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DH : La Journée Internationale de la Femme

La Fédération Française du Droit Humain a publié un communiqué « 8 mars : La journée mal nommée » relatif à la Journée Internationale de la Femme du 08 mars afin de nous rappeler que cette Journée n’est pas une fête mais bel et bien un hommage à toutes celles qui se sont battues et se battent aujourd’hui encore pour les droits de la femme !

8 mars : La journée mal nommée

Ce 8 mars, nous entendrons une fois encore parler de la mal nommée « Journée DE LA femme ».

Un peu d’histoire s’impose …

En 1911, Clara Zetkin (une féministe allemande proche de Rosa Luxembourg) faisait adopter par le Congrès international des femmes socialistes le principe d’une « Journée internationale des femmes » et elle choisissait le 8 mars, date historique et symbolique de la première manifestation de femmes : le 8 mars 1857 à New-York, des couturières descendaient dans la rue pour réclamer que leurs salaires soient les mêmes que celui des hommes ; c’était la 1ère revendication d’un « à travail égal, salaire égal » queMaria Deraismes relayait dès 1869 dans son journal « Le Droit des femmes ». C’est dans cet esprit que le 8 mars devait être une journée decommémoration des luttes DES femmes dans le monde.

Cette journée a été officialiséeen 1977 par l’ONU sous le nom de « Journée internationale DES femmes », puis en 1982, en France où s’est opéré le glissement sémantique vers … « la Journée DE LA femme », avec la perversion du sens que porte le passage du pluriel à un singulier qui laisse entendre un « éternel féminin » que cette journée célèbrerait.

Le 8 mars n’est pas une journée de célébration de la femme, mais une journée decommémoration des luttes passées et de mobilisationpour les luttes encore à mener pour une véritable égalité de traitement et de dignité.

Au moment où, dans beaucoup de pays du monde, les femmes sont en lutte pour leur liberté, où, en France, l’égalité, même légalement reconnue, reste bien souvent formelle, plus que jamais cette journée doit rassembler LES femmes.

Pour nous, membres de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International le DROIT HUMAIN, ce 8 mars est l’occasion aussi de rappeler que notre fondatrice Maria Deraismes a présidé à 2 reprises le Congrès international du Droit des femmes (en 1875 et 1889) et qu’elle est l’une de « Ces femmes qui ont « réveillé la France », selon la formule-titre du livre de Jean-Louis Debré et Valérie Bochenek qui consacrent à Maria Deraismes un long chapitre sur son combat pour l’égalité de l’homme et de la femme.

 


A.S.: