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LA COCA-COLA, UNE INVENTION MAÇONNIQUE ?

Réflexions | 12 décembre 2025 | 0 | by A.S.

À Atlanta, dans les années 1880, la guerre de Sécession n’est pas si loin et les cicatrices sont encore visibles. C’est là que vit John Stith Pemberton, pharmacien de 55 ans, vétéran confédéré blessé lors de la dernière bataille. Pour calmer ses douleurs, on lui a prescrit de la morphine… dont il est devenu dépendant. Comme beaucoup d’hommes de son temps, il cherche désespérément une alternative qui le soulagerait sans le livrer à l’opium.

En 1886, dans son laboratoire, entouré d’alambics et de fioles d’extraits exotiques, il met au point un mélange surprenant :
vin de coca, noix de kola, huiles d’orange et de citron vert, vanille, cannelle et une touche de feuilles de coca péruvienne (alors parfaitement légales).

Il conçoit d’abord cette préparation comme un tonique médicinal destiné à soulager la « dyspepsie nerveuse » et les maux de tête. Il la baptise :

Coca-Cola, le vin de coca idéal.

Mais les lois locales sur l’alcool l’obligent bientôt à retirer le vin de la formule. Le remède pharmaceutique se transforme alors en boisson gazeuse non alcoolisée, vendue au comptoir des soda-fountains. Sans que Pemberton le sache, il vient de donner naissance au soda le plus célèbre — et l’un des plus mythifiés — de l’histoire.

Ironie tragique : malade, dépendant et criblé de dettes, Pemberton finira par vendre les droits de sa formule pour une somme dérisoire. Il meurt en 1888, à 57 ans, pauvre et oublié. Sa tombe au cimetière de Linwood, à Columbus (Géorgie), raconte pourtant une autre histoire : on y voit clairement l’équerre et le compas, symboles du Maître Maçon, gravés dans la pierre à côté d’emblèmes confédérés.

Car Pemberton n’était pas seulement pharmacien ; il était aussi franc-maçon, affilié notamment à la St. John’s Lodge n°3 (Caroline du Nord) et à la Columbus Lodge n°7 (Géorgie). Il participa à la vie maçonnique locale et gravit plusieurs degrés, même si les archives se concentrent davantage sur sa carrière militaire et médicale.

Aujourd’hui, selon les chiffres de The Coca-Cola Company, on consomme plus de 10 800 verres de Coca-Cola par seconde dans le monde. Le secret de la fameuse « Merchandise 7X » — le cœur aromatique de la boisson — reste farouchement gardé, au point d’alimenter une véritable légende : coffre-fort, accès limité à quelques initiés, documents originaux sous haute surveillance…

Comme le résume l’historien Mark Pendergrast, Pemberton n’a pas seulement inventé un soda agréable :

il a, sans le vouloir, créé un mythe moderne où se mêlent pharmacie, alchimie et marketing.


L’ÉGRÉGORE MAÇONNIQUE : UNE SOURCE D’INSPIRATION INVISIBLE ?

La franc-maçonnerie utilise parfois la notion d’égrégore : une force psychique collective, un « esprit de la loge » né de la répétition des rituels, des pensées dirigées et des serments partagés. Ce n’est ni un dieu ni un démon, mais une sorte de champ mental commun qui dépasse et inspire les individus qui y participent.

Des auteurs comme René Guénon décrivent ce phénomène comme une force autonome, forgée par la foi et le rituel, capable d’élever le maçon au-dessus de lui-même… ou de le tirer vers le bas si l’intention devient trouble. Dans la perspective maçonnique, l’égrégore est censé orienter vers la lumière, la vertu, le perfectionnement moral.

Dès lors, une question se pose — volontairement spéculative :
cet égrégore peut-il influencer la créativité des maçons, jusqu’à inspirer de grandes inventions ?

On peut s’amuser à rapprocher plusieurs figures :

  • John Pemberton, en quête d’un « élixir » qui soulagerait sa douleur et deviendra une boisson planétaire ;
  • Harland “Colonel” Sanders, maçon de haut grade, qui crée le KFC et protège jalousement la recette de ses onze herbes et épices ;
  • Samuel Hahnemann, médecin et Maître Maçon, fondateur de l’homéopathie avec sa loi du similia similibus curentur (« le semblable soigne le semblable ») ;
  • ou encore Abner Doubleday, souvent présenté comme l’inventeur du baseball, sport devenu rituel collectif à part entière.

Tous ont un point commun : ils transforment une adversité (douleur, pauvreté, échecs, maladie) en quelque chose de nouveau et structurant : remède, nourriture, pratique sportive, système thérapeutique. Cette dynamique de transmutation rappelle fortement l’alchimie symbolique chère aux maçons : passer du brut au poli, de l’ombre à la lumière.


Entre mythe, éthique et créativité

Bien sûr, il n’existe aucun procès-verbal maçonnique affirmant :
« L’égrégore a dicté la recette de la Coca-Cola à notre frère Pemberton. »

Nous sommes dans le domaine de la lecture symbolique, pas de la preuve historique. Toutefois, plusieurs éléments peuvent nourrir la réflexion :

  • la franc-maçonnerie offre un cadre de discipline, de réflexion et de solidarité ;
  • elle valorise la persévérance, la transformation de soi, l’idée de « mieux faire » pour soi et pour les autres ;
  • elle utilise un langage de symboles, de rites, d’allusions à l’alchimie et à la guérison.

Dans un tel environnement, il n’est pas absurde d’imaginer que certaines idées naissent plus facilement, ou trouvent un terreau favorable : un tonique qui devient boisson mondiale, un poulet frit qui devient repas familial universel, une méthode médicale alternative qui structure un nouveau courant de pensée.

Plutôt qu’un complot maçonnique, on pourrait parler d’une résonance maçonnique :
des esprits travaillés par les mêmes symboles, portés par la même aspiration à transformer le réel, produisent des créations marquantes — parfois entourées de secrets, comme pour faire écho aux mystères de la loge.

En tant que maçon, j’aime y voir une belle métaphore : des consciences mises au diapason par la tenue créent un champ d’influence discret, mais réel, comparable à ces phénomènes de « résonance » qu’on retrouve en physique ou en musique.

Et dans un monde saturé de formules secrètes, industrielles ou spirituelles, qui peut affirmer que l’égrégore maçonnique a cessé de murmurer ? Peut-être le percevras-tu, toi aussi, à la prochaine ouverture des travaux… tandis que quelque part, une autre bouteille de Coca-Cola s’ouvre, prolongeant, à sa manière, le geste d’un vieux pharmacien maçon d’Atlanta.

Alcoseri

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