejoindre l’Ordre dans leur jeunesse, avant de privilégier des voies plus directement liées à la lutte nationaliste et à la mobilisation populaire. Leur hésitation témoigne néanmoins de l’attractivité de la franc-maçonnerie auprès des intellectuels indonésiens de l’époque.

Un espace d’émancipation… et d’ambiguïtés

Si la franc-maçonnerie a pu jouer un rôle d’ouverture intellectuelle, elle n’était pas exempte d’ambiguïtés. Certains y voyaient un instrument du pouvoir colonial destiné à intégrer les élites locales dans son système, tandis que d’autres s’en servaient comme tremplin pour promouvoir l’émancipation et préparer l’avenir d’une Indonésie libre.

Une histoire effacée des récits officiels

Après 1945, ces liens furent largement occultés. Dans une nation en quête d’unité et soucieuse de se démarquer de l’Occident, l’appartenance de ses héros à une fraternité étrangère apparaissait délicate. Pourtant, rétablir ce pan méconnu de l’histoire permet de mieux comprendre la complexité des trajectoires individuelles qui ont façonné la lutte pour l’indépendance.

Repenser l’histoire nationale

Mettre en lumière cette influence maçonnique ne revient pas à glorifier la franc-maçonnerie, mais à reconnaître qu’elle fut l’un des nombreux vecteurs de modernité et de réflexion critique en Indonésie. Elle a contribué, directement ou indirectement, à l’éveil intellectuel et politique qui mena à l’indépendance.

En définitive, la franc-maçonnerie dans l’archipel apparaît à la fois comme un héritage colonial et un levier d’émancipation. Loin d’être anecdotique, elle illustre la diversité des influences qui ont participé à la naissance d’une nation.

Référence proposée :

  • MLA
    Arif, Dipa. « La franc-maçonnerie et le mouvement national indonésien : une histoire méconnue ». Le Club de Mediapart, 18 septembre 2025, https://blogs.mediapart.fr/dipa-arif/blog/180925/la-franc-maconnerie-et-le-mouvement-national-indonesien-une-histoire-meconnue.

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