Avec Le Rite de Perfection, Claude Guérillot propose une restitution en français des rituels issus des manuscrits de Henry Andrew Francken (1783), et une traduction de textes statutaires essentiels. Un ouvrage de référence pour remonter aux sources des hauts grades qui ont nourri le Rite Écossais Ancien et Accepté.
De quoi parle ce livre ?
L’ambition du livre est claire : restituer (en français) un corpus rituel majeur, connu sous le nom de Manuscrit Francken (1783), qui rassemble les rituels et pièces réglementaires liés au Rite de Perfection, système de 25 degrés.
Guérillot ne se contente pas de “raconter” l’histoire : il se place au plus près des sources manuscrites, avec un travail de comparaison et de traduction destiné à éclairer la forme et surtout l’esprit des rituels anciens, tels qu’ils circulaient et se transmettaient.
Le contexte historique : Morin, la Patente et la construction d’un système
Le livre s’inscrit dans une séquence décisive de l’histoire des hauts grades : la dynamique initiée autour d’Étienne Morin et de la fameuse “Patente Morin” (1761), document fondateur… mais aussi controversé chez les historiens, car connu par des copies tardives et discutées.
Dans cette période (années 1760), se structure progressivement un ensemble cohérent de grades “écossais” qui circulent entre la France, les Antilles et l’espace anglo-américain. C’est précisément là que la documentation attribuée à Francken devient capitale : elle fixe, ordonne et transmet un système qui servira de matrice à des développements ultérieurs des hauts grades.
Le Rite de Perfection, Claude Guérillot
Le Manuscrit Francken (1783) : une pièce maîtresse
Le Francken Manuscript (1783) est souvent présenté comme un volume fondamental : il documente les grades du 4e au 25e tels qu’ils étaient pratiqués/écrits au XVIIIe siècle, et éclaire la manière dont un “rite” se stabilise, non seulement par des cérémonies, mais aussi par des règlements, statuts, instructions et formes d’organisation.
Certaines sources maçonniques contemporaines soulignent d’ailleurs l’importance patrimoniale de ce manuscrit et le travail éditorial autour de sa transmission et de son accès.
Ce que Guérillot apporte de spécifique
Ce qui fait la valeur de Le Rite de Perfection, ce n’est pas seulement “le contenu”, mais la méthode :
- Restitution en français d’un corpus passé par l’anglais (traductions/copies de 1783).
- Présence de textes statutaires/réglementaires qui donnent la charpente institutionnelle du système.
- Commentaires et glossaire, utiles pour décoder le vocabulaire, les fonctions, et les logiques internes d’un rite en formation.
Au fond, l’ouvrage permet de voir comment un rite n’est pas seulement une succession de grades, mais un monde symbolique structuré, avec ses règles, ses délégations, ses autorités, ses procédures — autrement dit : une tradition en train de s’écrire.
Pourquoi ce livre est une référence pour les écossais
Pour qui travaille au REAA (ou s’y intéresse sérieusement), l’intérêt est triple :
- Remonter à une couche “archéologique” : comprendre des formes plus anciennes et parfois plus “brutes” que les versions modernisées.
- Séparer l’histoire de la légende : replacer Morin, la Patente, les transmissions, dans une perspective critique (sources, copies, débats).
- Relier rituels et gouvernance : les pièces statutaires montrent comment on pensait la discipline, la hiérarchie et la propagation d’un système de grades.
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