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VŒUX PRÉSIDENTIELS : LE RITUEL, LE MIROIR… ET NOTRE PROPRE TRAVAIL

Actualités, Edito, Réflexions | 17 décembre 2025 | 0 | by A.S.

Le 31 décembre, en France, revient ce moment parfaitement réglé : le Président s’adresse au pays, fait le bilan, dessine l’horizon, distribue des “vœux” comme on tend une lampe au-dessus d’une foule déjà fatiguée. C’est un rite politique installé dans la vie publique depuis des décennies, devenu un passage obligé de la Saint-Sylvestre.

Et pourtant, d’année en année, le même paradoxe : on écoute… en sachant déjà ce qu’on va entendre.

On écoutera des mots de rassemblement, de responsabilité, de courage, parfois de souveraineté, souvent de promesses de méthode. Rien d’anormal : le vœu présidentiel n’est pas un programme, c’est une mise en scène du lien. On ne demande pas à un rite d’être “original”, on lui demande d’être “tenable”. En loge, on sait bien que la répétition n’est pas de la paresse : c’est une façon de vérifier si, malgré les turbulences, la colonne tient.

Mais la question qui brûle, à l’approche des prochains vœux (ceux prononcés le 31 décembre 2025 pour l’année 2026), n’est pas “quels mots seront prononcés ?” Elle est : quelle part de vérité le rituel peut encore porter sans se fissurer ?

Car lorsque le pays traverse une instabilité durable, la parole officielle n’est plus seulement attendue : elle est jaugée, pesée, soupçonnée. On se souvient qu’à l’occasion de ses vœux pour 2025 (prononcés le 31 décembre 2024), Emmanuel Macron avait notamment reconnu que la dissolution avait produit “plus de divisions que de solutions”, et appelé au ressaisissement collectif.
Ce type d’aveu — rare dans la liturgie politique — ressemble à ces instants où, en tenue, l’on cesse de “bien dire” pour tenter de “dire juste”.

Et c’est là que le regard maçonnique devient utile, non pour distribuer des bons points, mais pour rappeler une évidence : le verbe n’est jamais qu’un outil. L’outil ne bâtit rien si la main tremble, si le plan est incohérent, ou si le chantier est déserté.

Les vœux présidentiels, au fond, sont un discours de seuil : on ferme une année, on en ouvre une autre. C’est symboliquement puissant… et dangereusement confortable. Parce que le seuil donne l’illusion qu’en franchissant minuit, on franchit aussi les problèmes. Comme si le calendrier était un maillet magique.

Or, notre tradition nous enseigne exactement l’inverse : le passage n’efface rien, il engage. Le rituel n’est pas une parenthèse ; c’est un rappel à l’ordre intérieur. La “liberté de conscience” — que tant de Frères et de Sœurs placent au cœur de leur démarche — n’est pas un slogan à brandir, c’est une discipline : écouter sans se laisser hypnotiser, discerner sans mépriser, contester sans haïr.

Alors, que peut-on souhaiter — réellement — devant des vœux présidentiels ?

Pas seulement “la paix” ou “la prospérité”, ces belles formules qui flottent comme des banderoles. Mais quelque chose de plus opératif, plus “chantier” :

  • Moins de théâtre, plus de rectitude : que la parole publique cesse d’être un écran et redevienne un engagement vérifiable.
  • Moins d’injonctions au peuple, plus d’exemplarité des élites : car on ne rassemble pas en sermonnant, on rassemble en servant.
  • Moins de bruit, plus de silence utile : ce silence qui permet de reconnaître ce qui a échoué, et de réparer sans fanfare.

Et surtout, le vœu que la République — comme toute œuvre humaine — se souvienne que la solidité ne vient pas des effets d’annonce, mais du travail patient, de la mesure, de la justice et de la fraternité vécue.

Au bout du compte, le plus maçonnique des billets d’humeur, ce n’est pas de commenter la formule présidentielle comme on note un discours. C’est de retourner le miroir : si les vœux nous irritent, est-ce parce qu’ils sont creux… ou parce qu’ils révèlent notre propre fatigue civique ?

La question n’est pas seulement : “Que va-t-il nous souhaiter ?”
C’est : “Qu’allons-nous construire, dès le 1er janvier, quand la télévision sera éteinte ?”

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