MISCELLANÉES MAÇONNIQUES
par Guy Chassagnard
Chronique 446
1894 – Le « J’accuse ! » d’Émile Zola
Le responsable des fuites reprochées à l’ancien polytechnicien (voir notre précédente chronique) est en fait un certain commandant Ferdinand Walsin Esterházy – qui ne sera jamais vraiment inquiété…

✦ Le 19 janvier 1895, le frère Jules Gabriel, membre du Grand Orient de France, affirme d’ailleurs, dans les colonnes du Petit Méridional de Marseille, que « le capitaine Dreyfus a été justement et légalement condamné ».
✦ 13 janvier 1898. – Intervenant dans le débat public suscité par l’Affaire Dreyfus, Émile Zola publie son célèbre « J’accuse…! » en première page du journal L’Aurore ; il s’agit d’une lettre ouverte au président de la République – en l’occurrence Félix Faure –, en vue d’entraîner la révision du procès condamnant le capitaine Dreyfus.
Zola fera l’objet d’un procès en diffamation et sera lui-même condamné à… un an de prison.
Trois mois plus tôt, en octobre 1897, Camille Pelletan, apprenti franc-maçon et député radical, a affirmé de son côté, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse : « L’accusé est trop soutenu pour être de ceux qu’on condamne sans motif. »
✦ 3 juin 1899. – Relevant un certain nombre d’irrégularités juridiques dans le jugement rendu en 1894, la Cour de cassation annule celui-ci et le renvoie à un conseil de guerre constitué à Rennes.
On ne saurait passer sous silence l’organisation, en mai, d’une manifestation publique du Grand Orient de France en faveur du bagnard de l’île du Diable.
✦ 9 septembre. – Au terme d’une nouvelle comparution en cour martiale, le capitaine Dreyfus voit sa condamnation pour trahison confirmée, mais sa peine de déportation à vie est commuée en une réclusion de dix années, pour cause de « circonstances atténuantes »…
En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard — Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Segnat, 2016)
- La Franc-Maçonnerie en Question (Dervy, 2017)
- Les Constitutions d’Anderson (1723) & la Maçonnerie disséquée (1730) (Dervy, 2018)
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (Segnat, 2019)
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (Segnat, 2019)




