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Ça s’est passé en…Janvier 1882 – Réception de Marie-Adélaïde Deraismes, 1ère femme franc-maç… enfin c’est compliqué.

Un nouvel « épisode » de la chronique « Ça s’est passé en… »  par Hervé Hoint-Lecoq  :  Janvier 1882 – Réception de Marie-Adélaïde Deraismes, 1ère femme franc-maç… enfin c’est compliqué.

« Malgré la science acquise et ses merveilleuses applications, malgré les connaissances de plus en plus approfondies de l’histoire et la vulgarisation de la pensée par la presse, les livres, la parole, les mêmes fautes se répètent. Les caractères restent au dessous des idées ; les actes au dessous des théories. On prône la solidarité et on professe l’individualisme le plus impitoyable ; on exalte et on plonge dans la corruption la plus éhontée.
En un mot, loin de s’améliorer, de se perfectionner, les consciences se dégradent.

On s’aperçoit avec stupeur que, parvenue à un point élevé d’éclosion, l’œuvre sociale s’arrête court. Elle paraît ne pouvoir pousser plus loin son évolution. C’est à se demander si l’humanité est indéfiniment progressible ou bien si le progrès n’est seulement réalisable que
dans les choses.

Mais une observation impartiale et profonde triomphe du doute. En étudiant sérieusement l’histoire nous constatons que toutes les crises que traversent les nations, sont toujours suscitées par des dénis de justice et par une mauvaise répartition des droits et des
devoirs.

Toute notre civilisation n’est qu’en surface et en placage ; le fond fait défaut.

Pour remédier au mal, nécessité est de le prendre à sa racine ; il suffit d’une revision du Code dans le sens intégral du droit pour en triompher. Le droit est indivisible, les intérêts étant à la fois individuels et collectifs. Le droit est aussi bien politique que civil, car ne l’exercer que sous ce dernier rapport, c’est lui ôter toute garantie.

La refonte de la loi est donc imminente, elle seule peut rétablir l’ordre et remettre tout à sa place » déclarait Marie-Adélaïde (dite « Maria ») Deraismes en 1891.

Nous sommes en janvier 2015 et la France vient de subir une série d’attentats terroristes visant directement à atteindre la liberté de la presse, mais aussi la liberté de penser et de s’exprimer.

Ces mots prononcés en 1891 résonnent pourtant étrangement à mesure de les lire.

Mais le plus troublant c’est qu’ils ne furent pas prononcés dans ce contexte qui est le nôtre, mais bien dans celui du combat des femmes dans leur lutte pour l’émancipation.

Et en ce 14 janvier 1882, une pierre de plus s’est posée pour bâtir cet édifice qu’est l’égalité entre les hommes et les femmes : une femme vient d’être reçue franc-maçon par suite de sa propre initiative, au nez et à la barbe de la phallocratie générale.

Acte presque « révolutionnaire » à l’époque pour autant, comment se sont déroulés les évènements qui ont mené à ce tremblement de terre sous la IIIè République, et quelles en furent les répercussions ?

Pour répondre à cette question, il nous faudra tout d’abord présenter le contexte politique et sociétal de l’époque, puis nous parlerons de Maria Deraismes dans la mesure de nos connaissances, et enfin, nous évoquerons les réactions que cet évènement déclencha et ses conséquences.


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Janvier 1882 – Réception de Marie-Adélaïde Deraismes, 1ère femme franc-maç… enfin c’est compliqué : 01_Deraismes

Hervé HOINT-LECOQ est membre de l’IMF Provence dont il est le responsable media.

Depuis 2010 il participe au projet de transcription intégrale des 25 ans de correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et Claude-François Achard et à son groupe de relecture.

Il anime également une Chronique d’Histoire Maçonnique sur le site d’informations www.gadlu.info depuis février 2014.

Par ailleurs il est également l’administrateur des sites internet

– de la revue Renaissance Traditionnelle www.renaissance-traditionnelle.com.

 Participations à publications et recherches.

* Etude de la correspondance entre Jean-Baptiste WILLERMOZ et Claude-François ACHARD, 1ère partie 1786-1801, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle N°164, Juillet-Octobre 2011.

*  Claude-François Achard (1751-1809): un mystique marseillais, précurseur en matière de culture et d’humanitaire, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle no 156, octobre 2009, p. 267 à 283.

*  Présentation et étude de la Correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et Claude-François Achard & Nouveaux Documents concernant La Triple Union de Marseille. 1ère Partie : 1786-1801, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle no 163-164, juin-septembre 2011, p. 201 à 230.

*  Etude de la Correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et Claude-François Achard & Nouveaux Documents concernant La Triple Union de Marseille. 2ème Partie : 1801-1804, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle  (à paraître).

*  Etude de la Correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et La Triple Union de Marseille. 3ème Partie : 1804-1805, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle.

Conférences en cours de publications.

Achard et La Triple Union de Marseille, 25 ans de correspondances entre Jean-Baptiste Willermoz et la Régence Ecossaise de Lyon, Hervé HOINT-LECOQ & Dominique SAPPIA, colloque Claude-François Achard un grand marseillais méconnu. Bibliothèque de l’Alcazar, Marseille.

* Le Dumfries N°4, Hervé HOINT-LECOQ & Dominique SAPPIA, Loge d’étude et de Recherche Mare Nostrum de la GLDF.


A.S.: