MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 412
1869 – Albert Pike, franc-maçon
Albert Pike a été initié franc-maçon en 1850, à la loge Western Star n°2 de Little Rock.
Il a reçu les dix degrés du Rite d’York, avant d’être élevé jusqu’au 32e degré du Rite écossais ancien et accepté par Albert Mackey.
De 1855 à 1861, il a rédigé une nouvelle version des différents degrés du Rite écossais.
Auteur de divers ouvrages maçonniques, il est surtout connu des maçons américains pour ses Morals and dogma of the Ancient and Accepted Scottish Rite Freemasonry (Morales et dogmes), publiés en 1871 en vue d’expliquer le symbolisme du Rite écossais ancien et accepté.
En janvier 1859, Albert Pike est élu grand commandeur du Suprême Conseil de Charleston (Caroline du Sud) – qui ne compte alors que neuf membres. Léo Taxil fera de lui, quelques années plus tard, le « grand pontife mondial » de la Franc-Maçonnerie.
En 1869, pour des raisons personnelles, Albert Pike obtient de sa juridiction l’autorisation de transférer le siège de l’Écossisme américain à Washington DC.
Les Américains voient généralement en Albert Pike le type même du self made man, c’est-à-dire l’homme qui, parti de rien, est capable de s’assumer et de progresser seul par sa volonté, son courage et sa détermination.
Les francs-maçons américains l’honorent comme le réformateur du premier, en importance, des rites de hauts grades.
Les francs-maçons français ignorent pour la plupart qui il fut réellement, ses ouvrages n’ayant jamais été traduits.
Quant aux profanes de l’un ou l’autre bord de l’Atlantique, ils ont maintes fois entendu dire qu’un certain Albert Pike a été en son temps le chef suprême des francs-maçons, capable de faire apparaître Satan tous les vendredis après-midi sous les traits d’un jeune homme ; et d’annoncer avec précision le déroulement des guerres mondiales à venir…
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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